Notes de lectures, articles, entretiens, presse ...

[année 2025]


Des articles de membres de l'association ou de personnes extérieures. Des interviews, des entretiens.

Ils sont présentés dans l'ordre de réception du plus récent au plus ancien.

Ces textes sont donc toujours personnels et ne reflètent pas "la pensée" de l'association. 

Vous voulez présenter un livre que vous avez aimé ou voire détesté, vous voulez réagir à une note de lecture, vous pouvez envoyer votre texte à cette adresse contact@ledireetlecrire.com   



 

Auschwitz, les expériences du camp


Un article paru le 11 mars 2025 sur le site EN ATTENDANT NADEAU


Le quatre-vingtième anniversaire de l’ouverture du camp d’Auschwitz par les troupes de l’Armée rouge, le 27 janvier 1945, n’a pas été, contrairement aux attentes, l’occasion d’un déferlement éditorial. Peu d’ouvrages parus en français ont porté un nouveau regard ou des informations originales sur la question. Nous en avons choisi deux, celui de Piotr Cywinski, directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, centré sur les expériences du camp, qui considère que les études classiques des historiens de la Shoah « omettent une dimension essentielle de leur sujet : le vécu des hommes », et le témoignage exceptionnel d’Alter Fajnzylberg qu’on envoya travailler dans les Sonderkommandos du Krematorium d’Auschwitz 1 puis à Birkenau. Un texte rare...



« Mes racines méditerranéennes : une empreinte indélébile »


Un article de Nora Atalla, poètesse et écrivaine née en Egypte et vivant au Québec. Article paru sur le site 50-50magazine.fr, le 13 mars 2025


Je suis née au Caire, cette ville effervescente où chaque pierre porte la mémoire de civilisations anciennes. Pourtant, mes racines plongent bien au-delà des rives du Nil, dans l’immensité de la Méditerranée. Mes parents, d’origine gréco-libanaise et franco-géorgienne, portaient en eux les couleurs et les contrastes de ces terres où se croisent langues, cultures et croyances. Ils étaient des enfants de la Méditerranée, et cette mer, si riche en histoires, coule dans mes veines.

Mon enfance a été marquée par l’exil. Mes parents, chrétiens, ont dû fuir l’Égypte sous le régime de Nasser; ils avaient appris à se réinventer, à survivre dans l’incertitude. Entre le Liban, l’Égypte et la France, ils ont appris à se reconstruire, à redéfinir leur identité. Finalement, c’est au Québec que nous avons posé nos valises et trouvé un refuge; des valises lourdes de souvenirs, de blessures et de langues mêlées, néanmoins, d’espérance...



 

Retour à Damas ou le printemps avant l’heure


Un earticle de Ziad Majed paru le 6 mars 2025 dans L'Orient Littéraire


Fin 2024, le régime qui a torturé, emprisonné, exilé et tué des millions de personnes pendant 54 ans s’effondre. En janvier 2025, Ziad Majed retourne à Damas pour la première fois depuis 2003. Il est accompagné par deux amis exilés : l’éditeur et historien Farouk Mardam-Bey, qui n’avait pas revu son pays d’origine depuis 1975, et le chercheur et critique littéraire Subhi Hadidi, parti lui en 1987. Il nous raconte ici cette aventure...



 

Pierre Michon : le grand retour aux origines


Un article dans L'ORIENT LITTERAIRE du 6 mars 2025 à l'occasion de la parution du livre de Pierre Michon "J’écris l’Iliade"


La sortie du dernier livre de Pierre Michon, colosse littéraire, monument national dont la publication en bibliothèque de la Pléiade est acquise, risque de désarçonner. Jouant de son prestige pour mieux le mettre à mal, Michon démystifie l’art littéraire pour mieux le réinventer...



 

« Le mérite des écrivaines méditerranéennes est de rapprocher deux rives »


Un entretien avec Carmen Boustani paru sur le site 50-50magazine.fr, le 6 mars 2025


Carmen Boustani est la première à introduire les écrits de femmes et la théorie du genre en 1980 à l’Université libanaise où elle est professeure. Elle a, à chaque sortie d’un livre des recensions dans la presse arabe et francophone, des invitations à donner des conférences dans les universités en France, Espagne, Maghreb et Liban, notamment pour les dernières biographies Andrée Chedid, l’Écriture de l’amour et May Ziadé la passion d’écrire...



 

La culture, une affaire privée ?


Sylvie Gouttebaron, Directrice de la Maison des écrivains et de la littérature

     

Nous pensons que le combat que mène aujourd’hui la Maison des écrivains et de la littérature (Mél pour les ami(e)s), dépasse largement ses propres intérêts, tout comme les actions qu’elle porte, inscrites en lettres d’or dans les statuts d’une association dont la liberté se paie aujourd’hui.

