31/03/2023
La part sauvage
Un article du 29 mars 2023 dans EN ATTENDANT NADEAU
Est-ce lié à l’air du temps ? Les récits de femmes ont le vont en poupe, mais aussi ceux qui interrogent le rapport au vivant et à l’environnement ; certains combinent les deux aspects. Après la publication, il y a quelques années, d’œuvres telles que Le grand jeu de Céline Minard ou Manuel de survie à l’usage des jeunes filles de Mick Kitson, voici que d’autres récits mettent en scène des femmes, seules ou en petit groupe, contre les éléments. Il y a près de quarante ans, Ursula K. Le Guin a écrit : « Celles qu’on a assimilées à la Nature, qui écoute, par opposition à l’homme, qui parle – ces personnes-là parlent désormais. […] Ce que la civilisation n’a pas inclus, ce que la culture exclut, ce que les Dominants qualifient d’animal, de bestial, de non développé, d’inauthentique – ce qui n’a pas été parlé, ou bien ce qui, parlé, n’a pas été entendu – ce pour quoi nous commençons tout juste à trouver des mots, nos mots à nous et non les leurs : le vécu des femmes. Pour les hommes comme pour les femmes identifiés dominant[e]s, c’est cela, la véritable sauvagerie. La peur qu’elle leur inspire remonte très loin dans le temps, elle est profonde et violente. La misogynie qui façonne tous les aspects de notre civilisation est la forme institutionnalisée de la peur et de la haine de tout ce qu’ils ont nié et ne peuvent donc ni connaître, ni partager : ce pays sauvage, l’être-femme. Tout ce que nous pouvons faire, c’est tâcher de le parler, de le dire, de le préserver ». Que disent les auteurs et les autrices d’aujourd’hui ? L’écriture contemporaine, de fiction notamment, explore plusieurs aspects de notre relation au « sauvage »....
31/03/2023
Le printemps commence avec Les Désirables !
Le 6 avril 2023 à20h à l'IMEC - Abbaye d’Ardenne 14280 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe
Venez partager l’enthousiasme d’un collectif d'éditeurs inventifs. Ce qui les unit ? Une expérience de la littérature, une vision du contemporain, une place singulière dans le monde du livre et le goût de l'invention. Rencontre et lectures ponctuées d’images avec les éditeurs Pierre Gaudin co-créateur des Créaphis, Laurence Gudin directrice de la Baconnière, Benoît Laureau fondateur de l’Ogre et Véronique Yersin directrice de Macula.
Pour célébrer le printemps, l'équipe de l'Imec est heureuse de partager avec vous un verre de l'amitié, à l'issue de la soirée.
Une rencontre animée par François Bordes
31/03/2023
Un hommage à l'écrivaine algérienne Assia Djebar
Un article de DIACRITIK du 30 mars 2023
L'association Coup de Soleil a organisé à Lyon, le 4 mars 2023, un hommage à Assia Djebar avec des interventions (celle d’Afifa Bererhi est publiée ci-dessous) et la projection du film, La Nouba des femmes du Mont Chenoua. Décédée le 7 février 2015, cette écrivaine algérienne a vu sa renommée franchir les frontières jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique où elle enseigna dans les prestigieuses universités de la Louisiane et de New York. Les traductions de ses romans sont nombreuses comme en rend compte Traduire Assia Djebar de Amal Chaouati, en 2018. C’est au cours de mes études en licence de français à l’université d’Alger, où Assia Djebar enseignait et dirigeait le département, que j’ai découvert son parcours de vie si dense et surtout son talent d’écrivaine en lisant ses romans et en m’intéressant à sa production cinématographique grâce à Ahmed Bedjaoui, qu’on appelait alors Monsieur cinéma quand il fut en charge de l’émission Les deux écrans à la télévision algérienne....
31/03/2023
Ecrire les lieux
Du 10 au 14 mai 2023, une formation proposée par Aleph Ecriture, animée par Isabelle Pleskoff (via Teams)
Nos maisons, nos quartiers, nos villes, les chemins et les paysages traversés lors de nos voyages, sont autant d’axes, de repères spatiaux, auxquels s’accroche la mémoire. Traces importantes pour l’écriture autobiographique, mais aussi recours précieux pour la fiction. Nous travaillerons diverses formes littéraires, telles que le fragment, l’évocation poétique ou le monologue intérieur, au cours de ce stage dont la trajectoire nous mènera des espaces les plus proches jusqu’à ceux des lointains.
31/03/2023
La Maison
Livre de Julien Gracq
Ce court récit inédit de Julien Gracq met en scène une fascination. C’est la vision initiatrice, brève mais répétée, d’une demeure, aperçue à chaque trajet depuis un car traversant la campagne pendant l’Occupation, qui pousse le narrateur à se mettre en route, cheminant seul dans les sous-bois pour s’approcher de la maison. À travers le récit de ce parcours aussi sensuel et contemplatif qu’intériorisé, La Maison déplie, comme une intrigue, la naissance d’un désir.
« Le soir tombait plus vite qu’ailleurs sur l’égouttement de ces fourrés sans oiseaux. Leurs bruits légers et distincts : craquements de branches, sifflement faible du vent dans un pin isolé, éteignaient les bruits insignifiants de la campagne – au long d’eux, dans la brume pluvieuse, on marchait comme dans une ombre portée : la route tout entière feutrée et épiante, n’était plus qu’une oreille collée contre la lisière des bois. […] Après quelques allées et venues assez incertaines au long de la route, l’envie me vint une minute, devant cet obstacle absurde, de renoncer à mon équipée – mais la curiosité fut la plus forte. »
31/03/2023
Je verrai toujours vos visages
A partir du 29 mars 2023, un film de Jeanne Henry - avec Adèle Exarchopoulos, Élodie Bouchez, Leïla Bekhti, Miou-Miou, Suliane Brahim, Dali Benssalah, Denis Podalydès, Gilles Lellouche, Fred Testot, Jean-Pierre Darroussin
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.
Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l'arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.
Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation...
30/03/2023
Nos étés sauvages
Livre de Marie Boulic [à partir de 14 ans]
Nine et Maï sont amies depuis l’enfance, réunies par des étés à nager et encore nager dans la mer. Mais cette année, les deux adolescentes se retrouvent avec précautions. Les parents de Maï ont divorcé, et la jeune fille est inquiète pour sa comparse. Laquelle ne nie pas sa fatigue, mais voudrait que l’on se comporte avec elle naturellement. Que s’est-il passé ? Comment est advenue cette subtile fracture entre Nine et Maï, alors que leurs chemins scolaires et leurs amours respectifs ne les avaient jamais empêchées auparavant de se comporter comme deux sœurs ?
Le narrateur omniscient se glisse dans la tête de l’une puis de l’autre héroïne, montrant le fossé qui les sépare et ne donnant raison à aucune. Des passages de souvenirs passés au fil des étés ponctuent le présent, autour de la préparation à une nage en eau vive jusqu’à une petite île éloignée d’une dizaine de kilomètres. J’ai apprécié à leur valeur les trois ou quatre vers à la fin de chaque chapitre, embrassant en mots choisis la situation juste racontée. Le secret de Nine sera révélé lors de la fameuse course en eau vive, moment dramatique qui finit abruptement, laissant le lecteur un peu abasourdi. Un premier roman très agréable.(Sophie Pilaire)
30/03/2023
Ateliers des rencontres – Caroline Anssens : du fragment au récit autobiographique
Deux ateliers organisés par Aleph Ecriture et animés par Michèle Cléach
Tout public. L’atelier est ouvert aux personnes curieuses de découvrir un auteur, intéressées par l’ouvrage présenté ou qui ont envie de participer à un atelier de manière ponctuelle ou régulière.
Ces ateliers font suite à la rencontre avec Caroline Anssens du 3 avril 2023
30/03/2023
Littérature Live - Festival international de littérature de Lyon
Du 9 au14 mai 2023, rencontres littéraires à la Villa Gillet - Parc de la Cerisaie - 25 Rue Chazière, 69004 Lyon
Entrez dans le dialogue, osez comparer ! Pendant six jours, quarante auteurs vous donnent rendez-vous à la Villa Gillet et dans les lieux partenaires de la Métropole, venus de Syrie, d’Irlande, d’Argentine, du Sénégal, d’Ukraine et du monde entier… entrez avec eux dans les mondes sur lesquels ouvrent leurs livres, aussi divers que les langues, les styles et les questions qui les traversent. Chaque époque se pense dans ses récits, habitons pleinement la nôtre. Comment habiter le monde, poétiquement et politiquement ? Comment transmettre ce qui traverse et qui structure nos mémoires, nos identités et nos consciences générationnelles ? Comment, par le récit et le langage, articuler ce qui nous relie, en comblant les manques de l’histoire officielle, les violences de l’histoire, ou l’invisibilité de certains destins ? Comment décrire notre rapport au paysage, que ce soit celui du pays natal ou celui qui nous entoure et nous préoccupe aujourd’hui ?
30/03/2023
La fête de la librairie indépendante
Le 15 avril 2023, dans toute la France et également en Belgique et en Suisse aura lieu la 25e édition de la Fête de la librairie indépendante durant laquelle plus de 500 librairies offriront à leurs visiteurs un livre et une rose.
Pour cette édition 2023, un livre intitulé Plume a été réalisé et tiré à 25 000 exemplaires seulement. Cet ouvrage réunit 25 belles plumes qui feront le portrait d’un oiseau : Stéphane Audeguy, Joël Baqué, Bertrand Belin, Éric Chevillard, Patrick Deville, Diaty Diallo, Yannick Haenel, Claudie Huntziger, Régis Jauffret, Simon Johannin, Alexandre Labruffe, Marie-Hélène Lafon, David Lopez, Marielle Macé, Clémentine Mélois, Laurence Nobécourt, Lucie Rico, Jean Rolin, Jacques Roubaud, Tiphaine Samoyaud, Pierre Senges, Anne Serre, Fanny Taillandier, Laura Vazquez et Emmanuel Venet.
Chaque année, cette journée de la San Jordi (Journée mondiale du livre et du droit d'auteur) est l’occasion pour les libraires indépendants de réaffirmer le combat qu’ils mènent pour protéger leur métier et de célébrer avec tous les lecteurs leur amour des livres.
30/03/2023
Nos Algérie(s) intimes
Livre de Nora Mekmouche et Soraya Guendouz Arab
Première production de la collection Silence, Nos Algérie(s) intimes s’intéresse à l’Algérie, à l’occasion du 60ème anniversaire de sa libération et de son indépendance. Une occasion comme une nécessité pour aborder ce qui fait lien aujourd’hui avec l’Algérie pour certaines et certains penseurs, intellectuels, artistes, écrivains, photographes, militants, citoyens. L’Algérie plongée au cœur de l’intime de ces personnes qui à l’occasion d’un entretien, d’un atelier, ou d’une production artistique se sont exprimées à la première personne, Je, pour (se) raconter, pour faire exister leur vécu avec ce pays, inscrire leur histoire personnelle dans l’histoire de cette relation complexe entre l’Algérie et la France.
