
Notes de lectures, articles, entretiens, presse
[année 2025]
Des articles de membres de l'association ou de personnes extérieures. Des interviews, des entretiens.
Ils sont présentés dans l'ordre de réception du plus récent au plus ancien.
Ces textes sont donc toujours personnels et ne reflètent pas "la pensée" de l'association.
Vous voulez présenter un livre que vous avez aimé ou voire détesté, vous voulez réagir à une note de lecture, vous pouvez envoyer votre texte à cette adresse
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Relire Danilo Kiš
Un article de EN ATTENDANT NADEAU, le 3 juin 2025
En 1980, le traducteur et critique Jean-Pierre Morel rendait compte dans La Quinzaine littéraire d’Un tombeau pour Boris Davidovitch, de l’écrivain yougoslave Danilo Kiš (1935-1989). Quarante-cinq ans plus tard, le même lit pour En attendant Nadeau la traduction révisée de Pascale Delpech, qui confirme et élargit le sentiment du lecteur devant une grande œuvre du XXe siècle témoignant du stalinisme.
En 1979, l’écrivain yougoslave Danilo Kiš, qui venait juste de choisir de vivre à Paris, rencontrait un vif succès avec Un tombeau pour Boris Davidovitch, paru à Belgrade trois ans auparavant. Un cénotaphe narratif à la mémoire d’une poignée de Russes et d’Européens, d’âges divers, disparus au Goulag dans les années 1930. Arrivés là par des voies diverses : révolution, engagement à gauche, délit de droit commun, purges staliniennes, mais tous passés au même broyeur : arrestation arbitraire, enquête fondée sur la torture, envoi dans un camp. Et pour finir, victimes du travail forcé ou des truands, « morts sans sépulture » ou avec des épitaphes falsifiées...

La Maison des écrivains et de la littérature au bord de la faillite
Oui, la Maison des écrivains et de la littérature est réellement en danger.
Mais elle est aussi, profondément, indispensable, par ce qu’elle permet de faire advenir : des voix, des récits, des rencontres, des métamorphoses.
Pour faire entendre la force et la portée des projets que la Mél porte, avec et pour les écrivains, les enseignants, les élèves, les lecteurs de tous horizons,
Voici une vidéo, un article, un palmarès et un témoignage récemment publiés au sujet de la Maison des écrivains et de la littérature (Mél) et de sa situation. Que les journalistes et l’auteur soient ici remerciés :
- Culture prime TV5 Monde – 02/06/2025 : Voir la vidéo de Frantz Vaillant : La Maison des écrivains et de la littérature, clap de fin ?
- Le Monde – 28/05/2025 : Lire l’article de Nicole Vulser : La Maison des écrivains et de la littérature risque la faillite
Dans ce contexte, nous sommes particulièrement fiers de partager avec vous le palmarès 2024-2025 du Prix jeunesse du Muséum littéraire, projet d’éducation artistique et culturelle mené avec 29 écrivains dans 29 classes, en lien avec l’exposition Migrations, une odyssée humaine au musée de l’Homme.
- Découvrir le palmarès et lire ici : Les textes lauréats du Prix jeunesse du Muséum littéraire 2024-2025
- Et le témoignage de l’écrivain Christophe Fourvel. Lire le texte : Pour la Mél. Témoignage
L’association la
Maison des écrivains et de la littérature (Mél)
a pour vocation de fédérer les écrivains et de les représenter, de les défendre et, à travers eux, de promouvoir la littérature.
- Lire la présentation ICI
Mes livres du mois
Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois de mai 2025
- Lire ICI

L’obstination d’une lecture intelligente, Pierre Nora (1931 – 2025)
Un entretien avec Pierre Nora, le 1 décembre 2022 sur le site La Grand Continent
Nous voudrions vous proposer de relire ce grand entretien dans lequel il évoquait l'obstination singulière qui avait guidé sa carrière d’éditeur de livres et de revues chez Gallimard — de Foucault à Le Goff en passant par Timothy Snyder.
Dans la période de rupture provoquée par le numérique et l’anthropocène, il appelait une nouvelle génération d’intellectuels à repenser les revues ...