Comment le néolibéralisme est entré, insidieusement, dans les choses de la culture (res-cultura), voici plus de vingt ans tandis que se créaient et se développaient, territorialement, des structures associatives plus inventives les unes que les autres pour, concrètement et littéralement, tisser ce magnifique réseau de productions culturelles originales, signant cette diversité exigeante et belle qui fait la richesse de ce pays et a permis à tant d’individus de rencontrer des œuvres, de se les approprier, et, comme le veut ce précieux adage, s’émanciper à partir de cette découverte. Que s’est-il passé ? Où le chemin a-t-il bifurqué ? Parce que l’on assiste aujourd’hui au dépouillement généralisé de ces structures vives, de cette énergie bénévole et vaillante, il est urgent de se poser clairement la question. Nous pensons que le loup est entré dans la bergerie et a entrepris son travail de destruction massive dès lors que les pouvoirs publics – pour nous le ministère de la culture -, n’a plus veillé aux coups de boutoir opéré par les forces mercantiles d’un marché privé en passe de prendre le pouvoir sur une autorité publique qui s’effaçait au profit du profit. La question de la « visibilité » s’est alors posée, imposée en force et a largement participé à l’effondrement d’un système qui donnait pourtant le meilleur sans en passer par ces sommes faramineuses de lignes budgétaires dédiées à la seule communication. Or, cette demande de visibilité était déjà notre « peine de mort » et il en fallait toujours plus au risque d’un dérèglement général et des sommes englouties à la seule fin de logos plus gros que nature. De haut en bas de la chaîne, il fallait être vu. Cette demande de visibilité a tout biaisé. Les « décideurs » nous obligeaient ainsi à entrer dans la danse délétère de la concurrence, du plus offrant, et, de marché en marché, on voulait nous faire oublier l’efficacité d’une force collective au service de la culture, elle-même au service de toutes et tous. Mais nous avions cela bien en tête. D’autant que ce n’est pas à la valeur d’un logo ou d’une couverture presse que le travail conduit par des individus engagés sur le terrain, professionnelles ou bénévoles (entendons bien l’étymologie de ce mot) - ensemble nous insistons sur ce point -, que se mesure la réussite d’une véritable politique culturelle. C’est au nombre de personnes qui viennent, écoutent, regardent, réfléchissent, découvrent, retrouvent, se retrouvent, que le succès de telle ou telle aventure culturelle se mesure, se déchiffre. C’est un fabuleux microcosme que celui de l’instant du partage de la culture. Cela se voit, ou pas. Cela peut prendre du temps, ou être immédiat, ce choc espéré de la révélation du fait poétique. Contraindre la culture au seul chiffrement, à la seule rentabilité, la seule visibilité, c’est la mettre à mort. Et nous n’oublions pas, dans ce constat, les modalités de cette mise à mort. Nous (la Mél) en faisons l’expérience, comme tant d’autres aujourd’hui. Ces méthodes relèvent d’un management ultra libéral, fait de brutalité, de silences, de lâcheté, de renoncement d’un pouvoir face aux forces libérales lesquelles bientôt, si nous ne nous élevons pas contre, seront illibérales. Faux de dire que la Mél est sourde aux directives qu’elle reçoit. Le ministère fait le jeu du paradoxe. Il donne encore – beaucoup à ses dires -, mais laisse se dépêtrer une association exsangue, préférant laisser pourrir une situation plutôt que d’assumer son choix de la liquider. Le verbe est fort mais il dit ce qui est. Je ne nie pas la nécessité de s’appuyer, aussi souvent que possible sur des financements annexes de mécénat. Tout le monde sait que cette recherche est un travail à plein temps, qui coûte. J’ai été la « fille adoptive » des fondateurs de l’IHES. Je sais que l’alliance du privé et du public peut donner le meilleur et participer à la réalisation de projets exceptionnels. Mais à l’époque de la création de l’Institut des hautes études scientifiques, en 1958, l’état ne se désengageait pas. Il soutenait les entreprises les plus follement innovantes, ayant pour vocation un humanisme universel. Le service public, pour ce faire, ne se défaussait pas, il agissait, intervenait. Il «générait », en s’engageant.

N'en démordons pas : la culture est une force attractive, aimante. Elle appelle, demande, nous perd et nous déroute. Mais ce qu’elle agit en nous, ce sont les forces de la liberté. Elle nous oblige. Et nous devons tout faire pour que les générations futures ne perdent pas de vue cette puissance qui est en chaque geste de création, qu’elle vienne du passé ou qu’elle soit toute contemporaine pourvu qu’elle donne cette place irremplaçable à notre besoin si curieux et si génialement opératique de découverte, d’approche du parfaitement inconnu. Sinon, comment poursuivre ? Comment aller de l’avant ? Ils sont déjà bien vieux, ceux qui pensent que l’avenir repose sur le seul argent roi venu du privé, du retour au même dans un mouvement épuisant de répétitions réactionnaires. Leur esprit est mort. La culture que nous chérissons est rebelle. Elle ne peut être instrumentalisée. Elle renonce aussitôt que reprise au compte des seuls puissants qui en déterminent les formes. Ce n’est pas de cette dernière que notre société a besoin, mais de celle qui donne son rythme au cœur d’un peuple libre. Artistes de tous les champs, opérateurs imaginatifs, refusons d’être divisés et diablement partagés. Si chacun d’entre nous fait son chemin singulièrement d’œuvre en œuvre, c’est ensemble que nous devons trouver la réponse au fracas glaçant des fossoyeurs de l’art. 


 

Nasser Abu Srour : une plume libre dans les geôles israéliennes


Un entretien avec Stéphanie Dujols à propos du livre «  Je suis ma liberté » de Nasser Abu Srour    (NONFICTION.fr du 25/02/2025)


Récit d’une impressionnante profondeur poétique et philosophique, « Je suis ma liberté » est un livre indispensable pour comprendre la condition carcérale en Palestine colonisée.