Cris écrits, une aventure éditoriale à Marseille
Un article de Nora Mekmouche dans la revue Corps 2020/1 (N° 18), pages 263 à 268
Il s’agit de dire la subjectivité pour ne plus souffrir du mutisme imposé par l’autre et pour lutter contre ceux qui se sont appropriés leurs silences. (...) » (Mekmouche, 2005 : 10) Cette phrase extraite du premier livre publié par les éditions Cris écrits résume le projet éditorial de l’association éponyme depuis sa création en 2002 à Marseille. Il s’agissait alors de procéder à une exploration d’un territoire sociologique et géographique stigmatisé, les quartiers Nord de Marseille, à travers les récits individuels et singuliers de certains de ses habitants sur des problématiques particulières : les femmes, l’Islam, la France, les bidonvilles, le quartier, la démolition, la mémoire, l’oubli, les jeunes. Chaque publication a permis de réunir des communautés de personnes aux parcours différents se reconnaissant à travers leur ancrage territorial et leurs appartenances à des groupes minoritaires non exclusifs. Les récits de leurs parcours, livrés à la première personne, à l’occasion d’entretiens individuels, ont permis de briser par leur complexité les représentations stéréotypées dominantes ...
30/03/2023
Au vent mauvais
Livre de Kaouther Adimi
Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l’est de l’Algérie, au début des années 1920. La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d’une famille plus aisée et poursuit des études à l’étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.
La Seconde Guerre mondiale envoie les hommes au front, ils se perdent de vue. Saïd devient un homme de lettres. Tarek, rentré au village, épouse Leïla et adopte l’enfant. Trois filles suivront. Bientôt il rejoint la lutte pour l’indépendance, puis participe au grand tournage de La Bataille d’Alger, avant de partir travailler dans une usine, en région parisienne. Par une suite de hasards inattendus, il se retrouve gardien d’une magnifique villa à Rome, temps suspendu dans une trajectoire tourmentée.
Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d’apprendre à lire et à écrire.
Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.
À travers les destins croisés de trois personnages, Kaouther Adimi dresse une grande fresque de l’Algérie, sur un siècle ou presque, de la colonisation à la lutte pour l’indépendance, jusqu’à l’été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile.
30/03/2023
Nos vies en flammes
Livre de David Joy
Retraité depuis quelques années, Ray mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches, où il espère que son fils, Ricky, vienne le rejoindre. Mais ce dernier est trop occupé à essayer de se procurer sa dose quotidienne –et indispensable – de drogue pour s’occuper de son père. Autour de Ray, le monde semble sombrer lentement : le chômage s’étend peu à peu dans la région, les petites villes se vident, la misère sociale et la drogue gagnent un peu plus de terrain chaque jour… Bref, l’Amérique d’aujourd’hui, que Ray contemple, amer, alors qu’un incendie fait rage dans les montagnes environnantes. Mais le jour où un dealer le contacte pour qu’il règle les dettes de son fils, Ray sort de sa torpeur et se dit qu’il plus que temps de prendre les choses en main. C’est le début d’un combat contre tout ce qui le révolte, avec au bout du chemin, qui sait, un nouvel espoir.
29/03/2023
Rencontre avec Justine Augier
Le jeudi 13 avril à 19h aux Bouillons - à la Médiathèque Toussaint - 49 rue Toussaint - Angers
Croire au pouvoir des mots, à la « capacité des phrases à changer quelque chose au réel ». c’est la conviction qui nous anime depuis la création des Bouillons, celle dont Justine Augier s'empare dans son dernier ouvrage, plaidoyer pour la littérature dans lequel l’acte d’écriture rencontre un événement intime, douloureux. L’auteure jette une passerelle entre les vivants et les morts pour faire face, questionner et mieux comprendre le monde. Elle croit en la
puissance des grands textes pour recoudre douleurs et chagrins, érigeant, à travers un récit poignant, une force de résistance que chaque lecteur est invité à y trouver.
Réservation : bouilloncube49@gmail.com jusqu’au 12/04/23
29/03/2023
La LETTRE - N° 436 - 29 mars 2023
28/03/2023
La Place
Du 5 au 29 avril 2023, une pièce de théâtre d'après le livre d'Annie Ernaux - Théâtre de Belleville 16 passage Piver 75011 Paris
Mise en scène 𝗛𝘂𝗴𝗼 𝗥𝗼𝘂𝘅 avec 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗶𝗮𝗻𝗲 𝗠𝗶𝘁𝗰𝗵𝗲𝗹𝗹
Une professeure de lettres apprend le décès de son père. Et soudain, s’ouvre le récit d’une vie. À travers une langue qu’elle voudra être la plus proche de celle que parlait son père, elle œuvre à dépeindre cet homme. D’abord garçon de ferme puis petit commerçant, nous assistons à sa modeste ascension sociale dans un monde au sein duquel il évolue toujours à contretemps. Sur un quai de gare l’actrice-narratrice exhume de ses valises toutes sortes d’objets, prétextes à souvenirs, dans ce récit de l’intime.
À travers ce roman, Annie Ernaux pose son regard sur ce monde qu’elle fait revivre. Un regard juste, même dans la brutalité, parce que vécu.
28/03/2023
Le 40e Marché de la Poésie et sa Périphérie
Du 7 au 11 juin 2023 pour Paris
Du 16 mai au 1 juillet 2023 pour la Périphérie
"Depuis juin 2022, le Marché de la Poésie a repris son calendrier estival. Une dizaine de jeunes poètes venus des Nations caribéennes seront présents durant les cinq jours du Marché.
Parallèlement, nous poursuivrons le chantier ouvert en 2017 avec les États généraux permanents de la poésie, sous le thème, cette année, « le son du poème ».
N’oublions pas, aussi et surtout, le Marché de la Poésie lui-même. Nous fêtons sa 40e année. 40 ans pour ce grand rassemblement – sans aucun doute le plus important en France, voire en Europe – autour de l’édition de poésie, qui réunit près de 500 éditeurs & revues de poésie, de création littéraire, provenant de France, de pays européens et d’autres continents (pays francophones avant tout), sans prétendre à l’exhaustivité.
Avec la Périphérie du 40e Marché, proposée depuis dix-neuf ans cette année, le Marché de la Poésie élargit son audience en Île-de-France, en Régions et en Europe, en invitant près de 200 poètes à la rencontre des publics..."
27/03/2023
BD à BASTIA
Du 30 mars au 2 avril 2023 à Bastia - différents lieux : à Una Volta, au Musée, dans les médiathèques, à la Galerie Noir et Blanc
Initiées en 1993, les Rencontres de la Bande-Dessinée et de l’Illustration – BD à Bastia proposent chaque année, au début du printemps, quatre jours consacrés aux voies émergentes, aux grands classiques, aux auteurs confirmés et à l’illustration pour la jeunesse.
Les auteurs invités interviennent sur place durant l’événement, soit en rencontre tout public et performance dessinée, soit auprès du public scolaire en rencontre ou en atelier. Ce dernier est particulièrement nombreux : 3 500 à 4 000 visiteurs, de la maternelle à l’Université. Ces élèves viennent de l’ensemble de la région Corse et bénéficient de programmes établis sur mesure : visites commentées avec les auteurs ou des médiateurs, ateliers, projections, spectacles. Ils forment, au bout de plus de 25 ans d’existence pour BD à Bastia, une génération de public averti.
27/03/2023
13 è édition du Salon International du Livre d'Abidjan (SILA)
Du 9 au 13 mai 2023, sous le thème « Le livre dans tous ses états » - Palais de la Culture - Avenue Christiani, Abidjan, Côte d’Ivoire
Le SILA fait la promotion de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire, des œuvres littéraires et de leurs auteurs ainsi que de la liberté de publier et le droit d’auteur.
Après Camara Nangala en 2022, Tanella Boni est l’écrivaine à l’honneur et la République démocratique du Congo, le pays à l’honneur.
Les principales innovations sont le Prix Orange de littérature africaine, un Grand Jury, un espace illustrator, des rencontres professionnelles sur le lecteur et le correcteur, des panels et débats littéraires, une tournée en amont dans des écoles, avec pour seule condition d’accès, « Avoir lu au moins un livre », a égrené M. N’Dakpri qui prévoit 100 000 visiteurs de la centaine de stands d’exposants venant de 20 pays.
Les principales activités tourneront autour d’une Grande dictée du Rotary club, l’Instant SILA d’expression artistique, la zone Illustrator (portraits, BD, mangas), le SILA jeunes, le showroom, l’espace exposition-dédicaces, les cafés et blogs littéraires, des « chèques-lire ».
Quant aux Prix, il sera décerné les deux Grands prix nationaux (littérature et jeune écrivain) Bernard Dadié, le Prix Jeanne de Cavally pour la littérature enfantine, les Prix SILA de la relève et de l’édition et le tout nouveau Prix Orange du Livre en Afrique.
27/03/2023
Festival du Livre de Paris - 2023
Les 21, 22 et 23 avril 2023 - Grand Palais Éphémère - Place Joffre 75007 Paris
Cette année, l’Italie, ses auteurs et leurs livres sont les invités du Festival du Livre de Paris.
"C'est parce que les livres sont autant de fenêtres que l'on ouvre sur le monde que le Festival du Livre de Paris met un point d'honneur à les ouvrir dans toutes les directions. Littérature générale, jeunesse, polar, bande dessinée mais aussi livre pratique, sciences humaines, spiritualité... Qui que l'on soit, quels que soient nos centres d'intérêts, il y a toujours un livre qui nous est destiné.
Et parce que les livres sont aussi l'opportunité d'un dialogue, nos tables rondes invitent les auteurs de tous horizons à échanger indépendamment de leur forme d'expression. À la fois résolument ancrés dans leur époque et capables d'une hauteur de vue propre à leur métier de créateurs et d'intellectuels, ils savent mieux que personne saisir les tendances de leur époque et même parfois les anticiper. Les thématiques des différentes tables rondes que nous vous proposons, en sont l'expression.
Enfin, si cette programmation a été construite dans une volonté de libre circulation des idées, elle l'a aussi été dans celle de créer un moment de communion et de partage entre le public et les auteurs. Paris est encore une fête, et c'est aussi grâce aux écrivains ! "
27/03/2023
Un puma dans le coeur
Livre de Stéphanie Dupays
«Morte de chagrin, le cœur brisé. »
C’est la légende familiale qui entoure l’arrière-grand-mère de la narratrice; Anne Décimus aurait suivi son mari dans la mort. L’étrange proximité que Stéphanie Dupays ressent avec son ancêtre la pousse à mener l’enquête. Elle découvre alors un secret qui fait vaciller ses certitudes : Anne a passé la majeure partie de sa vie dans un asile; elle est décédée quarante ans après la date que tous pensaient officielle. Comment l’existence de cette femme a-t-elle pu être effacée au point que même les siens ignorent tout d’elle? Un puma dans le cœur raconte un cheminement intime vers la compréhension et la reconquête d’un héritage. En sondant les liens et les malentendus qui unissent ou séparent les êtres d’une même famille, ce sont nos failles originelles que ce roman bouleversant interroge. Mêlant fiction et récit personnel, Stéphanie Dupays redonne une voix à une femme extraordinaire qui ne savait pas comment supporter le monde et qu’on a réduite au silence. Elle prouve que la littérature peut apaiser les fantômes.