Histoires de vies
Un article de Pierre Ahnne à propos de La Vie en zigzag, Karelle Ménine, Le Dernier Été d'Anna Magnani, Bernadette Costa-Prades, Sur les routes, autobiographie
La manie de faire histoire de tout, de prêter à la réalité un ton vaguement et souvent artificiellement fictionnel n’en finit pas de m’étonner ...
- Lire ICI

« J’ai toujours aimé la littérature des reflets dans un œil d’or, des miroitements »
Une conversation avec Marie NDiaye (Grand Continent, le 25 mai 2025)
Le Bon Denis est une sorte de recherche, une quête de la narratrice qui se déploie sur plusieurs dimensions et qui porte sur plusieurs objets : c’est la recherche a priori de son père, de ce « bon Denis » mais aussi de sa mère d’une certaine manière, ou d’un état passé de sa mère en bonne santé, de son mari aussi, de la jeunesse de son amour envers lui — et même d’un « je » qui se cherche lui-même. Que cherche vraiment la narratrice ? Tout cela à la fois ?
La narratrice cherche et mène une sorte de quête pour essayer de trouver d’abord qui est ce bon Denis dont sa mère lui dit qu’il l’a élevée jusqu’à ses deux ans — et dont la narratrice n’a pas le moindre souvenir ...
- Lire ICI
Yves Navarre : Documents et archives
Entretien avec Sylvie Lannegrand et Karine Baudoin
Dans DIACRITIK, le 22 mai 2025
Créé en 2017, le fonds littéraire Yves Navarre, situé à Montpellier, a connu une nouvelle et importante donation au début de l’année. Il devient le plus riche au monde en correspondance.
À cette occasion, Rodolphe Perez s’est entretenu avec Sylvie Lannegrand, spécialiste de l’œuvre d’Yves Navarre, présidente de la très active Association des Amis d’Yves Navarre, et Karine Baudoin, sa co-fondatrice.
En janvier dernier, l’association des Amis d’Yves Navarre a organisé une nouvelle donation à la médiathèque centrale de Montpellier. Comment s’est constitué ce fonds au fil du temps ? ...
Le fonds Yves Navarre
Ressource inestimable pour les chercheurs et les étudiants, le fonds Yves Navarre de Montpellier contribuera à une meilleure connaissance de l’auteur et de son œuvre. En dehors des fonds de la Penn State University et de BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) à Montréal, il n’existait aucun autre fonds aussi conséquent accessible au public. Le fonds de Montpellier compte, au 31 janvier 2025, plus 2680 documents. La correspondance y est très largement majoritaire (64%), suivie des photographies (15,6%) et de la revue de presse (10%).

Une arme redoutable
Un article de EN ATENDANT NADEAU à propos du livre "La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d’une imposture" de Sophie Bessis
Au cours de ses années d’écolière passées à Tunis, l’historienne et journaliste Sophie Bessis avait appris que la civilisation européenne était gréco-latine. De l’Égypte et de l’Afrique, il n’était jamais question, quoi qu’en ait dit Champollion. Mais, à partir de la fin des années 1980, s’impose l’idée d’un monde partagé entre les cultures judéo-chrétiennes et les autres. Dans un petit livre percutant, Sophie Bessis s’emploie à déconstruire cette « vérité alternative » devenue une arme redoutable aux mains des extrêmes droites des deux côtés de l’Atlantique et désormais aussi d’Israël...

Hélène Gaudy : « Tout commence par un lieu, toujours »
Un entretien dans DIACRITIK, le 16 mai 2025
La romancière Hélène Gaudy quitte dans son récent livre Archipels le domaine de la fiction pour interroger la figure de son père. Paru à l’automne 2024 aux éditions d’Olivier, son récit retrace l’enquête qu’elle a menée plusieurs années durant, au fil d’entretiens avec ses parents, de collectes d’objets et de documents, d’arpentages sur les lieux susceptibles d’éclairer l’existence d’un père aimé et côtoyé toute sa vie durant, mais dont elle interroge l’irréductible part d’inconnu. (Entretien).

