Notes de lectures, articles, entretiens, presse ...

[année 2025]


Des articles de membres de l'association ou de personnes extérieures. Des interviews, des entretiens.

Ils sont présentés dans l'ordre de réception du plus récent au plus ancien.

Ces textes sont donc toujours personnels et ne reflètent pas "la pensée" de l'association. 

Vous voulez présenter un livre que vous avez aimé ou voire détesté, vous voulez réagir à une note de lecture, vous pouvez envoyer votre texte à cette adresse webmaster@ledireetlecrire.com.   



 

"Désormais, on se lève et on se barre"


A l'occasion de la condamnation pour agressions sexuelles sur Adel Haenel du réalisateur Christophe Ruggia (le 03/02/2025 - il a fait appel du jugement), nous publions la tribune de Virginie Despentes, parue dans LIBERATION du 01/03/2020 et reprise par le site tarage.noblogs.org,



 

« La passion est un peu une emprise déguisée en amour »


Un entretien avec Thael Boost, lauréate du Prix Aleph du roman français 2024 (dans L'INVENTOIER, le 28 janvier 2025)


Le prix littéraire Aleph du roman français 2024 a été décerné à Saturation de Thael Boost, paru aux éditions Anne Carrière. Ce roman, élu par notre jury de participantes du cercle des lecteurs d’Aleph-Écriture, a distingué son style et salué l’originalité de sa construction narrative.

Mêlant les toiles et le personnage de Gustave Courbet à la trajectoire d’une jeune-femme amoureuse, ce roman parle du désir, de la passion, et du déni qui parfois nous éloigne de nous-mêmes, laissant à l’autre toute la place. L’originalité de ce roman est de faire de Gustave Courbet, spectre perdu entre deux époques, le narrateur du récit, à la fois témoin protecteur et miroir de la passion amoureuse. Nous avons rencontré Thael Boost, afin d’entrer dans son laboratoire d’écriture  ...



 

« Que ma mort apporte l’espoir », poésie de Gaza


un article de la revue ORIENT XXI, le 18 octobre 2024, à propos du livre « Que ma mort apporte l’espoir », poésie de Gaza


Le recueil, publié aux éditions Libertalia dans la collection Orient XXI, présente une cinquantaine de poèmes dont les auteurs et autrices viennent toutes et tous de Gaza. Écrits pour la grande majorité en arabe, ils ont été traduits par l’ancienne diplomate et interprète Nada Yafi, qui signe également la préface de l’ouvrage. L’écrivain palestinien Karim Kattan a également offert une postface au livre.

Octobre 1996. Il y a de cela près de trente ans. Le président Chirac, en visite dans les territoires palestiniens dans le cadre de sa tournée moyen-orientale, s’était arrêté dans la ville de Gaza. L’interprète officielle du président pour la langue arabe que j’étais alors se souvient encore de ce moment où il suivait attentivement les gestes du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, balayant une grande carte dépliée devant eux. Celle d’un projet de port qui devait ouvrir de nouveau Gaza sur le monde, renouant avec son passé prestigieux de ...



 

Algérie. Portrait d’une génération perdue en décennie noire

Un article paru dans la revue ORIENT XXI, le 24 janvier 2025 à propos du livre "Ecris et je viendrai" de Meryem Belkaïd


Premier roman de Meryem Belkaïd, Écris et je viendrai explore avec subtilité les ravages des années 1990 en Algérie, à travers l’amour entravé de Leila et Ali, et les traumatismes d’un pays en guerre.

« Qu’était-il arrivé à leur pays pour qu’ils se rêvent autres  ? ». Cette réflexion d’un des deux principaux personnages de Écris et je viendrai de Meryem Belkaïd est l’une des clés de ce roman dont la trame se déroule dans les années 90 alors que l’Algérie plonge dans cette décennie, que certains voient noire, que d’autres voient rouge sang, et qui s’avère finalement bien vaine.

Une décennie d’un élan brisé — qu’on n’arrive plus à faire renaître, comme cet amour profond entre Leila et Ali, qui dure depuis l’adolescence, perdure, mais ne trouve pas de couronnement, ne parvient pas à libérer le potentiel de bonheur qu’il renferme  ; comme si la joie était prise en otage, rendue impossible par une bifurcation de l’histoire du pays sur laquelle le plus grand nombre de femmes et d’hommes n’ont pas de prise, mais qui les rend néanmoins captifs d’un étrange sentiment de culpabilité ...