27/03/2023
Croire sur les pouvoirs de la littérature
Livre de Justine Augier
Justine Augier ("De l'ardeur", "Par une espèce de miracle"...) qui pratique et incarne une forme de pudeur et d'éthique littéraire assez uniques voit son projet d'écrire sur la littérature comme lieu de l'engagement entrer en collision avec la maladie et bientôt la mort de sa mère. Alors que la nature même de l'urgence mute, l'intime et l'universel se tressent dans un texte bouleversant de justesse et de clairvoyance. Et qui rappelle le potentiel devenir résistant de chaque lecteur.
À l'intersection du littéraire et du politique un livre bref et fulgurant qui trouve sa place entre Hannah Arendt et Joan Didion. Pas moins.
Rencontre avec
Justine Augier
lors des BOUILLONS
du 13 avril 2023
à Angers
26/03/2023
Les Emancipéés
Du 27 mars au 02 avril 2023, le Festival Les Émancipéés accueille et salue les grands noms de la chanson et de la littérature autant que ses jeunes talents. Il fait la part belle aux associations inédites entre artistes pour des créations uniques - à Vannes et Aradon (Bretagne)
Édition 6 du Festival Les Émancipéés, avec deux « é », pour s’affranchir de la grammaire, pour marquer une égalité, pour sourire à la nuance. Et toujours le désir de rassembler des artistes qui se jouent des frontières habituelles, qui embrassent les arts, qui créent à cette occasion, ici, des projets inédits. Des autrices, auteurs, chanteuses, chanteurs, comédiennes, comédiens, musiciennes, musiciens qui désirent trouver en scène des paroles
neuves, fortes, belles, décalées, croisées...
Les Émancipéés, pour accompagner les débuts, saluer les grands parcours, convoquer l’histoire de ces arts. Les Émancipéés, pour fêter encore une fois la littérature, la chanson, si proches et si singulières en même temps. Concerts, rencontres littéraires, lectures chantées, mises en scène, chanson, expositions s’y rencontreront.
26/03/2023
Festival Littérature au Centre - 8è édition
Du 27 mars au 2 avril 2023, cette édition 2023 a pour thème "Littérature et Sciences" - Clermont Ferrand : Maison de la Culture / Hôtel littéraire Alexandre Vialatte
Des entretiens, spectacles, conférences, expositions concerts, lectures, projections, décicaces
"Au printemps 2023, pour la 8ème édition de notre festival, la littérature ramène sa science...
Nous avons fait le pari audacieux de rapprocher deux univers que l’on imagine, bien à tort, aux antipodes
l’un de l’autre. Ne sommes-nous pas au pays de Blaise Pascal, mathématicien, physicien, mais aussi
poète, philosophe, moraliste... ?
Qu’ils soient eux-mêmes des scientifiques, véritables ou fantasmés, qu’ils racontent la vie de savants –
médecins, mathématiciens, astrophysiciens – ou qu’ils imaginent des fictions scientifiques, les écrivains
ont toujours eu le regard tourné vers les énigmes de la vie et de l’univers.
Quant aux scientifiques, ces vertigineux poètes de notre temps selon Jacques Réda, ils lisent dans les
nuages, poursuivent des inconnues, ou explorent l’intimité de la matière, ces gouffres interdits à nos
sondes (Charles Baudelaire).
Pendant une semaine, par le truchement de rencontres, de lectures, de films, de spectacles, d’ateliers
et d’expositions, nous nous demanderons ce que les lettres et les sciences ont à se confier, à s’apprendre ou à ... s'envier !"
26/03/2023
Ecrire, faire écrire, écrire pour l’Autre son récit de vie - Michèle Cléach
La vidéo de la séance du samedi 18 mars 2023 à 14h15 au Centre de vie du Sanitas - Tours
Cette rencontre a été à l'initiative de L'Atelier de Littérature Contemporaine (L.A.C.)
"Ecrire, faire écrire, écrire pour l’Autre son récit de vie : pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Avec qui ?
Et que nous dit la littérature du « genre » biographique ?"
26/03/2023
Quelques pas dans les pas d'un ange - Une enfance avec Marc Chagall
Livre de David McNeil
« Je voudrais ici simplement parler de ces moments intenses passés avec mon père, Marc Chagall, cet homme aux facettes multiples que le monde entier appelait souvent “Maître” mais que moi j’appelais simplement “papa”, et sans chronologie, encore moins une quelconque prétention historique, partager ces trop rares et précieux souvenirs, ces instants de joie, ces heures enchantées que j’ai pu passer avec ce père aimant, ce poète-magicien, cet ouvrier mystique de notre usine à rêves. »
Dans cette édition revue, augmentée et illustrée, David McNeil montre pour la première fois des peintures et dessins méconnus de Marc Chagall issus de sa collection personnelle.
25/03/2023
Le Siège de Leningrad, Journal d'un adolescent - 1941-1942
Livre de Iouri Ivanovitch Riabinkine
Iouri Ivanovitch Riabinkine a seize ans au début de l’invasion allemande et de l’opération Barbarossa, en juin 1941. Le 8 septembre il note dans son journal : « Oui, c’est le premier véritable bombardement de Leningrad. C’est la nuit du 8 au 9 septembre. Que cette nuit nous apportera-t-elle ? » C’est le point de départ du plus long et du plus terrible siège de l’histoire : des centaines de milliers d’habitants sont soumis au feu ennemi allemand durant neuf cents jours faisant huit cents mille victimes dont l’écrasante majorité de famine.
Au début de la guerre, les Riabinkine choisissent de rester à Leningrad. Souffrant de problèmes de vue et de pleurésie, Iouri n’a pas pu se porter volontaire pour le front. À l’automne 1941, sa mère lui conseille de s’inscrire dans une école spéciale de la marine, afin de pouvoir être évacué plus rapidement, mais Iouri échoue à l’examen médical. À la mi-décembre 1941, la famille est inscrite sur la liste des personnes qui doivent être évacuées entre le 15 et le 20 décembre, mais le départ ne peut avoir lieu, au grand désespoir de Iouri qui y entrevoit leur seule chance de survie. Le 3 janvier 1942, il écrit : « C’est presque la dernière note dans mon journal. J’ai bien peur qu’elle… que je ne pourrai même pas écrire le mot fin sur la dernière page. »
Le 8 janvier 1942, sa mère et sa sœur sont évacuées vers Vologda. Malade et trop affaibli, Iouri reste à Leningrad. Le 26 janvier, Antonina, sa mère, meurt d’épuisement à la gare. Irina, encore vivante, est envoyée dans un centre d’accueil pour enfants. Elle a été recueillie en 1945 par sa tante mais le sort de Iouri Riabinkine est inconnu. Un document daté du 2 mars 1942 retrouvé en février 2021 dans les archives du Centre d’information du Département des affaires intérieures de Saint-Pétersbourg, atteste que Iouri était décédé à cette date.
Malgré sa brièveté, le journal de Iouri Riabinkine, illustre le calvaire de la population pendant cet interminable siège. C’est aussi un écrit personnel d’un adolescent ordinaire dans des temps critiques.
25/03/2023
Un stage d'écriture en Sologne
Du 19 au 25 août 2023, un été au coeur de la Sologne au domaine de la ferme de Courcimont
En pleine zone Natura 2000, écrire entre étangs et forêts pour mieux explorer « LE SAUVAGE » qui gronde, veille ou vibre sous notre plume, et dans la littérature.
Animation de l’atelier d’écriture : Gwenaëlle Leprat.
Rythme : chaque matin de 9h45 à 12h45. L’après-midi est libre pour écrire en solo ou découvrir les alentours
25/03/2023
L'Insurgée
Livre de Séverine
Caroline Rémy, dite Séverine (1855-1929), aura été l’une des pionnières du journalisme et l’une des grandes figures de l’histoire des mouvements révolutionnaires. Disciple et amie de Jules Vallès, première femme à diriger un quotidien national, elle se lance à corps perdu dans la grande mêlée sociale de la « Belle Époque ». Sa plume, ardente et infatigable, n’aura de cesse de défendre le peuple face à ses ennemis : le capital et la bourgeoisie. Féministe, pacifiste et libertaire, d’une intégrité à toute épreuve, elle sera en première ligne de tous les combats de son temps.
Durant toute sa vie, Séverine a écrit plus de 6 000 articles dans de nombreux journaux : Le Cri du Peuple, La Fronde, Gil-Blas, L’Humanité, Le Figaro, etc. Dans ce recueil sont réunis ses textes les plus flamboyants. Au détour de ces pages apparaissent les grands et petits noms de l’anarchisme auxquels elle rend hommage, les innombrables batailles des femmes et du mouvement ouvrier, et le parfum de poudre et de révolte de ces années tumultueuses.
25/03/2023
Des ateliers d'écriture d'Aleph Ecriture
1*- Écrire à Barcelone
Du 14 au 19 mai inclus - 15 heures d'ateliers d'écriture
Visites guidées de la ville avec Isabelle Pleskoff
Abordez la capitale catalane sous un nouvel angle, en alternant promenades littéraires et séances d'écriture.
2*- Écrire le paysage
Du 18 au 22 mai 2023 - 22 heures d'ateliers d'écriture avec Michèle Cléach
Hébergement avec pension complète et transfert inclus.
Dans le cadre inspirant d'une Bretagne encore sauvage, explorez les liens entre les paysages et les histoires.
3*- Écrire à Vienne
Du 14 au 18 août 2023 - 25 heures d'atelier d'écriture avec Frank Secka
Découvrez la capitale autrichienne sous l'angle de l'écriture, avec des ateliers qui mettent en perspective vos visites.
25/03/2023
Zone de la douleur - Inédits et textes retrouvés
Livre de Françoise Frenkel
Peu après la redécouverte de Rien où poser sa tête de Françoise Frenkel, un parent éloigné exhume chez lui, en Suisse, un carton conservé pendant quarante ans, contenant des archives de l’autrice disparue en 1975.
L’ensemble mêle des tapuscrits en français et en allemand de formes très différentes (nouvelles, souvenirs, portraits, poèmes). Ils font découvrir les débuts littéraires de Françoise Frenkel à travers des textes publiés en revue dans l’entre-deux-guerres et ses thèmes de prédilection : l’enfance, l’amour des livres et de la librairie, l’antisémitisme à Berlin, Nice comme ville refuge, les rencontres d’une vie. Mais ils témoignent aussi de la difficulté d’une survivante de la Shoah à reprendre pied dans la société française de l’après-guerre et ses tentatives pour faire entendre le drame auquel elle a échappé et qui n’a pas épargné sa famille.
25/03/2023
37ème édition du livre de Bron - un endroit où vivre - 2023
Toutes les conférences sont maintenant en ligne
Avec une cinquantaine d’invités – romanciers, poètes, illustrateurs, musiciens, philosophes, historiens, comédiens… – la FDLB vous propose d’explorer ce thème aux mille facettes, avec l’idée que la littérature et la création artistique en général constituent par leur nature même un ultime refuge, un endroit où vivre.