À l’écoute de MicheL Deguy
Michel Deguy, né le 23 mai 1930 à Draveil et mort le 16 février 2022 à Paris 5 , est un poète, traducteur et essayiste français.
- Un dossier de EN ATTENDANT NADEAU
- Les livres de Michel Deguy
- "La Musique de la langue" (France Culture - 5 mars 2011)

Jacqueline Harpman
Un dossier sur le site LE CARNET ET LES INSTANTS, le 7 mai 2025
A l'occasion de la réédition du livre "Moi qui n’ai pas connu les hommes" de la romancière belge Jacqueline Harpman (1929-2012), le site LE CARNET ET LES INSTANTS (Le blog des Lettres belges francophones) republie les articles et entretiens avec/de cette auteure.


Deux entretiens publiés par la revue FLORILETTRES N° 259 - avril 2025
1*- Avec Éric-Emmanuel Schmitt (directeur artistique du festival de la Correspondance à Grignan)
Le Festival de la correspondance de Grignan, dont vous êtes le directeur artistique depuis 2022, aura pour thème cette année : « En quête de sens et de sacré ». Qu'est-ce qui guide votre choix pour déterminer le thème du
festival ? Et pourquoi cette thématique, cette année ?
2*- Avec Natalie David-Weill (universitaire, romancière et membre du jury du PrixSévigné et secrétaire générale depuis 2024)
Le 15 janvier 2025, lors de la soirée de remise du prix Sévigné 2024, Anne de Lacretelle a dit dans son discours à propos de ce prix qu’elle a créé en 1996, qu'il était « voué à la disparition car la lettre est en train de mourir »,
qu’« elle n’est plus un système d’échange. » Qu’en pensez-vous ?
La conquête de la parole indigène
Un article de EN ATTENDANT NADEAU du 29 avril 2025
Comment est née la littérature africaine francophone ? Une enquête sur le statut changeant de la « parole indigène », entre 1910 et 1950, revient sur quelques pionniers du genre. Mêlant histoire, sociologie et analyse littéraire, Vincent Debaene étudie les débuts de la littérature africaine d’expression française. Il montre comment la « parole indigène » a longtemps été réifiée par les administrateurs coloniaux et les ethnologues, avant que des écrivains africains conquièrent le droit d’écrire en leur nom.
Mes livres du mois
Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois d'avril 2025
- Lire ICI

Terres de feu, de Michael Hugentobler
Une note de lecture de Pierre Ahnne sur son blog (26/04/2025)
"Ça se confirme : l’histoire vraie, sous toutes ses formes, est devenue le point de départ pratiquement inévitable de la fiction. À côté du récit familial et du roman biographique désormais traditionnel, on voit apparaître des objets plus atypiques. Ainsi ce texte, que l’éditeur désigne explicitement comme la « biographie »… d’un livre.
Et ce livre n’est pas un roman. C’est le dictionnaire de la langue yámana, parlée jadis par plusieurs peuples autochtones de la Terre de feu, que rédigea au XIXe siècle Thomas Bridges, arrivé avec son père adoptif missionnaire en Patagonie, où lui-même s’installa définitivement ..."

« Il n'y a pas de malédiction ! »
Un entretien avec l'écrivaine haïtienne Yanick Lahens (dans le dosier HAÏTI de la revue L'HISTOIRE n° 531 - mai 2025)
"Pour la grande romancière haïtienne, très impliquée dans le développement social et culturel de son pays, Haïti est la matrice des relations Nord-Sud et du néocolonialisme, dont elle a subi, avant les autres, tous les avatars.
L'Histoire : Esclavage, catastrophes naturelles, violences et corruption... Comment réagissez-vous lorsque l'on évoque la « malédiction » d'Haïti ?
Yanick Lahens : Je refuse d'emblée de parler de malédiction. Un terme dangereux qui en dit long sur l'ignorance entretenue autour de ce pays. Ignorance propre à nourrir des stéréotypes têtus. Je parlerais plutôt de hasards qui ont tissé la trame de notre histoire. Un hasard climatique qui nous a placés sur la route des cyclones, un hasard géologique qui fait d'Haïti une terre traversée d'un réseau de failles. Un hasard géographique qui fait de nous l'« arrière-cour » des États-Unis. Mais le hasard qui compte le plus est de toute évidence celui de l'histoire. Voilà en effet un bout d'île qui a osé défier l'expansion de l'empire français ...