Prisonnier du béton carcéral de l’État d’Israël depuis 1993, condamné à la réclusion à perpétuité parce qu’il aurait participé au meurtre d’un agent de renseignement israélien, l’écrivain palestinien Nasser Abu Srour tisse des espaces de résistance et d’émancipation dans Je suis ma liberté, récit où il livre son témoignage sur l’injustice historique qu’on continue d’infliger au peuple palestinien : la dépossession coloniale, matérielle et symbolique. Avec une ironie ravageuse, l’auteur s’invente une langue et soumet tout son parcours, aussi bien politique qu’existentiel, à une critique sans concession, radicale, passant au crible les limites du mouvement national palestinien, le rapport au divin et aux dogmes religieux, la domination masculine et les manières d’aimer. L’« Histoire d’un mur  » – c’est le titre original de ce récit publié à Beyrouth en 2022 – bouscule le dictionnaire de la lutte anticoloniale en Palestine. Dans un style intense, touffu, parsemé d’éclats poétiques et de réflexions philosophiques, il trace la voie à un universalisme émancipateur aspirant à la réhabilitation de la dignité humaine, par-delà l’arbitraire de la raison d’État en contexte colonial. Entretien avec sa traductrice Stéphanie Dujols ...



 

Fiction et réalité : Agnès Jésupret « Les os noirs » (éd. Liana Levi)


Une note de lecture de Michèle Cléach dans L'INVENTOIRE - 25 février 2025


A l’occasion des Assises de la biographie organisées par Aleph-Ecriture, Michèle Cléach nous présente le livre d’Agnès Jésupret qui interviendra le 22 mars prochain, dans la table ronde « Prêter sa plume pour écrire la vie des autres et/ou assumer son désir d’écrivain ? ». Le roman interroge les questions d’éthique posées au biographe qui écrit un récit fictionnel tiré d’une histoire vraie.


La narratrice de Les os noirs est biographe, comme l’est Agnès Jésupret. Une alter ego en quelque sorte. Elle rencontre Clara Ignorante, alors qu’elle recueille, dans un EPHAD, le récit d’un vieux monsieur dont elle écrit la biographie : « Je suis biographe anonyme pour des gens qui le sont tout autant. J’étais venue dans cet établissement mener des entretiens avec un monsieur centenaire dont la petite-fille m’avait demandé de recueillir les souvenirs. Avant de nous quitter, nous avions bu un thé, accompagné de petits gâteaux que j’avais apportés. Clara était arrivée, s’était assise à nos côtés. Elle m’avait demandé la raison de ma présence dans ce salon, avait écouté ma réponse avec étonnement, puis elle avait affirmé : « Ma vie à moi n’intéresse plus personne. » J’étais repartie infiniment triste. Rapidement, je n’avais plus eu qu’une idée en tête : m’intéresser à la vie de Clara ». Et bientôt la narratrice va aussi recueillir le récit de la vie de Clara. « Chaque nouvel entretien que j’ai eu avec le sémillant centenaire a été suivi d’un moment partagé avec Clara, mon enregistreur sur la table, mon stylo à la main … J’ai cherché des détails, des aspérités, sans jamais bousculer Clara. Séance après séance, j’ai vu son front s’éclaircir, son visage tout entier s’illuminer. Petit à petit, le sentiment que j’avais eu au départ de lui voler son histoire s’est estompé. » ...




Une cinquantaine d'éditeurs mobilisés pour un livre : Déborder Bolloré


Un article dans actualitte.com, le 24/02/2025


Assises2025 – La concentration et son lot de milliardaires ne figuraient pas stricto sensu au programme des Assises de l’édition indépendante, ces 20 et 21 février. Pour autant, le sujet a fusé, ici ou là, comme un trop-plein, attestant de l’implication des éditrices et éditeurs réunis à Bordeaux. Une exaspération qui conduit à « un pari politique : la dispersion et la multiplication contre la concentration ».

La brochure déposée sur la table de l’accueil se distinguait déjà des autres documents et communiqués laissés à l’attention de tout un chacun. Déborder Bolloré, avec cette mention “à paraître” attire l’œil par son titre en noir sur papier orange.


L'union contre la force

Le projet est simple : un recueil collectif, coédité par une cinquantaine d'éditeurs et éditrices indépendants, prévu en librairies en juin 2025. Une action qui s’inscrit dans la campagne Désarmons Bolloré et en soutien au boycott lancé par les « libraires antifascistes », cet ouvrage apporte sa pierre dans une réflexion sur le démantèlement de l'empire Bolloré ...



 

Des artistes britanniques sortent un album silencieux pour défendre le droit d’auteur face à l’IA


Un article de LIBERATION (en accès libre), le 26/02/2025


Les artistes britanniques se mobilisent contre un projet de loi du gouvernement britannique Keir Starmer qui souhaite faciliter l’utilisation d’œuvres protégées par des droits d’auteur pour entraîner les modèles d’IA.


«La proposition du gouvernement confierait gratuitement l’œuvre de toute une vie des musiciens du pays à des sociétés d’IA, permettant ainsi à ces entreprises d’exploiter le travail des musiciens pour les concurrencer».