25/03/2023
La biographie hospitalière
Le 20 avril 2023, un colloque organisé par PASSEURS DE MOTS ET D'HISTOIRES - Ministère de la Santé Amphithéâtre Laroque - 14 avenue Duquesne 75007 PARIS
Dans un contexte d’évolution sociétale autour de la question de la fin de vie, l’association Passeur de mots et d’histoires® souhaite faire connaître la biographie hospitalière comme un véritable soin de support, un soin spirituel
respectueux de l’intégrité existentielle des patients atteints de maladies graves, un soin qui agit en faveur de la dignité de chacun.
La biographie hospitalière se trouve au carrefour de questions existentielles et de sujets de société : la médecine humaniste, le soin de fin de vie, le rituel, le récit de soi, l'identité ou les identités, les transmissions familiales, la puissance des liens, l'amour, le deuil, l'invisible, ...
Ce colloque du 20 avril 2023 est un événement inédit dans l'histoire de la Biographie Hospitalière. Différentes personnalités se réunissent afin d'échanger, de croiser leurs regards, leurs discours et leurs disciplines.
Des médecins, des politiques, des artistes, une femme rabbin, une biographe hospitalière ainsi que la famille d'un patient biographé nous parlent de ce qui se vit intensément avant la mort et de ce qui se transmet de la mémoire d'un être...
25/03/2023
Oui, les jeunes lisent encore. Mais différemment !
Un article de Carine Roucan, paru le 7 mars 2023 sur le site THE CONVERSATION
"Depuis les années 1990, on s’interroge beaucoup sur les pratiques de lecture des jeunes, déplorant qu’ils se tournent moins vers ce loisir que les générations précédentes. C’est à l’entrée au collège que se produirait un décrochage : le nombre déclaré de livres lus baisse à partir de 11 ans.
Pourtant, le tableau de l’édition jeunesse est loin d’être sombre : en 2020, la valeur des ventes a augmenté de 9,9 % et de 16 % en 2021, et les achats de livres numériques pour la jeunesse ont augmenté de 44 % en 2020, pendant le confinement. La plus forte hausse concerne la littérature pour les enfants, mais les adolescents se sont vus proposer aussi des titres qui correspondent mieux à leur univers, largement transmédia ..."
Un article paru le 22 mars 2019
24/03/2023
La dynastie Ôe
Un article paru le 22 mars 2023 sur le site EN ATTENDANT NADEAU
22/03/2023
La LETTRE - N° 435 - 22 mars 2023
22/03/2023
Une note de lecture de Michèle Cléach à propos du livre de Caroline Anssens "Des cailloux bleus plein les dents"
Le 22 mars 2023
Sur la 4ème de couverture, l’éditeur a écrit : Des cailloux bleus plein les dents est le premier roman de Caroline Anssens. Roman ou récit ?
Pour être tout à fait honnête, je dois dire que je connais Caroline Anssens et je sais ce que ce premier « roman » doit à sa propre histoire. Mais récit ou roman, qu’est-ce que ça peut bien faire après tout ? Ce qui compte, n’est-ce pas la qualité de l’écriture, la qualité de la mise en récit, la qualité littéraire du texte. Et ces qualités, Des cailloux bleus plein les dents les possèdent toutes. Car n’est-ce pas une prouesse littéraire que de faire tenir ensemble des fragments, sans aucun ordre chronologique, sans que jamais le lecteur ne se perde, ni dans le récit, ni dans les personnages, ni dans les différents points de vue, celui de la narratrice à tous les âges, celui du temps de l’écriture, celui de l’enfance, celui de l’adolescence et celui de la jeune adulte ?
Quel que soit l’âge, l’adresse est à la mère, tombée malade quand la narratrice avait à peine 13 ans, morte quand elle en avait tout juste 16. Je ne dévoile rien, le lecteur en est avisé dès le début du texte. Dès le début du texte il y a la mère, il y a le père, « Ton Jacques », jamais autrement nommé, et dans cette appellation « Ton Jacques », tout est dit de leur relation à ces deux-là ; il y a la maladie et la mort, et le fracas qui s’ensuit : Lorsque tu es partie, nous sommes devenus quasi instantanément des êtres désemparés, soumis, fracassés ...
18/03/2023
Rencontre avec Caroline Anssens : du fragment au récit autobiographique
Le 3 avril 2023 à 19H, une rencontre avec l’autrice Caroline Anssens animée par Michèle Cléach autour de son livre « Des cailloux bleus plein les dents »
Cette rencontre aura lieu dans les nouveaux locaux d’Aleph-Écriture 9 rue de Saint-Pétersbourg, dans le 8ème à Paris et sera accessible en direct via Teams.
"Ouvertes aux questions du public, nos rencontres d’auteurs permettent d’éclairer le travail de l’écrivain. Espace de découverte et d’’apprentissage, elles mettent l’accent sur des problématiques d’écriture spécifiques et se prolongent par « L’atelier des Rencontres »...."
18/03/2023
Colette la prédatrice
Un article de DIACRITIK, le 17 mars 2023
« Littérature qui sent les dessous de bras »… « Cette femme qui n’est que sens ! »… « Une plume d’étable »… « Un style de brocanteuse »… Un siècle plus tard, en 2023, ces propos, pour la plupart masculins, condamnant l’art de Colette ne semblent plus d’actualité. À moins que… La dénonciation aurait-elle simplement changé de contours ? Le 150e anniversaire de la naissance de l’écrivaine n’empêche pas une ancienne prix Goncourt d’y aller récemment de sa petite sortie, trouvant l’écriture de Colette, avec le recul, « emberlificotée et vaine ».Marguerite Duras qualifiait déjà cette prose « d’eau de bidet ». Et comment la lecture de Duras ne dissuaderait-elle pas de lire Colette – Colette l’épicurienne, Colette la frivole – au nom d’une conception nihiliste, profondément dramatique, de la littérature ? Voyons les choses comme elles sont. De même qu’on lui refuse la grande exposition parisienne à laquelle a eu droit Proust, Colette ne peut guère compter sur le tapis noir médiatique déroulé à Céline. Plus inquiétant : ...
18/03/2023
Editions des femmes-Antoinette Fouque : publications du printemps 2023
Communiqué
Depuis leur création en 1973, les Editions des femmes-Antoinette Fouque jouent un rôle moteur dans la vie éditoriale, intellectuelle et culturelle française en mettant en lumière les créations d’autrices. Les Editions des femmes proposent fictions, récits, biographies, essais, livres audio. Proposition de lectures pour le printemps 2023.
18/03/2023
Des cailloux bleus plein les dents
Livre de Caroline Anssens
Ou le long chemin rédempteur d’une adolescente confrontée à la perte de sa mère.
Colère, frustration, ambivalence des sentiments et force de vie puisée dans ce que sa mère aura eu le temps de lui transmettre. Orphelins précoces. Férocement rageur.
Des cailloux bleus plein les dents est le premier roman de Caroline Anssens.
17/03/2023
Colette - Le blé en herbe et autres romans
Dans la Pléiade - Antoine Compagnon
Claudine à l’école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu’il s’agit du pseudonyme d’Henry Gauthier-Villars, qui l’utilise pour signer les productions de l’atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C’est qu’il n’est pas de la plume d’un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette.
Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d’un livre. Avant cela, il y aura eu d’autres « Willy », des « Colette Willy » et même des « Colette (Colette Willy) ». Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : « vous avez créé un type ». Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d’autres : celui de Sido, sa mère, « le personnage principal de toute [s]a vie » ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies – elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d’un institut de beauté, publicitaire… comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l’indépendance et la liberté qui sont, avec l’aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d’honneur reçue en 1953, la ligne droite n’est pas le chemin le plus court. Mais l’œuvre de Colette s’est nourrie de ce sinueux parcours.
Colette appelle « littérature » tout ce qu’elle n’aime pas : l’emphase, la « ciselure » et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L’année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : « Supprimez toute la littérature, et ça ira. » « C’est le conseil qui m’a le plus servi dans ma vie », dira le romancier. C’est aussi ce qui préserve l’œuvre de Colette du vieillissement. L’ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l’admire toujours. Mais le style ne serait rien s’il n’était au service d’un regard d’une extraordinaire sensibilité.
Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents « le monde de l’enfance, l’étoffe de la sensation, l’émotion de la mémoire ». On la crédite aussi d’avoir été « la première femme qui ait vraiment écrit en femme » (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et « les bêtes », à poser ce qu’on appellera la question du « genre » (dans Le Pur et l’Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines – l’enfance, la sensation, la mémoire – qu’il faut retenir si l’on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira « Combray » et qui pleura, dit-il, à la lecture de Mitsou (1919). Sans doute aurait-il été également sensible, s’il avait vécu, à La Fin de Chéri (1926), et à la conception du Temps qui s’y fait jour.
17/03/2023
La deuxième édition du Salon du livre africain de Paris
Du 17 au 19 mars 2023 à la mairie du 6ème arrondissement de Paris. Horaires : Vendredi 17 mars : 14h-18h, Samedi 18 et Dimanche 19 mars : 11h-18h
Plus de 200 auteurs et 60 éditeurs et libraires vous présenteront le meilleur de la littérature africaine
Pays invité d’honneur: la Guinée Hommages:
Nous vous invitons dès maintenant à consulter le programme et à vous inscrire aux conférences (gratuites). Elles commencent dès vendredi 17 mars à partir de 14h00.
Entrée libre
17/03/2023
Festival Re.génération
Du 28 mars au 24 avril 2023 dans 10 endroits à Paris
L’assèchement de la vie culturelle pendant les périodes de confinement, decouvre-feu et de re-confinement a bouleversé notre rapport aux œuvres et nos habitudes culturelles. Les créateurs du festival appellent à une Régénération de notre culture, de nos réflexions, de nos pratiques. Ils font appel aux forces des créatrices et des créateurs de toutes les disciplines (théâtre, danse, performance, cinéma, arts visuels, cirque, arts numériques, etc.) pour créer, se rencontrer, inventer ensemble, ouvrir des espaces, aérer nos esprits, nos réflexions, nos habitudes, mettre de l’oxygène pour tenter de retrouver la fonction première de l’art, nous aider à traverser les temps.
Le festival propose également des lectures, des impromptus poétiques, un bal littéraire, une expérience de réalité virtuelle, une performance surprise et des installations.
17/03/2023
Les origines - Pourquoi devient-on qui l'on est ?
Livre de Gérald Bronner
« Longtemps, je n’ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j’ai pensé que je venais d’un milieu social aisé. À un moment, j’ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres. »
Les origines : voilà un « grand mot » pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs. Sommes-nous la somme des déterminations biologiques et sociales dont nous avons hérité ? Si, en revanche, l’identité se construit au fil de la vie, quelles places y tiennent le travail et le mérite ?
Gérald Bronner, « transclasse » lui-même, s’interroge et revisite la question sous le double angle du savoir sociologique et de son expérience personnelle.
Une réflexion émouvante, ainsi qu’un plaidoyer en faveur de la complexité qui rend nos origines dignes d’être racontées.
17/03/2023
Sentir mon corps brûler
Livre d'Aure Hajar
Quand Lila emménage à Paris pour y étudier le droit, tout lui semble à portée de main. Pourtant, à la faculté, la réalité des rapports sociaux la rattrape. Ses camarades des beaux quartiers respirent l'assurance et la sécurité, elle enchaîne les petits boulots pour payer son loyer. Une situation qui la rend invisible.