Mario Vargas Llosa : la joie de la fiction
Un dossier sur Mario Vargas Llosa dans le numéro 219 - 13 avril 2025 de EN ATTENDANT NADEAU
"Des Chiots (1959) à Temps sauvages (2019), l’œuvre de Mario Vargas Llosa, récemment disparu, a toujours su se renouveler pour réinventer des formes jouissives de fiction. EaN vous propose de relire les articles que nous lui avons consacrés depuis presque dix ans."
- Lire ICI

Un entretien avec Virginie Adane, autrice de 'L’histoire des États-Unis, du côté des femmes"
Entretien publié par NONFICTION.fr, le 14/04/2025
Comprendre l'histoire des États-Unis, depuis la « destinée manifeste » à l'élection de Donald Trump, au prisme des femmes, est un pari audacieux dans lequel s'est lancé Virginie Adane.
Dans un livre particulièrement réussi et stimulant, l’historienne Virginie Adane traverse l’histoire des États-Unis en proposant vingt biographies, telles Abigail Adams, Calamity Jane, Rosa Parks ou encore Beyoncé. Pour autant, il s’agit moins de dresser 20 portraits déconnectés que de relire l’histoire du pays en réalisant un pas de côté. Ainsi, l’histoire de Calamity Jane est l’occasion d’étudier le rôle des femmes dans la « destinée manifeste » tandis que la biographie d’Hariett Tubman permet de saisir la lutte contre l’esclavage du côté des femmes...


Le journal d’Hélène Hoppenot, ambassadrice, diariste et photographe
Un article de NONFICTION.fr du 1 avril 2025
Dans un monde émergeant tout juste de la Seconde Guerre mondiale, une ambassadrice à l’œil critique nous livre son journal, placée à un endroit stratégique : la Suisse.
Hélène Hoppenot a tenu son journal pendant cinquante ans sans que personne n’en ait lu une seule ligne. Il est donc bien personnel et secret, mais modérément intime : plutôt que ses états d’âme, elle est beaucoup plus encline à noter ses réactions à ce qu’elle voit autour d’elle, à ce qui la frappe, l’amuse ou l’indigne, à ces événements qui font l’histoire (la grande ou la petite), auxquels il lui arrive de participer et dont elle est, en tout cas, un témoin privilégié. Épouse d’Henri Hoppenot, diplomate, elle vit au rythme des soubresauts politiques des pays où son mari est en poste, avec en toile de fond les décisions plus ou moins pertinentes, à ses yeux, du Quai d’Orsay...

Une offrande considérable
Un article de EN ETTENDANT NADEAU (15 avril 2025) à l'occasion de la parution du livre de Christine Angot "La nuit sur commande"
Christine Angot n’a pas passé toute sa nuit au musée. Non par caprice mais par impossibilité. Elle s’en explique. Elle dort peu. La nuit est, pour elle, porteuse d’une menace. Elle a dû écourter sa visite pour s’épargner une souffrance insupportable.
Elle a pourtant accepté la commande qui implique de passer une nuit dans un musée. C’est la convention affichée de « Ma nuit au musée », collection d’ouvrages initiée par les éditions Stock. Christine Angot a exécuté la commande. Sans s’exécuter, toutefois. C’est le dénouement du livre. Un livre qui produit un sentiment de liberté. Une offrande considérable. L’écrivaine raconte par des faits et des réflexions comment elle se libère d’une charge, tout en l’ayant portée. Il en résulte un livre qui non seulement parachève la cohérence d’une œuvre mais aussi déploie une intelligence bénéfique aux lecteurs. Car son expérience produit un récit aiguisé, profitable, éthique ...