 

Mes livres du mois


Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois de février 2025





27/02/2025

Entretien avec Martine Brunswig


Propos recueillis par Francine Sporenda, le 22/02/2025, à propos de la parution de son livre "Elles écrivent ton nom Egalité"


" ... En écrivant ce livre, j’ai voulu démontrer comment des féministes souvent inconnues, tenaces et audacieuses s’étaient battues pour conquérir progressivement nos droits pendant deux siècles. Personne jusque-là n’a évoqué cette extraordinaire histoire de France faite de conquêtes pour l’émancipation des femmes qui s’est déroulée en parallèle à celle des hommes, la seule connue par le public. Cette histoire cachée a été étouffée par un patriarcat très inventif pour conserver les privilèges qu’il s’était lui-même octroyés.

Pour cela la méthode de l’effacement des femmes a été simple. Il a suffi de les consigner dans leur foyer pour les rendre invisibles. Quant à celles qui osent transgresser cet ordre établi pour réclamer les mêmes droits que les hommes, elles vont être vilipendées, ridiculisées, marginalisées. Souvent seules dans la revendication, ces pionnières n’ont pas suscité l’adhésion de la majorité d’autres femmes qui ployaient sous le joug de la soumission dans une société construite par et pour les hommes. Souvenez-vous, quand Olympe de Gouges appelle les femmes à se réveiller pour qu’elles réclament leurs droits, sans vraiment de succès, elle est traitée après sa décapitation de virago pour avoir abandonné les soins du ménage et voulut politiquer. La page se tourne, c’est la fin de l’histoire. Les autres femmes perdent de ce fait les repères de celles qui se sont battues pour elles ..."





 "Il y a un côté puzzle dans le premier roman de Nathalie Zajde ..."


Une note de lecture de Pierre Ahnne à propos du livre 'La Patiente du jeudi" de Nathalie Zajde


Il y a un côté puzzle dans le premier roman de Nathalie Zajde. C’est d’abord l’histoire de Mona, jeune femme d’aujourd’hui. Elle est journaliste, et chargée « de faire découvrir aux lecteurs des faits de société encore peu connus ». Quoique de mœurs libres, elle est seule. Elle a de mauvais rapports avec son père, de bons avec sa mère, laquelle lui a offert « un grand portrait de Mona Lisa ». Et elle bénéficie des conseils d’un ami d’enfance homo dans ses relations amoureuses, qui sont compliquées : après, en effet, bien des échecs elle a rencontré Tim, belle jeune Africaine, mais celle-ci vient de la quitter ; heureusement, elle a fait ensuite la connaissance de Victor, séduisant artiste peintre...




 

L'affaire Kamel Daoud


Kamel Daoud assigné en justice en France pour non-respect de la vie privée


L’écrivain a été assigné en justice en France, jeudi 13 février, pour non-respect de la vie privée par Saâda Arbane, une femme algérienne qui l'accuse d'avoir utilisé son histoire pour en faire le cœur de l'intrigue de son roman Houris, lauréat du prix Goncourt 2024...



« Kamel Daoud a volé mon histoire » : révélations sur le prix Goncourt 2024


Déjà sous le coup d’une procédure judiciaire en Algérie, l’écrivain est, selon les informations de Mediapart, désormais assigné en France pour atteinte à la vie privée. Saâda Arbane l’accuse d’avoir utilisé le récit de sa vie sans son consentement pour son roman « Houris », lauréat du prestigieux prix littéraire.



L’écrivain Kamel Daoud se défend d’avoir utilisé l’histoire d’une victime de la guerre civile algérienne pour son roman « Houris »


Lauréat du prix Goncourt pour son roman « Houris », l’écrivain franco-algérien, accusé d’avoir plagié l’histoire d’une survivante d’un massacre qui s’était confiée à son épouse psychiatre, réfute avoir brisé le secret médical...




« La découverte d’Oran, c’est celle d’un labyrinthe »


Un entretien avec Kamel Daoud, paru le 9 août 2024 dans "Le grand continent aujourd'hui", à l'occasion de la prochaine parution de son roman HOURIS


"«La lutte pour le pouvoir politique se fait à Alger. Mais la lutte pour le sens de l’algérianité, l’enjeu vital de l’Algérie, il est à Oran: si Troie tombe, qu’Oran devient une ville aseptisée, dévitalisée, alors c’est toute une culture et une façon de vivre qui auront disparu.» 

Dans ce nouvel épisode de Grand Tour, Kamel Daoud nous plonge dans les strates historiques qui servent de cadre à son nouveau roman, Houris (à paraître le 15 août chez Gallimard), un «monument littéraire» sur la guerre civile algérienne. ..."



Il est interdit de parler de la décennie noire ?  [NOUVEAU]


Dans Houris, Kamel Daoud écrit page 269 : « Il est interdit d’enseigner, d’évoquer, de dessiner, de filmer et de parler de la guerre des années 1990. Rien de rien. ». Cette affirmation a été reprise par de nombreux médias français, reflète t-elle la réalité ?

Dans un article sur le site FATOSCOPE, en date du 6 décembre 2024, on peut lire un point de vue plus nuancé



La décennie noire de l’Algérie, vrai faux tabou littéraire [NOUVEAU]


Présentées comme un « tabou », les années 1990 ont pourtant été largement explorées par les écrivains algériens pendant et après la guerre civile. Plusieurs spécialistes confirment à Mediapart que, loin d’être marginale, la production littéraire sur cette période est riche et variée. (...)