Alors, protégée par un pseudonyme, Lila commence à se prostituer sur Internet. Elle fixe le prix, rencontre des hommes choisis, aidée par ses consœurs de la "putosphère". D'abord enivrée de sa puissance, la jeune femme perd peu à peu le contrôle sur ce corps dangereusement étranger.
17/03/2023
Il n'y aura pas de sang versé
Livre de Maryline Desbiolles
Au tournant de l’année 1868, elles sont quatre très jeunes femmes à converger vers les ateliers de soierie lyonnaise où elles ont trouvé à s’employer : « ovalistes », elles vont garnir les bobines des moulins ovales, où l’on donne au fil grège la torsion nécessaire au tissage.
Rien ne les destinait à se rencontrer, sinon le besoin de gagner leur vie : Toia la Piémontaise arrive à Lyon en diligence, ne sachant ni lire ni parler le français, pas plus que Rosalie Plantavin, dont l’enfant est resté en pension dans la Drôme, où sévit la maladie du mûrier. La pétillante Marie Maurier vient de Haute-Savoie. Seule Clémence Blanc est lyonnaise : elle a déjà la rage au cœur après la mort en couches de l’amie avec qui elle partageait un minuscule garni, rue de la Part-Dieu.
Les mettant littéralement en mouvement par la grâce de sa langue nerveuse et inventive, Maryline Desbiolles imagine ses quatre personnages en relayeuses, à se passer le témoin dans une course vers la première grève de femmes connue.
C’est en juin 1869 que la révolte éclate : les maîtres mouliniers font la sourde oreille aux revendications des ouvrières qui réclament de meilleures conditions de travail et de logement. Les filles s’enhardissent, le mouvement s’amplifie et dès lors le livre avance au rythme exaltant d’une troupe féminine s’autorisant enfin à ne plus courber l’échine : nos quatre relayeuses y apparaissent comme en couleur, dans une foule anonyme en noir et blanc, titubantes dans l’élan de leur propre audace.
Donner vie et chair à leurs émotions, leurs élans et leurs expériences est le plus bel hommage qui pouvait être rendu à ces oubliées de l’histoire.
16/03/2023
A propos du théâtre de Wajdi Mouawad : entretien avec Élise Bouchet
Un entretien paru dans DIACRITIK le 16/03/2023
Wajdi Mouawad convoque un grand nombre de « compagnons » – tels Sophocle, Novalis, Goethe, Hölderlin, Kafka, Lautréamont, Beckett, Tchekhov, Ponge, Pessoa, etc. – dont des fragments ont guidé ses pas comme auteur, acteur et metteur en scène. Cette phrase, par exemple, de Peter Brook, dans L’Espace du vide (1977) : « Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène. Quelqu’un traverse cet espace vide pendant que quelqu’un d’autre l’observe, et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé », lui a fait entrevoir une grande liberté, et de « nouveaux possibles », comme l’écrit Sylvain Diaz en 2017. Mais qu’est-ce, pour lui, le propre du théâtre ? Paraphrasant une citation de Jean-Loup Rivière : « Il suffit de regarder ce qui se passe : des gens entrent et sortent, ils parlent. Et des écrivains vont broder sur ce motif, entrer, sortir », Wajdi Mouawad définit le propre de son théâtre par rapport au statut de la parole : « Sortir, c’est parler, s’exprimer. Entrer, ou rentrer, c’est se taire, refouler. Cette question : “Est-ce que je parle, ou est-ce que je me tais ?”, est liée à l’impossibilité. Il est impossible pour les personnages que je crée de parler, mais il ne leur est plus possible de se taire. Ils sont écartelés entre ces deux impossibilités et, comme tout écartèlement, c’est une torture. Les pièces que je tente d’écrire montrent jusqu’où les personnages sont capables de tenir ».
Le caractère problématique de la parole s’explique par la fureur de l’Histoire, qui est au centre du geste du dramaturge...
16/03/2023
L’art ukrainien et l'identité ukrainienne
Deux documents sur ce sujet :
1*- L’art ukrainien ou la “révolution permanente” - Les racines de l'art contemporain ukrainien, 1880-1989
Un livre de Alisa Lozhkina. Le résumé est tiré du site L'-I-N-FLU-X (18/04/2023)
2*- Les Ukrainiens réclament leur place dans l’histoire de l’art
Le point de vue de Lisa Korneichuk, une éditrice et écrivaine de Kyiv, qui vit actuellement à Chicago. Article publié le 23 janvier 2023 sur le site ENTRELESLIGNESENTRELEMOTS
"Personne n’appellerait un artiste indien britannique ou un artiste péruvien espagnol, alors pourquoi les musées continuent-ils à qualifier les artistes ukrainiens de russes ?
Lorsque les Européens de l’Est visitent un musée d’art à l’étranger, ils sont, par défaut, obligés d’admettre que les œuvres qu’ils considèrent comme indigènes ne leur appartiennent pas. On leur enlève le pouvoir de s’approprier leur patrimoine culturel. Lorsqu’ils s’aventurent dans une galerie quelque part aux États-Unis, ils découvrent, à leur grand désarroi, que l’expressionniste Oskar Kokoschka était britannique, que le moderniste Marc Chagall était français, que les avant-gardistes Oleksandra Ekster et Kazymyr Malevych étaient russes, etc...."
16/03/2023
La littérature Jeunesse versus féministe
Un article (6 mars 2023) sur le site féministe 50/50
La littérature jeunesse est apparue à la fin du 17e siècle et avait pour objectif principal d’instruire par une morale. Marie-Catherine d’Aulnoy (1651–1705) serait à l’origine des contes merveilleux avec la publication du Nain jaune ou Le pigeon et la colombe. Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711–1776) fut la première autrice à écrire des contes destinés uniquement aux enfants avec La belle et la bête. La nièce de Charles Perrault, Marie-Jeanne L’Héritier de Villandon, se lança sur des histoires traitant de fées...
16/03/2023
Jeanne Malivel - Une artiste engagée
Livre d'Olivier Levasseur
À l’occasion du centenaire de la fondation du mouvement artistique dit des « Seiz Breur », voici un beau-livre au moyen format pratique et contemporain qui présente celle qui en fut à l’origine : l’artiste Jeanne Malivel (1895-1926). Aux côtés de René-Yves et Suzanne Creston, James Bouillé, Jorj Robin… Dans cette monographie, on découvre le parcours, de Paris vers la Bretagne, d’une femme engagée, artiste au talents artistiques multiples : peinture, gravure, illustration, design de meubles, de tissus et d’objets,...
Seiz Breur - Pour un art moderne en Bretagne
Livre de Pascal Aumasson (nouvelle édition)
Un beau-livre au moyen format pratique et contemporain qui présente ce courant artistique majeur de l’entre-deux-guerres à travers l’œuvre de René-Yves Creston, Suzanne Creston, Jeanne-Malivel, Micheau-Vernez, Pierre Péron...
Mais les « Sept Frères » (Seiz Breur) furent au final bien plus nombreux, près de 50, et diversifiésdans leurs terrains d'action : architecture avec James Bouillé, art du bois avec Gaston Sébilleau ouJoseph Savina, musique avec Paul Ladmirault, sculpture avec Jorj Robin ou Jean Fréour, affiche,illustration, céramique, etc.
L'auteur apporte un nouveau regard sur le mouvement.En y cherchant plus ses influences universelles et ses apports graphiques, esthétiques, colorés, qui font encore vibrer notre œil contemporain, que ses causes militantes et datées.
Car ce courant fut résolument moderniste, tourné vers les arts décoratifs, redécouvert ici grâce à des pièces en grande part inédites, issues de collections privées et de musées.
16/03/2023
Vies mêlées de Manuela Sáenz, compagne de Simon Bolivar, et de Jonatás, esclave affranchie
Livre de Patricia Farazzi
Si l’on sait que l’Amérique latine fut libérée du joug espagnol par El Libertador, Simón Bolívar (1783-1830), on sait moins que, dans cette lutte de libération, il fut très largement soutenu et conseillé par une jeune équatorienne, Manuelita Sáenz (1797-1856), Libertadora del Libertador, qui vécut à ses côtés ses huit dernières années, dans la plus ‘scandaleuse’ liberté, et combattit également dans son armée avec le rang de colonel, portant sur la question de l’indépendance un regard lucide et décidé.
Patricia Farazzi dresse ici les portraits imaginés d’une femme hors du commun, rebelle et lettrée, et de son amie Jonatás, esclave qu’elle avait affranchie et qui, à son tour, l’avait affranchie de la société esclavagiste dont elle était issue, jusqu’à leur exil forcé dans le Nord du Pérou, où elles moururent dans le plus grand dénuement.
16/03/2023
Une fillette libre
Un article d'EAN (13/03/2023) à propos du livre "Enfin libre. Grandir quand tout s’écroule" de Lea Ypi
En décembre 1990, le jour où des manifestants – « des ouliganes » – défilent à Durrès, le grand port albanais, au cri de « Liberté, Démocratie », la petite Lea, affolée, court en direction de la statue de Staline et enserre ses genoux de bronze pour se rassurer. « Pourquoi crier Liberté » ? « Nous en avions plein, de liberté » pense-t-elle. Avec horreur, elle s’aperçoit que la statue est décapitée ! Lea Ypi nous raconte son enfance du point de vue d’une fillette qui a grandi dans l’idéologie d’une parfaite petite « pionnière », acceptant les enseignements de son institutrice qui a serré, un jour, la main d’Enver Hoxha, le tyran albanais, ce qui lui a conféré une force toujours intacte...
16/03/2023
Rencontres de l'Illustration
Du 16 mars au 2 avril 2023, dans plusieurs lieux à Strasbourg
Le thème retenu pour cette 8è édition 2023 est "Femmes, identités, visibilités".
Dessin, affiche, satire, animation, BD, roman illustré… de la page blanche à la scène, de l’espace public à l’espace cinématographique et numérique, l’illustration est partout. Artistes reconnus et jeunes diplômés trouvent leur place lors des Rencontres de l’illustration de Strasbourg, tout comme le patrimoine et la création contemporaine.
Un programme conçu par les médiathèques ville et Eurométropole, les musées de la Ville de Strasbourg, notamment le musée Tomi Ungerer - Centre international de l'illustration, le 5e Lieu, la Haute école des arts du Rhin | HEAR, et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.
Depuis plus de sept ans, le festival associatif Central Vapeur, s’inscrit également pleinement et avec engagement dans ces Rencontres de l'Illustration.
15/03/2023
La LETTRE - N° 434 - 15 mars 2023
14/03/2023
Écrire le paysage au Manoir de Troezel Vras (Côtes-d’Armor)
Attention, changement de dates
Du 18 au 22 Mai 2023 à Kerbors, une formation proposée par Aleph Ecriture et animée par Michèle Cléach
« Nous sommes les enfants de notre paysage » Lawrence Durell
S’il est des paysages qui nous permettent d’exercer notre regard, ce sont bien les paysages bretons ; quatre fois par jour, marées aidant, le paysage change. Idéalement située, le manoir de Troezel-Vraz dans les Côtes d’Armor, sera un magnifique terrain d’observation.