« Je suis un malade mental »
Article dans DIACRITIK, le 31 mars 2025, à propos de la sortie du livre "Intérieur Nuit" de Nicolas Demorand
"Intérieur nuit n’est pas un livre ordinaire, pas non plus du cinéma, quoi que son titre semble annoncer. Il n’est enfin pas ce que son lancement pouvait laisser craindre : l’une de ces confessions sans intérêt d’une personnalité médiatique, avec embargo, lancement sous x et dévoilement orchestré, la veille de la sortie du livre, d’une partie du mystère, buzz bien huilé avec les bonnes pages dans un journal, en exclusivité (Le Point) et entretien à chaud dans l’une des émissions les plus prescriptifs du PAF (Quotidien). Non, Intérieur nuit ne doit pas être réduit à son lancement, à son tirage (100 000 exemplaires) mais être lu pour ce qu’il est : un texte courageux, partant de soi pour aller vers les autres et faire évoluer nos regards sur les maladies mentales.
Nicolas Demorand refuse les expressions qui atténuent ou modélisent : il parle de maladie et non de santé mentale, il écrit « bipolaire » et non « maniaco-dépressif », il liste les pathologies dans leur jargon médical (phobie sociale, hyperphagie, clinophilie, apragmatisme, anhédonie, etc.), il parle cru, dur, direct, frontal. Oui, il est « un malade mental », ..."

Plus d’une pièce à soi
Un article de EN ATTENDANT NADEAU, le 5 avril 2025 à l'occasion de la nouvelle édition de "Mrs Dalloway et autres écrits" et du livre de Maria Santos-Sainz "Virginia Woolf, journaliste. L’histoire méconnue d’une émancipation par le journalisme"
"Woolf ou la pluralité. Pluralité de ses gestes d’écrivaine, de journaliste, d’éditrice, de militante pacifiste et féministe aussi. Pluralité, encore, avec l’emploi largement commenté du style indirect libre, et l’attirance, qui l’est beaucoup moins, qui fut la sienne envers l’écriture de presse, ses joies, mais aussi ses contraintes. Woolf, donc, jamais seule en sa demeure d’artiste-journaliste ..."

«Je suis comme les chats - je préfère les heures de pénombre»
Une conversation avec Pascal Quignard, parue sur le site LE GRAND CONTINENT, le 6 avril 2025
"Pascal Quignard signe un nouveau roman, Trésor caché (Albin Michel, 2025) dans lequel la protagoniste, Louise, une correctrice de manuscrit âgée d’une cinquantaine d’années, perd son compagnon de toujours — son chat. En l’enterrant, elle découvre un trésor dans son jardin qui va lui permettre de voyager, de changer d’air — et de vie.
Une nouvelle porte s’ouvre sur l’univers quignardien. Entre la Bourgogne et Capri en passant par Naples, les différents narrateurs rencontrés en cours de route proposent une fresque sur la vieillesse, l’amour, la nature, le beau, la mort au rythme de descriptions poétiques et de promenades solitaires.
Nous le rencontrons dans son appartement parisien — à la lisière d’un joli jardin vert et ensoleillé, entre des milliers de livres, à côté de son piano ..."

"Les femmes qui écrivent sont-elles dangereuses ?" : le grand procès des autrices s’est tenu à Bruxelles
Le compte rendu de la rencontre du PARLEMENT DES ECRIVAINES FRANCOPHONES (31 mars 2025)
"Faites entrer les accusées !", a-t-on entendu résonner au Théâtre Vaudeville le 25 mars dernier. Onze écrivaines francophones y ont installé un tribunal éphémère, organisé à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie.
La représentation théâtrale, créée par le Parlement des écrivaines francophones, a déjà fait le tour du monde : France, Beyrouth, Tunisie, Montréal… avec, à chaque fois, des autrices différentes venues débattre sur cette question : "Les femmes qui écrivent sont-elles dangereuses ?" ...