 

Georgia Makhlouf : Ce livre m’a fait devenir une écrivaine féministe


Un entretien avec l'auteure de "Pays amer" (in L'ORIENT-LE JOUR du 30 janvier 2025


Parmi les livres de la rentrée littéraire parisienne de janvier, « Pays amer » (Presses de la cité) de la romancière libano-française entrelace avec finesse les vies, à un siècle d'écart, de deux femmes photographes au Liban. Conversation avec une auteure qui porte à travers ses mots les voix des filles d’Orient éprises d’émancipation et de liberté.

Dans Pays amer (Presses de la cité ; 304 pages)*, fiction librement inspirée de la vie de Marie el-Khazen (1899-1983), Georgia Makhlouf balade ses lecteurs (trices) de Beyrouth en pleine post-explosion au port en 2020 où tente de survivre Mona, une jeune photographe marginale, à un village du nord du Liban au début du XXe siècle où Marie, issue de la bourgeoisie, s’adonne à l’art naissant de la photographie. A travers les récits de vies de ces deux photographes libanaises, qu’un siècle et des contextes différents séparent, mais qui sont confrontées au même poids de la tradition et des préjugés sociaux, la romancière tisse - d’une écriture précise, habitée d’une délicate mélancolie - le portrait de deux femmes éprises de liberté. Et peut-être, en filigrane, celui d’un pays meurtri, lui aussi, en quête d’affranchissement...


L'intégralité de l'entretien  ICI   ou ICI   


 

Mes livres du mois


Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois de janvier 2025





 

Comment un livre arrive sur la table des libraires ?


Entretien avec Valérie Hernandez, paru le 20 janvier 2025 dans L'INVENTOIRE


Qu’est-ce qui fait le succès d’un livre ? Pourquoi certains ouvrages rencontrent rapidement leurs lecteurs tandis que d’autres mettent plus de temps à se faire connaître, voire passent inaperçus ? On évoque souvent le rôle de l’éditeur dans la rencontre du livre avec son public, très peu celui des commerciaux qui permettent aux livres d’arriver dans les points de vente et donc de finir entre les mains des lecteurs ...



 

L’écriture du soi-l’autre


Un article sur Hélène Cixous, paru le 21 janvier 2025 dans DIACRITIK


"La mère est la mère et une poule, autre chose qu’elle-même. Toute chose est autre chose, est et n’est pas. Chez Hélène Cixous, « Être ou ne pas être » serait moins une alternative, une disjonction exclusive, qu’une affirmation, l’expression d’une synthèse disjonctive, celle-ci impliquant un mouvement incessant de connexions, de relations instables, d’agencements impossibles.L’écriture d’Hélène Cixous : joindre et disjoindre, relier et délier, assembler et distinguer – non pas pour établir des différences et identités fixes, universelles, à la manière de Platon ou Descartes, mais pour construire une pensée-chaos, un monde-chaos, un monde et une pensée dont le principe est la pluralité et le rapport entre différents, la transversalité, le devenir..."



 

Une langue à soi : parcours translingues


Un article paru en janvier 2025 sur le site Le Carnet et les Instants - Le blog des Lettres belges francophones


On les appelle translingues, ces auteurs et autrices qui édifient leur œuvre littéraire dans une langue seconde. Sorte de prouesse, pratique singulière (mais finalement assez répandue dans la littérature mondiale), objet d’étude, le translinguisme interroge nos certitudes littéraires et linguistiques.


Et



Un entretien avec

Sara De Balsi,

spécialiste du translinguisme et autrice de La francophonie translingue. Eléments pour une poétique (Presses universitaires de Rennes, 2024)


 

Poésies du quotidien


Un entretien avec Anne Baatard dans L'IVENTOIRE, le 15 janvier 2025


Vivre l’expérience intense du jeu avec les mots, tenir un journal poétique, pratiquer l’écriture au jour le jour, cheminer au-delà des codes avec pour horizon le surgissement poétique, c’est ce que vous propose Anne Baatard, Isabelle Agert et Laurence Hugues, poétesse et grande voyageuse, du 24 février au 13 mars 2025. Embarquez dans le temps poétique en 3 points de vue croisés.