Nous ne nous priverons pas non plus de revisiter les paysages dans lesquels nous avons vécu, voyagé, séjourné. Ces paysages dans lesquels la vie s’inscrit et qui s’inscrivent en nous : paysages urbains, maritimes, de montagne ou de campagne, paysages d’ici ou d’ailleurs. Paysages qui laissent dans les corps leur empreinte, paysages dans lesquels les corps se coulent.
Hommages
Divers documents
Bibliographie
13/03/2023
Philippe Joanny : Survivances (Quatre-vingt-quinze)
Un article de DIACRITIK (13 mars 2023) à propos du livre "95"
Le titre du roman de Philippe Joanny, Quatre-vingt-quinze, fait écho à celui de Victor Hugo, Quatrevingt-treize. Cependant, de l’un à l’autre, l’époque a changé, la littérature aussi. Et l’événement historique n’est pas non plus le même. La Terreur postrévolutionnaire a laissé place à un autre événement, une autre terreur : celle liée à l’épidémie de Sida, à une mort omniprésente, à une décimation quotidienne, indifférente.Le roman de Philippe Joanny est un concentré de cette période qui peut paraître lointaine mais qui ne l’est pas : l’épidémie n’est pas terminée et les effets ou échos des premières années de celle-ci n’ont pas disparu. Les morts demeurent morts mais ils demeurent aussi parmi nous, avec nous – un peuple de morts et de mortes qui demeure présent. Comment se rapporter à ces morts ? Comment se rapporter à cet événement ? Comment se rapporter à la présence actuelle de ce peuple d’ombres dont les visages nous parlent, nous sourient encore, ne cessent, devant nos yeux, de vivre et de mourir encore ? ...
12/03/2023
Jeanne Malivel, 1895-1926, une artiste engagée
Une exposition jusqu'au 1er juillet 2023 - Bibliothèque Forney - 1 rue du Figuier, Paris 4e
Jeanne Malivel, pionnière de l'art moderne breton, a créé en l’espace de dix années seulement une œuvre impressionnante : peinture, gravure, mobilier, céramique, vitrail, textile… Son engagement en faveur du renouveau des arts décoratifs est méconnu, alors qu’elle est à l’origine de la création du groupe Ar Seiz Breur (les Sept Frères) qui représente la naissance du mouvement Art Déco en Bretagne. L'exposition qui réunit plus de 250 de ses œuvres propose de redécouvrir cette artiste audacieuse.
12/03/2023
Colloque Jeanne Malivel
Le samedi 15 avril 2023 à L'Institut National d'Histoire de l'Art - 2 rue Vivienne 75002 Paris Jeanne Malivel est une personnalité de l'histoire culturelle bretonne. Colloque organisé par les Amis de Jeanne Malivel.
Née à Loudéac, dans une famille catholique de négociants ouverts à la culture, elle fait ses études secondaires à Rennes où, manifestement douée pour le dessin, elle suit les cours de Louise Gicquel, peintre. A 19 ans elle prépare et réussit le concours d'entrée aux Beaux-Arts de Paris. La guerre de 1914 interrompt ses études et l'oblige à revenir à Loudéac. Elle y est infirmière bénévole dans un hôpital auxiliaire où elle croque les blessés dans ses nombreux carnets de dessin.
Elle repasse brillamment le concours des Beaux Arts de Paris (4ème) en 1918, partage son atelier de Montparnasse avec une sculptrice et une maître verrier et participe à la Guilde Notre Dame et aux ateliers d'Art Sacré de Maurice Denis. Elle passe de plus en plus temps à se documenter sur l'histoire et l'art celtiques.
Malgré d'intéressantes propositions à Paris, Jeanne choisit de retourner « vivre et travailler au pays» et est nommée professeur aux Beaux-Arts de Rennes en 1921. Elle illustre l' Histoire de notre Bretagne de 74 bois gravés, dont certains sont exposés à New-York. Elle fonde le mouvement artistique Ar Seiz Breur, avec lequel elle conçoit la salle de l'Osté pour l'exposition internationale des Arts Décoratifs de 1925 à Paris.
Pendant les 10 ans de sa courte carrière, Jeanne Malivel met son talent au service de la Bretagne.
Elle contribue au renouveau de l'expression artistique bretonne dans de nombreux domaines : gravure sur bois en première place, mais aussi mobilier, faïence, tissus, broderie, vitraux, peinture, aquarelle et dessin.
Ses compositions épurées sont à la fois modernes et chargées d'histoire, donnant une image forte des héros, saints, batailles, événements et personnages, ainsi que des paysages, costumes et objets. Sensible à la cause des femmes, elle ambitionne de retenir au pays les jeunes bretonnes émigrant à Paris. En développant un artisanat breton elle veut à la fois restaurer des savoir-faire locaux et introduire dans les foyers des objets beaux, utiles et de couleurs gaies. Jeanne épouse Maurice Jung en 1925 et s'installe à Vitré.
L'année suivante, à 31 ans, enceinte et malade, elle décède à Rennes.
11/03/2023
En Russie, des femmes contre la guerre, au risque de leur vie
Une exposition de 15 portraits de femmes russes
Cette exposition, réalisée par l’association Russie-Libertés en partenariat avec le mouvement Résistance féministe anti-guerre et l’ONG Mémorial, présente 15 portraits de femmes russes qui s’opposent à la guerre en Ukraine et font l’objet, du fait de leur position anti-guerre, de persécutions par les pouvoirs publics russes. L’objectif des créateurs de ce projet est de donner de la visibilité à des cas de violations graves des droits humains en Russie, afin d’alerter la communauté internationale, les institutions et le public français sur le danger dans lequel se trouvent les opposantes russes à la guerre en Ukraine. En portant cette voix de la résistance féminine, il s’agit, par ce projet, de sensibiliser le public en France au sujet de l’opposition des femmes en Russie à la guerre en Ukraine.
Les portraits exposés ont été réalisés par des femmes artistes russes et biélorusses, dont beaucoup ont également fait l’objet de persécutions politiques en raison de leur position anti-guerre. Certaines d’entre elles ont été contraintes de taire leur vrai nom pour des raisons de sécurité.
11/03/2023
L'île haute
Livre de Valentine Goby
Un jour d’hiver, le jeune Vadim, petit Parisien de douze ans, gamin des Batignolles, inquiet et asthmatique, est conduit par le train vers un air plus pur. Il ignore tout des gens qui vont l’héberger, quelque part dans un repli des hautes montagnes. Il est transi de fatigue quand, au sortir du wagon, puis d’un tunnel – l’avalanche a bloqué la voie –, il foule la neige épaisse et pesante, met ses pas dans ceux d’un inconnu. Avance vers un endroit dont il ne sait rien. Ouvre bientôt les yeux sur un décor qui le sidère, archipel de sommets entre brume et nuages, hameau blotti sur un replat. Immensité enivrante qui le rend minuscule. Là, tout va commencer, il faudra apprendre : surmonter la séparation, passer de la stupeur à l’apprivoisement, de l’éblouissement à la connaissance. Confier sa vie à d’autres, à ceux qui l’accueillent et qui savent ce qui doit advenir.
L’île haute est le récit initiatique d’une absolue première fois, d’une découverte impensable : somptueux roman-paysage qui emplit le regard jusqu’à l’irradier d’humilité et d’humanité. Images et perceptions qui nous traversent comme autant d’émotions, nous élèvent vers ces ailleurs bouleversants, ces montagnes dont la démesure change et libère les hommes – et sauve un enfant.
Les BOUILLONS d'Angers
Le 13 avril 2023
à 19h à la
Médiathèque Toussaint,
rencontre avec
Valentine Goby
10/03/2023
Emily, Charlotte & Anne Brontë : Trois sœurs puissantes
Dossier du numéro 516 - mars 2023 de la revue LIRE - MAGZINE LITTERAIRE
Au sommaire de ce numéro :
- Le grand entretien avec Mélissa Da Costa
- L'univers d'un écrivain : visite chez Michel Pastoureau
- Le grand dossier sur les soeurs Brontë : Trois sœurs puissantes
- L'Enquête : Sur les traces de Cormac McCarthy
Et les extraits à découvrir en avant-première :
10/03/2023
Claire Etcherelli 1931-2023
Ses livres :
10/03/2023
Mes forêts
Livre de Hélène Dorion (format poche - au programme du bac de 2024)
Son nom semble la relier à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu’elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s’évase. Dans ce recueil écrit au coeur d’une forêt, elle fait entendre le chant de l’arbre, comme il existe un chant d’amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts… », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l’on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l’on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu’emporte le vent, de bourgeons sertis dans l’écorce et de renouvellement. Un chemin d’ombres et de lumière, « qui donne sens à ce qu’on appelle humanité ».
10/03/2023
Afghanes - La parole des femmes
Le 12 mars 2023 à 20h55 sur France 5, un documentaire de Solène Chalvon-Fioriti
Des femmes muselées. Des prisonnières, mises en cage sous leur burqa, victimes éternelles de la barbarie des talibans. Ainsi sont-elles figées dans nos imaginaires. A rebours des clichés misogynes qui les frappent traditionnellement, quatre générations de femmes afghanes se racontent. Elles désignent leurs bourreaux, mettent en mots leurs espoirs et leurs combats. A travers leurs récits se dessine l’histoire de tout un pays. Une parole au féminin, confisquée depuis que les fondamentalistes talibans ont repris le pouvoir... mais instrumentalisée bien avant eux...
La diffusion du documentaire sera suivie d'un débat animé par Mélanie Taravant.
09/03/2023
A bras le corps
Les 16 et 17 mars 2023 au Domaine d'O - 178 rue de Carriérasse (entrée n° 4) Montpellier
D'après des textes de Simone Weil et du journal de travail de Jean-Christophe Vermot-Gauchy
Conception et mise en scène : Virgile Simon et Antoine Wellens
Fidèle à sa recherche autour des mécanismes de domination sociale, le Primesautier théâtre se plonge dans les écrits de la philosophe Simone Weil. Une réflexion poétique et politique sur la valeur travail aujourd’hui.
« Rincée » par la vie, une équipe d’agents d’entretien trouve malgré tout l’énergie nécessaire pour faire le ménage dans ses conditions d’existence. Un grand ménage de printemps pour redonner de la valeur à leur travail, à leurs paroles, et surtout à leurs yeux, afin de ne laisser à personne d’autre le soin de penser à leur place, de décider de ce qui est juste, de ce qui est bien, de ce que pourrait être un travail qui ne blesse pas, qui n’humilie pas.
En mêlant matière documentaire et textes de la philosophe Simone Weil, le Primesautier Théâtre interroge la valeur travail à l’aune de nos sociétés de l’hyper-flexibilité. Une rêverie réaliste et idéaliste, une pièce utopique qui, dans un rapport au public fraternel, dépoussière les conditions de travail et le quotidien de ces anonymes.