Le 20 mars 2025,

une soirée des Bouillons

avec

Kamel Daoud




Quelques autres livres sur

la décennie noire

  1. Maintenant, ils peuvent venir (Arezki MELLAL)
  2. Bientôt les vivants (Amina Damerdji)
  3. Rose d'abîme (Aïssa Khelladi)
  4. Si Diable veut (Mohammed Dib)
  5. Des rêves et des assassins (Malika Mokeddem)


 

Une langue à soi : parcours translingues

Un article paru en janvier 2025 sur le site Le Carnet et les Instants - Le blog des Lettres belges francophones


On les appelle translingues, ces auteurs et autrices qui édifient leur œuvre littéraire dans une langue seconde. Sorte de prouesse, pratique singulière (mais finalement assez répandue dans la littérature mondiale), objet d’étude, le translinguisme interroge nos certitudes littéraires et linguistiques.


Et

  1. Un parcours translingues : Elke de Rijcke
  2. Un parcours translingues : David Giannoni
  3. Un parcours translingues : Jan Baetens 
  4. Un parcours translingues : Pilar Pujadas et Verena Hanf 
  5. Un parcours translingues : Tuyêt-Nga Nguyên 
  6. Un parcours translingues : Zaïneb Hamdi  [Nouveau]




Un entretien avec

Sara De Balsi,

spécialiste du translinguisme et autrice de La francophonie translingue. Eléments pour une poétique (Presses universitaires de Rennes, 2024)



Le dessinateur de BD Bastien Vivès devant le tribunal


Les 27 et 28 mai 2025, l'auteur de bande dessinée Bastien Vivès doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Cette convocation fait suite à la plainte de plusieurs associations de protection de l’enfance concernant le contenu des ouvrages. Il est reproché à l'auteur des scènes de viols ou d'enfants ayant des relations sexuelles avec des adultes.



  • Les albums incriminés sont La Décharge Mentale  et Petit Paul, publiés en 2018.
  • Pour sa défense, Bastien Viviens a déclaré à l'AFP : « Je suis un auteur de bandes dessinées, je ne suis pas là pour panser les plaies de la société, oeuvrer pour la morale, mais juste pour donner à réfléchir. Parfois c'est réussi, parfois raté ou de mauvais goût, mais je ne savais pas que cela pouvait mener en prison. Dessiner peut donc être un délit ».
  • Déclaration de Richard Malka, l'avocat de Vivès : "On ne peut que regretter la débauche de moyens du parquet de Nanterre pour poursuivre des bandes dessinées quand tant de vrais enfants auraient besoin des services de justice"


A propos de l'affaire Bastien Vivès

  • Une note (en date du 31/01/2023) à lire ICI


 

"Les Îliennes", une maison d’édition dédiée aux cultures insulaires


Un article de FR3 Bretagne du 10/02/2025 à propos de Hélène Prigent installée à Ouessant pour créer une librairie


Hélène continue sa collecte des récits de marins d’Ouessant, et de leurs femmes, restées seules sur l’île, une collection qui s'enrichit régulièrement de nouveaux témoignages.


Après quinze années passées à Paris, où elle évoluait dans le monde des musées, Hélène Prigent a ressenti un profond besoin de renouveau. Elle a choisi Ouessant comme lieu pour réinventer sa vie et fonder "Les Îliennes", une maison d’édition consacrée aux cultures insulaires. Le film "Hélène et les Iliennes" retrace son parcours ...




Un film sur

Hélène Prigent

  • Visualiser ICI

(jusqu'au 9/02/2026)


 

L’art est une patrie sans frontières


Entretien avec Issa Makhlouf. Propos recueillis par Georgia Makhlouf, le 5 février 2025 pour L'ORIENT LITTERAIRE


Écrivain, poète et journaliste, directeur de l’information à Radio Orient pendant de nombreuses années, Issa Makhlouf a publié plusieurs ouvrages en arabe et en français et a également traduit des auteurs français et latino-américains. Son œuvre se situe, comme l’a souligné Salah Stétié, « au carrefour de cultures diverses ». Il a obtenu le prix Max Jacob en 2009 pour son livre Lettre aux deux sœurs, et il recevra dans les jours qui viennent le Prix Ibn Battuta de littérature de voyage/Voyage contemporain. Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui son dernier ouvrage en cours de traduction de l’arabe au français, des chroniques évoquant Le Paris que j’ai vécu (Paris al-lati ‘ichtou), chroniques qui sont consacrées à dix-sept artistes et écrivains qu’il a connus, avec lesquels il a échangé abondamment et qui ont compté pour lui. Ces « dialogues » dessinent en creux un autoportrait de leur auteur, mélangeant regards sur l’autre et sur soi, cheminement intérieur et observation du monde. Elles se concluent par un panorama inquiet sur l’état de la culture dans le monde actuel, et sur une interrogation urgente quant au sens de l’écriture et de la littérature aujourd’hui ...