L’Inventoire  : Est-il plus difficile de créer une dynamique de groupe sur Teams ou pas du tout ?

Anne Baatard : Créer une dynamique de groupe à distance requiert (pour moi) une concentration plus intense. Il manque ce que la présence et le corps apportent à toute communication. Mais ce que Teams autorise, c’est un groupe sans frontière : des participants qui écrivent ensemble depuis Granville, Paris et Genève, c’est vraiment stimulant...



 

« Hiver à Sokcho » : de l’écrit à l’écran


Un entretien avec le producteur français Fabrice Préel-Cléach (Offshore), le 9 janvier 2025 à propos de son film réalisé par Koya Kamura - Avec  Roschdy Zem,  Bella Kim,  Park Mi-hyeon   


Le producteur français Fabrice Préel-Cléach (Offshore) revient sur le processus de fabrication du premier long métrage du réalisateur franco-japonais Koya Kamura, adapté du roman d’Élisa Shua Dusapin, et tourné en Corée.





Beyrouth, le 13 avril 1975 - autopsie d'une étincelle


Un entretien avec Marwan Chahine, auteur de "beyrouth 13 avril 1975 - autopsie d'une étincelle"


Propos recueillis par Georgia Makhlouf pour L'Orient Littéraire, le 5 septembre 2024


Marwan Chahine envisageait de consacrer deux semaines à l’enquête sur les événements de cette funeste journée marquant le début de la guerre civile libanaise. Finalement, ce sont dix ans de sa vie qu’il va passer à travailler là-dessus.



Entretien avec Constantin Alexandrakis


Dans les INROCKS du 2 janvier 2025 à l'occasion de l parution de son livre "L’Hospitalité au démon"


C’est la révélation de la rentrée d’hiver : Constantin Alexandrakis fait le récit d’une agression sexuelle dont il a été victime pendant l’enfance, dans un texte aussi littéraire que percutant. Quand la parole se libère aussi du côté des hommes.

L’hospitalité au démon, deuxième récit de Constantin Alexandrakis après Deux fois né (Verticales 2017) est un des chocs littéraires de ce début d’année 2025. Un père, nommé “Le père” qui peu après la naissance de sa fille est envahi par les souvenirs d’une agression sexuelle qu’il a subie dans son enfance et qui craint de la reproduire....



Terres des femmes


Une note de lecture de Salma Kojok à propos du livre "Pays Amer de Georgia Makhlouf  (L'Orient Littéraire, le 9 janvier 2025)


C’est par la voix des femmes que nous entrons dans le Pays amer. Bien qu’un siècle les sépare, Mona et Marie partagent toutes deux le pays amer des femmes, la mélancolie et la grâce qui l’habitent, le courage de résister aux carcans sociaux et la passion de la photographie.
Jeune femme assoiffée de liberté, Mona vit à Beyrouth où elle photographie. Elle explore sa ville, prend des clichés de ses rues et de ses habitants qui tentent de survivre à des crises sans fin. Le pays est en effet meurtri par les guerres, la corruption politique, la faillite de son système économique. Dans ce contexte lourd, Mona doit aussi affronter les contraintes sociales, le patriarcat et une famille dont elle ne partage pas les valeurs traditionnelles. Elle
s’interroge sur sa vie de jeune femme, nous livre le récit de ses journées entre ses efforts pour obtenir des contrats, les amis qu’elle côtoie, les soirées dans les bars de Beyrouth et ses émois amoureux. Dans le feu de sa jeunesse vibrante, elle semble en quête d’un idéal dont la pensée l’effraie et l’attire à la fois. Ce nouveau monde à explorer, c’est la rencontre avec Marie qui le lui offre, une rencontre qui va bouleverser son parcours personnel, son
regard sur le monde et son lien au pays ...


  • L'intégralité de la note ICI ou ICI

 

Poètes de la Méditerranée, « une chambre d’échos »


Un entretien dans L'INVENTOIRE, le 2 décembre 2024


Anne Baatard animera pour Aleph-Écriture un nouvel atelier : « Poésie en Méditerranée » du 27 janvier au 10 février 2025. Nous lui avons demandé de nous parler poésie et… Méditerranée.