09/03/2023
L’acte de foi de Justine Augier
Dans L' ORIENT LITTERAIRE, un entretien avec Justine Augier à l'occasion de la parution de son livre "Croire - Sur les pouvoirs de la littérature"-
Propos recueillis par Georgia Makhlouf (document repris de la page Facebook de GM)
Dans son dernier ouvrage qui semble former comme un triptyque avec les deux précédents, Justine Augier a le projet d’écrire sur la littérature comme lieu de l’engagement, sur le pouvoir du langage à changer quelque chose au réel. Dans une époque prodigue en menaces, où le désenchantement se répand comme une trainée de poudre, elle pense que ce travail serait nécessaire et salutaire. Mais voilà que ce projet rentre en collision avec la maladie et bientôt, avec la mort de sa mère. Le projet se modifie forcément, Augier invite sa mère à y prendre place, et pour ce faire, elle reprend les livres que sa mère lui a transmis, ceux qu’elle a aimés à sa suite mais également ceux qu’elle n’a pas voulu aimer. Elle relit aussi ceux qui lui appartiennent en propre et qui l’ont marquée. Elle dialogue ainsi avec « les fantômes », elle poursuit une conversation avec sa mère par-delà l’absence, elle affirme aussi ses engagements et ses espoirs. Comme elle le dit elle-même, elle lit et elle relie. L’intime et l’universel se nouent, l’émotion affleure mais ne bouscule jamais la pudeur, et nous cheminons avec elle dans des pages souvent bouleversantes, toujours justes, où nous croisons Hannah Arendt, Annie Ernaux, Primo Levi ou Romain Gary. Mais aussi Razan Zaitouneh, Yassin al-Haj Saleh et tant d’autres.
À la fois hommage à sa mère, volonté de se rapprocher de cette femme dont l’exposition publique avait amené Augier à s’éloigner, et désir de dialoguer avec elle, ce récit se lit à la fois comme un essai et comme une série de fragments biographiques. Il s’intitule Croire et il se pourrait bien qu’il nous convertisse, qu’il nous redonne la foi. Dans l’écriture, la littérature et la beauté miraculeuse de la vie malgré les ombres et les menaces ...
09/03/2023
La Juive de Shanghaï
Livre de Marek Halter
Berlin, 1937. Ruth, juive et talentueuse couturière de 22 ans, se lie d’amitié avec Clara, jeune résistante allemande. Pourchassées, elles décident de rejoindre une destination inattendue : Shanghai, où des milliers de juifs se sont réfugiés.
Clara est la première à partir pour la Chine. Ruth, elle, doit traverser l’Europe entière… jusqu’en Sibérie. Grâce au consul japonais de Lituanie, elle obtient un visa pour Kōbe, le grand port du pays du soleil‑levant. Parvenue enfin à Shanghai – ville bouillonnante où se côtoie un monde interlope d’espions, de trafiquants d’opium et de résistants –, elle y retrouve miraculeusement Clara, devenue agente des communistes.
La suite ? C’est Bo Xiao Nao, la fille de Ruth, qui la raconte. orpheline, elle tombe sur un carnet tenu par sa mère. En le feuilletant, elle découvre, bouleversée, le destin fascinant de celle qu’on appellera à jamais la Juive de Shanghai…
09/03/2023
Comme s'il ne manquait rien
Du 23 mars au 02 avril 2023, un Théâtre musical, d'après Yannis Rítsos, extrait de "Les vieilles femmes et la mer" - Théâtre de l'Epée de Bois -salle des Répétitions - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
A la vue d’une peinture de Jean Pierre Schneider dont la figure est une jarre, suggestion du vide ou appel de la plénitude. Blandine Jeannest se remémore le vers de Yannis Ritsos « comme s’il ne manquait rien alors que tout manquait » extrait de « Les vieilles femmes et la mer ».
C’est à travers les voix de femmes grecques contemplant leur vie et la mer « sur le chemin d’en haut où commencent les vignes » que Yannis Ritsos aborde les grands thèmes de son œuvre poétique, sensuelle, intense et parfois désespérée : le temps, la mémoire, la mort, l’absence, la présence des objets du quotidien, la filiation. Ritsos est hanté par « son rocher» natal lourd de souvenirs historiques et de la mémoire d’une famille tôt détruite. Est évoquée la condition des femmes grecques en attente des hommes absents, partis en mer ou happés par l’histoire. Pour Yannis Ritsos l’engagement en littérature et en poésie va de pair avec l’engagement politique dans un 20e siècle grec ponctué par la seconde guerre mondiale et les dictatures.
09/03/2023
John Steinbeck entre dans La Pléiade
Romans
Ce volume propose la « trilogie du travail » formée par En un combat douteux (1936), Des souris et des hommes (1937) et Les Raisins de la colère (1939), ainsi qu’À l’est d’Éden (1952), roman de la maturité. Le fil conducteur des trois premiers livres, c’est la réaction de l’individu à la pression du groupe. En un combat douteux, qui prône l’action collective, revêt une dimension épique. Des souris et des hommes traduit, par la simplicité de son intrigue et ses ressorts dramatiques, la dimension tragique d’une humanité abandonnée à la fragilité de ses rêves. Les Raisins de la colère, grand roman de la route, entremêle le destin de la famille Joad et des chapitres « collectifs » qui élargissent la perspective à l’ensemble du « peuple ». À l’est d’Éden enfin donne corps à l’imaginaire familial de Steinbeck et illustre la faculté de l’homme à choisir son destin. S’y mêlent souvenirs intimes et éléments allégoriques et historiques ; le bien et le mal s’y livrent une lutte placée sous le signe de Caïn.
En s’inspirant de thèmes et de figures bibliques, Steinbeck participe à l’écriture du mythe américain, y compris dans ses aspects les plus désespérés. Marqués au fer rouge par la Grande Dépression, ses personnages, laissés-pour-compte du rêve américain, sont des victimes de la modernité en marche. Dans des dialogues d’une grande virtuosité, le romancier fait entendre la crudité de leur langue (ce qui choqua ses contemporains) et leur confère une présence véritablement poétique. Quant aux analyses écologiques, économiques et sociales qui sous-tendent ses livres, elles demeurent troublantes d’actualité.
09/03/2023
« Voix sans frontières »
Paroles de poètes du monde entier
09/03/2023
Salon du Livre de Genève
Du 22 au 26 mars 2023 à Palexpo - Palais des congrès et centre d'expositions à Le Grand-Saconnex, Suisse
... Il sera ainsi gratuit pour toutes et tous !
L’occasion de venir, sans modération, rencontrer plus de 250 auteurs et autrices suisses et francophones, ainsi que nos exposants et exposantes, maisons d’édition et librairies réunis pour célébrer la littérature dans tous ses états.
À l’occasion de cette nouvelle édition (tant attendue !), nous avons imaginé un programme fédérateur, pluriel et effervescent pour tous et toutes vous rassembler autour d’échanges passionnés et d’animations palpitantes.
L’autrice Monica Sabolo et le prolifique Joann Sfar seront nos deux invités d’honneur ! Elle et il seront réunis le temps d’une grande rencontre et s’entretiendront également avec des auteurs et autrices de leur choix invités au salon à cette occasion ...
09/03/2023
Frontières
Du 11 au 27 mars 2023, la 25è édition du Printemps des Poètes
Après L’Ardeur, La Beauté, Le Courage, Le Désir puis L’Éphémère, j’avais en tête un intitulé libre et fantaisiste. Pas forcément féérique, mais sans équivoque ni férocité. Un mot qui en appelle à la félicité et à l’imaginaire. Jusqu’à ce que la tragédie guerrière s’abatte sur l’Ukraine. Que l’histoire des frontières, des conflits et des territoires, revienne cadenasser nos consciences. Tourmenter nos esprits.
Mais les frontières ne sont pas que géopolitiques ou armées. Pas qu’un enjeu meurtrier. Ni une ligne de front fortifiée. Il en est même que l’on ne cesse de franchir, du petit jour à la minuit, de l’enfance au lendemain, du visible au caché, de la mort à la vie, du réel à la poésie. C’est cet au-delà des frontières qu’il est temps de questionner, ce monde qui rassemble, étonne, dépayse, plus qu’il ne sépare. Ces limites qu’il nous faut constamment repousser. Ce danger qu’il nous faut conjurer ...
09/03/2023
Vêtements
Dossier de La Faute à Rousseau - N°92- Février 2023
Présentation du dossier :
En proposant comme thème de ce numéro « Vêtements », nous avions souhaité traiter un sujet plus léger, plus ludique, plus divertissant que ceux habituellement développés dans la FAR. Mais s’il est tout cela, le vêtement est aussi bien autre chose, entre autres un instrument d’expression de la personnalité, c’est ce que nous rappelle Philippe Lejeune dans son texte « L’habit fait le moi ».
On commence avec une perspective historique, comme nous y invite l’ouvrage récemment paru, Histoire des modes et du vêtement. Des exemples d’écrivains sensibles à cette dimension du vécu suivent, comme ceux de Casanova ou Colette, ainsi que les lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo.
Le vêtement, c’est avant tout ceux qui le font, le fabriquent avec tout le soin nécessaire : on trouvera ici des témoignages sur l’activité des ateliers de confection (articles de Daniel Kenigsberg, Mireille Podchlebnik…) et des couturières, y compris celles qui, au temps passé, allaient coudre « à la journée » chez les gens.
C’est aussi bien sûr ceux qui le portent, et ici nous lirons des textes sur la dimension émotionnelle, affective du vêtement, comme ceux d’Agnès Chemama, Isabelle Valeyre et l’article de Claudine Krishnan au sujet du livre de Catherine Bierling, Vieille comme mes robes. Nous apprendrons enfin les raisons de la prédilection de Denis Dabbadie pour la couleur jaune ! Plusieurs articles nous montrent aussi le rôle du vêtement comme outil d’émancipation et de liberté – notamment, sans surprise, pour les femmes.
Enfin, le vêtement peut être évoqué par son absence même, c’est ce que suggère l’article de Sylvie Jouanny au sujet de l’autoportrait d’Alice Neel nue. Et nous vous laissons découvrir le tout dernier texte du dossier, dont l’auteur est pour le moins inattendu.
09/03/2023
Ecrire et marcher en Forêt Noire
Attention changement des dates
Une parenthèse de 4 jours aux accents de sapins et de foin coupé, d’écriture inspirée et de cuisine allemande étoilée du 29 juin au 02 juillet 2023
La marche possède des vertus extraordinaires : elle chasse les nuages du cœur, éclaircit les idées et stimule la créativité. Jumelée à la pratique de l’écriture, c’est tout un monde qui s’ouvre, des chemins au carnet et vice versa.
Nous proposons un nouveau séjour de trois jours au tout début de l’été. Une expérience stimulante sur les sentiers littéraires et les chemins de randonnée pour écouter l’harmonie intime du corps et de l’esprit.
Anne animera les temps d’écriture : elle vous invitera à explorer le territoire des mots, vous repartirez avec l’envie de prolonger vos découvertes. Isabelle vous accompagnera sur les sentiers de Sankt Peter où l’énergie terrestre y élève les sens et éveille l’inspiration. En guise de cerise sur la Forêt-Noire, nous visiterons l’église baroque du village et sa bibliothèque rococo, joyaux du sud-ouest de l’Allemagne.
Trois jours de créativité, de détente et de culture allemande dans une belle ambiance de moyenne montagne...