  • L'intégralité de l'entretien ICI ou ICI

 

"Désormais, on se lève et on se barre"


A l'occasion de la condamnation pour agressions sexuelles sur Adel Haenel du réalisateur Christophe Ruggia (le 03/02/2025 - il a fait appel du jugement), nous publions la tribune de Virginie Despentes, parue dans LIBERATION du 01/03/2020 et reprise par le site tarage.noblogs.org,



 

« La passion est un peu une emprise déguisée en amour »


Un entretien avec Thael Boost, lauréate du Prix Aleph du roman français 2024 (dans L'INVENTOIER, le 28 janvier 2025)


Le prix littéraire Aleph du roman français 2024 a été décerné à Saturation de Thael Boost, paru aux éditions Anne Carrière. Ce roman, élu par notre jury de participantes du cercle des lecteurs d’Aleph-Écriture, a distingué son style et salué l’originalité de sa construction narrative.

Mêlant les toiles et le personnage de Gustave Courbet à la trajectoire d’une jeune-femme amoureuse, ce roman parle du désir, de la passion, et du déni qui parfois nous éloigne de nous-mêmes, laissant à l’autre toute la place. L’originalité de ce roman est de faire de Gustave Courbet, spectre perdu entre deux époques, le narrateur du récit, à la fois témoin protecteur et miroir de la passion amoureuse. Nous avons rencontré Thael Boost, afin d’entrer dans son laboratoire d’écriture  ...



 

« Que ma mort apporte l’espoir », poésie de Gaza


un article de la revue ORIENT XXI, le 18 octobre 2024, à propos du livre « Que ma mort apporte l’espoir », poésie de Gaza


Le recueil, publié aux éditions Libertalia dans la collection Orient XXI, présente une cinquantaine de poèmes dont les auteurs et autrices viennent toutes et tous de Gaza. Écrits pour la grande majorité en arabe, ils ont été traduits par l’ancienne diplomate et interprète Nada Yafi, qui signe également la préface de l’ouvrage. L’écrivain palestinien Karim Kattan a également offert une postface au livre.

Octobre 1996. Il y a de cela près de trente ans. Le président Chirac, en visite dans les territoires palestiniens dans le cadre de sa tournée moyen-orientale, s’était arrêté dans la ville de Gaza. L’interprète officielle du président pour la langue arabe que j’étais alors se souvient encore de ce moment où il suivait attentivement les gestes du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, balayant une grande carte dépliée devant eux. Celle d’un projet de port qui devait ouvrir de nouveau Gaza sur le monde, renouant avec son passé prestigieux de ...



 

Algérie. Portrait d’une génération perdue en décennie noire

Un article paru dans la revue ORIENT XXI, le 24 janvier 2025 à propos du livre "Ecris et je viendrai" de Meryem Belkaïd


Premier roman de Meryem Belkaïd, Écris et je viendrai explore avec subtilité les ravages des années 1990 en Algérie, à travers l’amour entravé de Leila et Ali, et les traumatismes d’un pays en guerre.

« Qu’était-il arrivé à leur pays pour qu’ils se rêvent autres  ? ». Cette réflexion d’un des deux principaux personnages de Écris et je viendrai de Meryem Belkaïd est l’une des clés de ce roman dont la trame se déroule dans les années 90 alors que l’Algérie plonge dans cette décennie, que certains voient noire, que d’autres voient rouge sang, et qui s’avère finalement bien vaine.

Une décennie d’un élan brisé — qu’on n’arrive plus à faire renaître, comme cet amour profond entre Leila et Ali, qui dure depuis l’adolescence, perdure, mais ne trouve pas de couronnement, ne parvient pas à libérer le potentiel de bonheur qu’il renferme  ; comme si la joie était prise en otage, rendue impossible par une bifurcation de l’histoire du pays sur laquelle le plus grand nombre de femmes et d’hommes n’ont pas de prise, mais qui les rend néanmoins captifs d’un étrange sentiment de culpabilité ...



 

Georgia Makhlouf : Ce livre m’a fait devenir une écrivaine féministe


Un entretien avec l'auteure de "Pays amer" (in L'ORIENT-LE JOUR du 30 janvier 2025


Parmi les livres de la rentrée littéraire parisienne de janvier, « Pays amer » (Presses de la cité) de la romancière libano-française entrelace avec finesse les vies, à un siècle d'écart, de deux femmes photographes au Liban. Conversation avec une auteure qui porte à travers ses mots les voix des filles d’Orient éprises d’émancipation et de liberté.

Dans Pays amer (Presses de la cité ; 304 pages)*, fiction librement inspirée de la vie de Marie el-Khazen (1899-1983), Georgia Makhlouf balade ses lecteurs (trices) de Beyrouth en pleine post-explosion au port en 2020 où tente de survivre Mona, une jeune photographe marginale, à un village du nord du Liban au début du XXe siècle où Marie, issue de la bourgeoisie, s’adonne à l’art naissant de la photographie. A travers les récits de vies de ces deux photographes libanaises, qu’un siècle et des contextes différents séparent, mais qui sont confrontées au même poids de la tradition et des préjugés sociaux, la romancière tisse - d’une écriture précise, habitée d’une délicate mélancolie - le portrait de deux femmes éprises de liberté. Et peut-être, en filigrane, celui d’un pays meurtri, lui aussi, en quête d’affranchissement...