L'Inventoire : Après Poésie du quotidien, vous venez de créer le stage « Poésie en Méditerranée ». Qu’est-ce qui affleure chez certains poètes méditerranéens qu’on ne trouve pas ailleurs ?


Anne Baatard :   L’anthologie d’Yves Bonnefoy, Les Poètes de la Méditerranée, se présentait comme une « chambre d’échos » accueillant les résonances et dissonances d’une constellation de pays. Il ne s’agit pas de trouver absolument des accords, ils pourraient être factices, mais d’explorer un territoire d’écriture qui dépasse les frontières d’un continent et emprunte les chemins de plusieurs alphabets. Les pays qui entourent la Méditerranée ont bien sûr en commun des paysages, des essences, ...




Informations sur la formation

Poésie

en Méditerranée

du 27 janvier au 10 février 2025 - Aleph Ecriture


 

« Que peut nous dire Baldwin aujourd’hui ? »


Un entretien avec Antoine Chollet (chercheur au Centre d’histoire des idées politiques et des institutions (Chipi) de l’Université de Lausanne, docteur en science politique de l’Institut d’Études Politiques de Paris dans DIACRITIK, le 9 janvier 2025)


Profondément marquée par la ségrégation raciale et par la lutte pour les droits civiques, l’oeuvre de James Baldwin aborde avec une rare acuité les questions brûlantes de race, de sexualité et d’identité, nourries par son exil géographique et intime. Revenant sur son parcours, Antoine Chollet montre comment Baldwin restitue la complexité de l’expérience noire, en Amérique et en Europe, tout en mettant en lumière les tensions sociales de son époque et en interrogeant les frontières entre les individus. Un entretien qui explore l’engagement politique, la vision littéraire et l’héritage de la pensée de Baldwin qui aurait eu 100 ans en 2024 ...




 

« Il n’y a pas d’écrivain engagé puisque tout écrivain est engagé »


Entretiens croisés avec Kaoutar Harchi et Joseph Andras, dans DIACRITIK, le 7/01/2025


Diacritik publie l’entretien mené par Thanasis Minas pour le média grec O Anagnostis à l’occasion de la parution en grec de leur livre Littérature et révolution (aux Éditions Divergences, 2024). Dialogue entre l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi et l’écrivain Joseph Andras.


Joseph, comment avez-vous rencontré Kaoutar Harchi ?

Joseph Andras : Nous avons un éditeur en commun, Actes Sud. Suite à un article de presse dans lequel je la mentionnais, je crois me souvenir, Kaoutar m’a écrit un petit mot peu après la parution de mon premier livre en 2016. Et nous y voilà.


Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre ensemble ?

Kaoutar Harchi : Tout est né d’un entretien croisé paru dans la revue Frustration. Les éditions Divergences nous ont ensuite proposé de poursuivre cette discussion, de l’approfondir...





Dans la « mêlée » avec D. H. Lawrence


Un entretien paru sur le site de EN ATTENDANT NADEAU, le 31 décembre 2025


Le volume que la Pléiade consacre à D. H. Lawrence offre l’occasion de se (re)plonger dans l’œuvre d’un écrivain qui, pour Marc Porée, maître d’œuvre de cette publication, était « hétérodoxe de bout en bout » et a « toujours privilégié l’écart en toute chose ». La nouvelle traduction et la présentation qu’il fait avec Laurent Bury des deux plus célèbres romans de l’auteur (Femmes amoureuses et L’amant de Lady Chatterley) et de trois de ses « novellas » (« La coccinelle », « Le renard » et « La poupée du capitaine ») en sont des preuves éclatantes. En effet, la fiction de D. H. Lawrence possède une singularité, une intensité, une « physicalité », qui choquèrent à son époque et troublent encore aujourd’hui. Lawrence défendait, bien sûr, ses choix romanesques : « Quiconque me lira, écrivait-il dans une lettre, sera jeté, bon gré mal gré, dans la mêlée ; et si cela ne lui plaît pas – s’il préfère un confortable fauteuil d’orchestre – qu’il lise quelqu’un d’autre. » EaN a demandé à Marc Porée d’évoquer quelques traits particuliers de cette « mêlée » lawrencienne....



Le dissensus comme clef de voûte d'une vision du monde, l'œuvre littéraire de D.H. Lawrence

sur France Culture

le 29 décembre 2024


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