“Les hommes rigolent derrière l'enceinte de l'impunité. Ça suffit.”
Entretien avec Anouk Grinberg - France Culture, le 3 avril 2025
Dans un monde qui compte sur le silence des victimes pour faire perpétuer sa violence, prendre la parole est un acte politique. La comédienne Anouk Grinberg signe Respect, un texte court, incisif, qui décrit avec une grande clarté la manière dont s’organise l’omerta. Partant de son propre vécu, elle raconte ce que cela fait, dans la tête et dans la chair, lorsque l’on a porté atteinte à notre intimité.
Ecouter ICI

« Virginia Woolf, vivre en écrivant »
Entretien avec Astrid de Laage (L'INVENTOIRE, le 24 mars 2025)
L'Inventoire :
Vous avez participé à la 26ème Conférence sur Virginia Woolf à Leeds, « Virginia Woolf et son héritage ». Vous semblez passionnée par l’écriture de Virginia Woolf. Pourquoi ?
Astrid de Laage :
Je cherchais quelqu’un pour m’accompagner et me soutenir dans mon désir d’écrire. J’ai découvert Virginia Woolf, l’énergie qu’elle me donne est infinie.
L'Inventoire :
Est-ce un auteur qui vous inspire au quotidien ?
AdL :
J’ai toujours un livre de Virginia Woolf avec moi. Son journal, ses lettres que je lis en parallèle de ses romans. Son écriture, très vivante est une compagnie, un soutien dans l’écriture et dans la vie. Marcher dans la campagne ou en ville, en laissant aller ses pensées, c’est pratiquer aussi le flux de conscience, s’ouvrir à la sensation ...

« L’acte d’écrire induit aussi l’acte de transmettre sa façon de décrypter le monde, ce qui l’habite et ce qui l’illustre »
Un entretien (site 50/50) avec Aïcha Bouabaci, professeure de français, autrice.
Je suis née en Algérie, durant l’occupation française, à la fin de la deuxième guerre mondiale, le 11 mai 1945, et au moment aussi des massacres de Sétif, Guelma, Kherrata, auxquels a été associée également, Saïda, ma ville natale. Tout un programme concocté par l’histoire qui a marqué indubitablement mon parcours de vie personnel…
Une vie d’enfant de soldat, sous-officier indigène, et d’une maman, devenue trop vite épouse comme le voulait l’époque. À trente ans, elle était veuve avec, à sa charge, cinq enfants dont deux en bas-âge.
J’étais cette petite dernière, née six mois avant le départ du chef de famille pour l’éternité ...
D'autres autrices
de la Méditerranée nous parlent
des deux rives
- Un entretien avec Emna Belhaj Yahia
- Un article de Nora Atalla
- Un entretien avec Carmen Boustani
- Un entretien avec Sedef Ecer

Le mariage entre le livre, le cinéma et l’audiovisuel : une valeur sûre aux effets vertueux
Une étude du CNL (Centre National du Livre= à propos des adaptations cinématographiques et audiovisuelles françaises d’œuvres littéraires
Après sa précédente étude (publiée en 2023) portant sur les adaptations d’œuvres littéraires dans l’offre
cinématographique et audiovisuelle de 6 pays clés sur la période 2015-2021, le CNL a souhaité étudier
spécifiquement le marché français.
Principales conclusions à retenir sur cette étude :
- Les adaptations d’œuvres littéraires représentent 17 % des œuvres cinématographiques et
audiovisuelles de fiction produites et diffusées en France entre 2015 et 2023 (14 % au global,
c’est-à-dire en intégrant les documentaires). Sur cette période, le volume global d’adaptations a
augmenté (+28 %) dans les mêmes proportions que le reste des productions françaises (+27 %),
sans effet plafond : ainsi, lorsque la production cinématographique et audiovisuelle totale
augmente, le nombre d’adaptations augmente également. - Le genre cinématographique et audiovisuel « famille/animation » enregistre le plus fort ta
d’adaptation au global (31 %). Au cinéma, les genres « famille/animation » (ex. : L’école
buissonnière) et « biographie » (ex. : La fille de Brest) présentent les taux d’adaptation les plus
élevés (respectivement 41 % et 32 %), tandis que les genres « action/aventure » (ex. : Germinal)
et « SF/fantastique » (ex. : Theodosia) arrivent en tête en audiovisuel (tous les deux à 23 %). - Les adaptations d’œuvres littéraires représentent 21 % des entrées générées par les production
françaises sorties au cinéma en France, avec 343 000 entrées en moyenne pour l’adaptation d’un
livre porté à l’écran, contre 260 000 entrées en moyenne pour les autres films, soit en moyenne
plus de 30 % d’entrées supplémentaires enregistrées par les films adaptés d’œuvres littéraires
(ex. : Sur les chemins noirs ; Valérian).