L'intégralité de l'entretien  ICI   ou ICI   


 

Mes livres du mois


Tous les livres dont Pierre Ahnne a parlé sur son blog pendant les mois de janvier 2025





 

Comment un livre arrive sur la table des libraires ?


Entretien avec Valérie Hernandez, paru le 20 janvier 2025 dans L'INVENTOIRE


Qu’est-ce qui fait le succès d’un livre ? Pourquoi certains ouvrages rencontrent rapidement leurs lecteurs tandis que d’autres mettent plus de temps à se faire connaître, voire passent inaperçus ? On évoque souvent le rôle de l’éditeur dans la rencontre du livre avec son public, très peu celui des commerciaux qui permettent aux livres d’arriver dans les points de vente et donc de finir entre les mains des lecteurs ...



 

L’écriture du soi-l’autre


Un article sur Hélène Cixous, paru le 21 janvier 2025 dans DIACRITIK


"La mère est la mère et une poule, autre chose qu’elle-même. Toute chose est autre chose, est et n’est pas. Chez Hélène Cixous, « Être ou ne pas être » serait moins une alternative, une disjonction exclusive, qu’une affirmation, l’expression d’une synthèse disjonctive, celle-ci impliquant un mouvement incessant de connexions, de relations instables, d’agencements impossibles.L’écriture d’Hélène Cixous : joindre et disjoindre, relier et délier, assembler et distinguer – non pas pour établir des différences et identités fixes, universelles, à la manière de Platon ou Descartes, mais pour construire une pensée-chaos, un monde-chaos, un monde et une pensée dont le principe est la pluralité et le rapport entre différents, la transversalité, le devenir..."



 

Poésies du quotidien


Un entretien avec Anne Baatard dans L'IVENTOIRE, le 15 janvier 2025


Vivre l’expérience intense du jeu avec les mots, tenir un journal poétique, pratiquer l’écriture au jour le jour, cheminer au-delà des codes avec pour horizon le surgissement poétique, c’est ce que vous propose Anne Baatard, Isabelle Agert et Laurence Hugues, poétesse et grande voyageuse, du 24 février au 13 mars 2025. Embarquez dans le temps poétique en 3 points de vue croisés.


L’Inventoire  : Est-il plus difficile de créer une dynamique de groupe sur Teams ou pas du tout ?

Anne Baatard : Créer une dynamique de groupe à distance requiert (pour moi) une concentration plus intense. Il manque ce que la présence et le corps apportent à toute communication. Mais ce que Teams autorise, c’est un groupe sans frontière : des participants qui écrivent ensemble depuis Granville, Paris et Genève, c’est vraiment stimulant...



 

« Hiver à Sokcho » : de l’écrit à l’écran


Un entretien avec le producteur français Fabrice Préel-Cléach (Offshore), le 9 janvier 2025 à propos de son film réalisé par Koya Kamura - Avec  Roschdy Zem,  Bella Kim,  Park Mi-hyeon   


Le producteur français Fabrice Préel-Cléach (Offshore) revient sur le processus de fabrication du premier long métrage du réalisateur franco-japonais Koya Kamura, adapté du roman d’Élisa Shua Dusapin, et tourné en Corée.





Beyrouth, le 13 avril 1975 - autopsie d'une étincelle


Un entretien avec Marwan Chahine, auteur de "beyrouth 13 avril 1975 - autopsie d'une étincelle"


Propos recueillis par Georgia Makhlouf pour L'Orient Littéraire, le 5 septembre 2024


Marwan Chahine envisageait de consacrer deux semaines à l’enquête sur les événements de cette funeste journée marquant le début de la guerre civile libanaise. Finalement, ce sont dix ans de sa vie qu’il va passer à travailler là-dessus.



Entretien avec Constantin Alexandrakis


Dans les INROCKS du 2 janvier 2025 à l'occasion de l parution de son livre "L’Hospitalité au démon"


C’est la révélation de la rentrée d’hiver : Constantin Alexandrakis fait le récit d’une agression sexuelle dont il a été victime pendant l’enfance, dans un texte aussi littéraire que percutant. Quand la parole se libère aussi du côté des hommes.

L’hospitalité au démon, deuxième récit de Constantin Alexandrakis après Deux fois né (Verticales 2017) est un des chocs littéraires de ce début d’année 2025. Un père, nommé “Le père” qui peu après la naissance de sa fille est envahi par les souvenirs d’une agression sexuelle qu’il a subie dans son enfance et qui craint de la reproduire....



Terres des femmes


Une note de lecture de Salma Kojok à propos du livre "Pays Amer de Georgia Makhlouf  (L'Orient Littéraire, le 9 janvier 2025)


C’est par la voix des femmes que nous entrons dans le Pays amer. Bien qu’un siècle les sépare, Mona et Marie partagent toutes deux le pays amer des femmes, la mélancolie et la grâce qui l’habitent, le courage de résister aux carcans sociaux et la passion de la photographie.
Jeune femme assoiffée de liberté, Mona vit à Beyrouth où elle photographie. Elle explore sa ville, prend des clichés de ses rues et de ses habitants qui tentent de survivre à des crises sans fin. Le pays est en effet meurtri par les guerres, la corruption politique, la faillite de son système économique. Dans ce contexte lourd, Mona doit aussi affronter les contraintes sociales, le patriarcat et une famille dont elle ne partage pas les valeurs traditionnelles. Elle
s’interroge sur sa vie de jeune femme, nous livre le récit de ses journées entre ses efforts pour obtenir des contrats, les amis qu’elle côtoie, les soirées dans les bars de Beyrouth et ses émois amoureux. Dans le feu de sa jeunesse vibrante, elle semble en quête d’un idéal dont la pensée l’effraie et l’attire à la fois. Ce nouveau monde à explorer, c’est la rencontre avec Marie qui le lui offre, une rencontre qui va bouleverser son parcours personnel, son
regard sur le monde et son lien au pays ...


  • L'intégralité de la note ICI ou ICI

 

Poètes de la Méditerranée, « une chambre d’échos »


Un entretien dans L'INVENTOIRE, le 2 décembre 2024


Anne Baatard animera pour Aleph-Écriture un nouvel atelier : « Poésie en Méditerranée » du 27 janvier au 10 février 2025. Nous lui avons demandé de nous parler poésie et… Méditerranée.

L'Inventoire : Après Poésie du quotidien, vous venez de créer le stage « Poésie en Méditerranée ». Qu’est-ce qui affleure chez certains poètes méditerranéens qu’on ne trouve pas ailleurs ?


Anne Baatard :   L’anthologie d’Yves Bonnefoy, Les Poètes de la Méditerranée, se présentait comme une « chambre d’échos » accueillant les résonances et dissonances d’une constellation de pays. Il ne s’agit pas de trouver absolument des accords, ils pourraient être factices, mais d’explorer un territoire d’écriture qui dépasse les frontières d’un continent et emprunte les chemins de plusieurs alphabets. Les pays qui entourent la Méditerranée ont bien sûr en commun des paysages, des essences, ...




Informations sur la formation

Poésie

en Méditerranée

du 27 janvier au 10 février 2025 - Aleph Ecriture


 

« Que peut nous dire Baldwin aujourd’hui ? »


Un entretien avec Antoine Chollet (chercheur au Centre d’histoire des idées politiques et des institutions (Chipi) de l’Université de Lausanne, docteur en science politique de l’Institut d’Études Politiques de Paris dans DIACRITIK, le 9 janvier 2025)


Profondément marquée par la ségrégation raciale et par la lutte pour les droits civiques, l’oeuvre de James Baldwin aborde avec une rare acuité les questions brûlantes de race, de sexualité et d’identité, nourries par son exil géographique et intime. Revenant sur son parcours, Antoine Chollet montre comment Baldwin restitue la complexité de l’expérience noire, en Amérique et en Europe, tout en mettant en lumière les tensions sociales de son époque et en interrogeant les frontières entre les individus. Un entretien qui explore l’engagement politique, la vision littéraire et l’héritage de la pensée de Baldwin qui aurait eu 100 ans en 2024 ...




 

« Il n’y a pas d’écrivain engagé puisque tout écrivain est engagé »


Entretiens croisés avec Kaoutar Harchi et Joseph Andras, dans DIACRITIK, le 7/01/2025


Diacritik publie l’entretien mené par Thanasis Minas pour le média grec O Anagnostis à l’occasion de la parution en grec de leur livre Littérature et révolution (aux Éditions Divergences, 2024). Dialogue entre l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi et l’écrivain Joseph Andras.


Joseph, comment avez-vous rencontré Kaoutar Harchi ?

Joseph Andras : Nous avons un éditeur en commun, Actes Sud. Suite à un article de presse dans lequel je la mentionnais, je crois me souvenir, Kaoutar m’a écrit un petit mot peu après la parution de mon premier livre en 2016. Et nous y voilà.


Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre ensemble ?

Kaoutar Harchi : Tout est né d’un entretien croisé paru dans la revue Frustration. Les éditions Divergences nous ont ensuite proposé de poursuivre cette discussion, de l’approfondir...





Dans la « mêlée » avec D. H. Lawrence


Un entretien paru sur le site de EN ATTENDANT NADEAU, le 31 décembre 2025


Le volume que la Pléiade consacre à D. H. Lawrence offre l’occasion de se (re)plonger dans l’œuvre d’un écrivain qui, pour Marc Porée, maître d’œuvre de cette publication, était « hétérodoxe de bout en bout » et a « toujours privilégié l’écart en toute chose ». La nouvelle traduction et la présentation qu’il fait avec Laurent Bury des deux plus célèbres romans de l’auteur (Femmes amoureuses et L’amant de Lady Chatterley) et de trois de ses « novellas » (« La coccinelle », « Le renard » et « La poupée du capitaine ») en sont des preuves éclatantes. En effet, la fiction de D. H. Lawrence possède une singularité, une intensité, une « physicalité », qui choquèrent à son époque et troublent encore aujourd’hui. Lawrence défendait, bien sûr, ses choix romanesques : « Quiconque me lira, écrivait-il dans une lettre, sera jeté, bon gré mal gré, dans la mêlée ; et si cela ne lui plaît pas – s’il préfère un confortable fauteuil d’orchestre – qu’il lise quelqu’un d’autre. » EaN a demandé à Marc Porée d’évoquer quelques traits particuliers de cette « mêlée » lawrencienne....



Le dissensus comme clef de voûte d'une vision du monde, l'œuvre littéraire de D.H. Lawrence

sur France Culture

le 29 décembre 2024


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