Regards féministes
Une "anthologie" des articles parus dans EN ATTENDANT NADEAU
La réflexion féministe irrigue les livres et le débat intellectuel. Des sciences humaines à la littérature, de l’actualité des luttes à leur histoire, des fresques collectives à des points de vue plus singuliers, de la situation française à d’autres pays et d’autres langues, nos archives rendent compte de la pluralité et de la vivacité des féminismes contemporains.
Mes livres du mois
Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois de mars 2025
- Lire ICI

L'Orient des Ecrivains
Une lettre de Sabyl Ghoussoub pour présenter le numérol spécial "L'Orient des Ecrivains" (28 mars 2025)
"Un jour après la première édition de L’Orient des Écrivains, le 7 octobre 2023, le Hamas attaquait Israël. Que nous réserve donc cette deuxième édition qui, déjà, a été reportée une fois, deux, trois à cause de la guerre ? Je me le demande. Surtout maintenant que Beyrouth est bombardée de nouveau.
Il y a cinquante ans débutait la guerre du Liban, la guerre civile libanaise, la guerre des autres… Comment l’appeler cette guerre ? On ne sait pas. Chacun y va de sa théorie. Cinquante ans plus tard, nous sortons ce numéro spécial écrivains pour nous rappeler cette guerre mais pas seulement. Il est question ici des guerres du Liban mais aussi d’ailleurs : d’Algérie, de Syrie, d’Ukraine… Elles se mêlent et s’entremêlent pour nous raconter in fine la même guerre, les mêmes traumas, les mêmes silences.
Les écrivains partagent leurs espoirs, leurs craintes, les souvenirs de leurs parents, ils racontent leur propre fuite quand les bombes s’abattent, les écrivains écrivent ce qu’on ne sait pas dire, ce qu’on ne sait plus dire quand la peur s’empare de nous. Les écrivains libèrent la parole.
Dans cette édition spéciale, publiée avec le soutien de l’Institut français du Liban, ne cherchez pas d’objectivité, ne cherchez pas à comprendre, ne cherchez pas à analyser C’est un cri du cœur, un cri du cœur venu d’un pays qui n’a connu que des guerres, d’un pays qui parle aux autres pays comme une téta parlerait à ses petits-enfants, avec l’expérience des années passées et l’espoir qu’on l’écoute."

J’ai imaginé les destins de ces trois femmes dirigées par cet être monstrueux
Un entretien (site 50/50) avec Sedef Ecer, romancière, auteure dramatique, scénariste, actrice et metteuse en scène franco-turque.
Née à Istanbul, romancière, autrice dramatique et scénariste Sedef Ecer pratique plusieurs formes d’écriture en turc et en français. Son roman Trésor national, sélectionné pour des prix littéraires, a reçu un accueil enthousiaste des critiques et des libraires. Ses textes ont été mis en scène, en lecture ou en ondes (festivals internationaux, scènes nationales, ainsi qu’à l’étranger mais aussi dans des espaces publics, cafés, bibliothèques ou écoles). Ils ont été étudiés dans le programme de collèges, lycées, des départements de théâtre des universités, traduits et publiés dans plusieurs pays. Lauréate de nombreux prix et bourses, elle est entrée dans le « Dictionnaire universel des Créatrices » en 2014. Elle est membre fondatrice du Parlement des Écrivaines Francophones.
D'autres autrices
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« Sur l’histoire de l’Algérie coloniale, nous sommes tous victimes d’une sorte d’amnésie collective »
Une tribune de Mathieu Belezi, autur de "Attaquer la terre et le soleil" (Le Monde du 20/03/2025)
Mathieu Belezi revient, à propos de la suspension de Jean-Michel Apathie par RTL, sur la censure et le déni des événements qui ont marqué la conquête de l'Algérie.
- La tribune à lire ICI ou ICI
- Le point de vue de Benjamin Stora (18/03/2025)

Sylviane Van de Moortele : le métier de biographe d’artistes
A la veille des Assises de la biographie, un entretien sur le site L'INVENTOIRE (20 mars 2025)