09/03/2023
La Fête du Livre de Bron 2023 : les 1ères rencontres en (ré)écoute
Revivez toute l'édition 2023 en images et profitez encore de l'événement en (ré)écoutant les rencontres enregistrées le 1er jour du festival, vendredi 3 mars.
09/03/2023
Yvonne Jean-Haffen - Mathurin Méheut - Un couple d’artistes, entre autobiographie et correspondance
Le Jeudi 16 mars 2023 • 17h-19h, dans le cadre du Séminaire Autobiographie et correspondance - ENS, 29 rue d’Ulm, Salle U 209
Cette communication présentera les destins croisés d’Yvonne Jean-Haffen et Mathurin Méheut à travers des documents d’archives : lettres, fragments autobiographiques, témoignages.
Peintres, céramistes, décorateurs, les deux artistes ont accompagné la naissance des « Arts et traditions populaires ». Lors de leurs fréquentes séparations, Y. Jean-Haffen et Mathurin Méheut ont échangé de nombreuses lettres et cartes postales. Les lettres d’Yvonne ont été détruites mais elle a recueilli celles de Mathurin, qui sont conservées aujourd’hui en archives. Elle a inventorié le fonds d’atelier de Méheut et a créé un musée à sa mémoire dans la ville de Lamballe. Elle a pris la plume pour rédiger une autobiographie où elle reproduit de nombreux extraits de lettres
disparues. La maison d’Yvonne à Dinan, la « Grande Vigne », est devenue une maison-musée où est conservé son fonds d’atelier.
08/03/2023
La LETTRE - N° 433 - 08 mars 2023
07/03/2023
Georges Perec
Livre de Claude Burgelin
Il est mort jeune, à quarante-cinq ans, mais il laisse une œuvre considérable, labyrinthique, construite comme autant d’expériences d’écriture. Une vie anéantie à peine commencée – père tué en 1940, mère disparue à Auschwitz. Pas de souvenirs d’enfance. De cette amnésie, Georges Perec fera le ressort de sa création littéraire : il ne cesse de chercher à retisser des liens et des repères par les lettres, le jeu, l’invention narrative. Son œuvre trace des chemins obliques pour lire le monde et son histoire. La vie de cet homme qui s’est reconstruit grâce à sa passion des mots s’entrevoit essentiellement à l’ombre et à la lumière de ses livres.
C’est en les lisant que Claude Burgelin s’efforce de retrouver la trame d’une vie et les secrets d’un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu’il conserve d’énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d’être recréée par les ressources de l’intelligence. Esquisse le portrait d’un jeune homme déterminé à affronter l’existence en écrivant. Dessine un Perec partagé entre le travail de bureau et l’artisanat de l’écriture, expérimentateur de l’art d’écrire et de dire, paysan de Paris à la recherche de « l’infra-ordinaire », présent-absent de sa judéité qu’il revisite à Ellis Island, homme d’amitiés et de grands rires. Il vivra entouré d’une seule vraie parenté, tôt retrouvée auprès de certains auteurs, la famille de cet enfant de la littérature, qui a su devenir, par un infatigable labeur, un écrivain singulièrement heureux.
06/03/2023
L'arrière-saison des lucioles
Livre d'Henri Raczymow
L’écrivain, qui exerce sa plume depuis près de cinquante ans, prend conscience du temps passé. Il nous entraîne dans une balade à travers le monde littéraire, avec un style alerte où chaque anecdote fait revivre un peu de la littérature oubliée. On y croise aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Freud, Francis Ponge qu’Hélène Cixous.
À travers ce récit très personnel, Henri Raczymow réveille, dans une langue élégante et précise, toujours avec un brin d’autodérision, un monde littéraire qu’il voudrait tellement ne pas voir oublié.
Cet effleurement est un peu, pour ce spécialiste de Proust, sa recherche d’un temps perdu.
06/03/2023
« Sauver la dignité humaine » : la révolte du ghetto de Varsovie (1943)
Un article de NONFICTION.fr (27 février 2023)
A l'occasion du quatre-vingtième anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie et de la publication de plusieurs mémoires d'insurgés, Myriam Anissimov revient sur cet épisode.
Aleksander, le fils de Marek Edelman, commandant en second de l’Organisation Juive de Combat dans le Ghetto de Varsovie, publie les Carnets retrouvés au fond d’une armoire à Lodz, le 2 octobre 2009, quelques heures après son enterrement. ...
06/03/2023
Premier roman
Du 30 mars au 01 avril 2023 à Laval, festival du 1er roman et des littératures contemporaines
Le Théâtre de Laval accueille les rencontres tout public le samedi 1er avril : la "salle Barbara Hendricks"
et la "Rotonde" pour les cafés littéraires et tables rondes, la "mezzanine" pour des lectures, le "hall du Théâtre" pour les gourmandises littéraires, la librairie, l'exposition et le café du festival, et le "studio" pour les rencontres des ateliers lecture.
Une vingtaine d'écrivains invités, une trentaine de rencontres tout public, cafés littéraires, tables rondes, lectures, gourmandises littéraires, exposition, journée professionnelle, rencontres scolaires, librairie, dédicaces, pour le plus grand plaisir des amateurs et découvreurs de la jeune littérature contemporaine francophone !
Maxime Actis, Justyna Bargielska, Yahia Belaskri, Sorj Chalandon, Françoise Colley, Zoé Cosson, Corinne Fleury, Damien Galisson, Brigitte Giraud, Elsa Jonquet-Kornberg, Karim Kattan, Hélène Laurain, Isabelle Macor, Emilienne Malfatto, Emma Marsantes, Denis Michelis, Lili Nyssen, Makenzy Orcel, Néhémy Pierre-Dahomey, Benjamin Planchon, Michèle Rakotoson, Céline Righi, Laurine Thizy, Laura Tinard, Hélène Waysbord et Kinga Wyrzykowska
06/03/2023
Etonnants Voyageurs 2023
Premières informations
Le prochain festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs se déroulera à Saint-Malo du 27 au 29 mai 2023. Quelque 150 invité·es – écrivain·es, penseurs et penseuses, cinéastes, illustrateurs et illustratrices, photographes, musicien·nes – venant de France et d’ailleurs, nous rejoindrons pour nous donner à voir, à entendre, à imaginer et à lire les mondes qui viennent.
Au programme : rencontres, cafés littéraires, grands entretiens, débats, lectures et projections de films. Un salon du livre rassemblant 300 maisons d’édition, des expositions d’œuvres originales, un festival jeunesse, des rendez-vous dans les quartiers de Saint-Malo.
05/03/2023
Perec retrouvé : le délicat puzzle de la vie et de l’oeuvre
Sur France Culture le 3 mars 2°23
Georges Perec est mort le 3 mars 1982. Quarante et un ans après sa disparition et six ans après son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade, l'écrivain occupe une place majeure dans le paysage littéraire français. Qu'ont encore à nous apprendre sa vie, son oeuvre ?
04/03/2023
Festival du Livre de Paris 2023
Du 21 au 23 avril 2023 au Grand Palais Éphémère - Place Joffre 75007 Paris.
"C’est une joie toute particulière de mettre l’Italie à l’honneur lors de cette deuxième édition du Festival du Livre de Paris qui se tiendra les 21, 22 et 23 avril. Vous êtes nombreux déjà sous le charme d’Elena Ferrante, rêveurs en suivant Hugo Pratt et mélancoliques en lisant Dino Buzzati, et cette invitation permettra de renouveler l’intérêt de tous les lecteurs français pour les lettres italiennes. Nous vous espérons encore plus nombreux sous la Tour Eiffel pour rencontrer ainsi le plus séduisant panorama d’écrivains contemporains de ce pays jumeau du nôtre en matière éditoriale.
Vous profiterez aussi des quelques 800 auteurs francophones et internationaux qui nous font l’infini plaisir de participer à la manifestation. Au gré d’entretiens, de débats, de lectures, de séances de dédicace ou d’ateliers, chacun pourra rencontrer les lauréats des prix littéraires, les romanciers incontournables, les essayistes qui donnent à comprendre le monde et les dessinateurs qui l’imaginent au Grand Palais Éphémère ainsi que dans tous les lieux hors-les-murs qui nous accueillent cette année..."
03/03/2023
Rencontre avec Laurence Potte-Bonneville
Le 23 mars 2023 à 19h00, rencontre des BOUILLONS au Quai, Cale de la Savatte à Angers
C'est une histoire insolite, touchante et drôle qu’est celle de Jean-Luc et Jean-Claude en vadrouille, hors de leur foyer d’accueil. Laurence Potte-Bonneville viendra nous présenter son premier roman qui relate l’aventure rocambolesque de ces deux comparses, l’un vibrant à l’unisson des phoques de la baie, l’autre funambule fragile sur le fil de la vie et de ses contrariétés. L’auteure témoigne ici d’un monde qu’elle connaît bien, celui des personnes précaires ou fragilisées par la maladie physique ou mentale qui, si on se met à leur diapason, ont tant à nous apprendre.
03/03/2023
Atelier de poésie avec Louise Dupré
Le samedi 11 mars à la Maison de la Littérature (Québec ) de 10h à 17h - 40, rue Saint-Stanislas, Québec
Cet atelier est conçu pour explorer l’écriture de poèmes. Il s’agit d’approfondir certaines possibilités poétiques pour permettre aux participant.e.s de découvrir de nouvelles voies susceptibles de les inspirer. Durant l'atelier, les périodes d’écriture sont suivies de la lecture des textes écrits accompagnée de commentaires. Des moments sont aussi réservés à la réflexion sur la pratique de la poésie. Les échanges sont favorisés dans une atmosphère de respect mutuel, de convivialité et de plaisir.
03/03/2023
Lucien George par lui-même
Un article paru dans L'ORIENT LITTERAIRE le 2 mars 2023
[journaliste et entrepreneur libanais, ex-correspondant du « Monde » au Liban pendant la guerre civile, est mort vendredi 17 février, à 85 ans]
"Malgré mes nom et prénom, mon physique qui m’a valu trois enlèvements pendant la guerre du Liban, ma carrière et ma langue d’écriture, je suis complètement libanais et il faut remonter au XVIe siècle pour me trouver une origine – vénitienne au demeurant et pas française – du côté de ma grand-mère maternelle.
Mon père était un paysan, plus exactement un chevrier des hautes montagnes du Liban-nord, chassé par la famine de 1915-1916. Il croyait se rendre en « Amérika » et fut débarqué au Nigeria par un capitaine de navire indélicat. Fortune faite, il put épouser une citadine, fille d’un notable plus ou moins désargenté..."
03/03/2023
1942
Sur ARTE TV en replay, une série de 6 documentaires sur l"année 1942, des civils de tous bords racontent l’année 1942, moment charnière où la guerre est devenue mondiale.
La série documentaire de Véronique Lagoarde-Ségot montre comment la guerre devint mondiale face à la terreur nazie.
C’est la chronique d’une année charnière que raconte Véronique Lagoarde-Ségot dans la poignante série documentaire (6 × 52 min) intitulée sobrement 1942. Une période pendant laquelle le conflit devient mondial, avec l’entrée en guerre des États-Unis suite à l’attaque de Pearl Harbour le 7 décembre 1941. Les six documentaires forment une formidable fresque narrée à hauteur de témoins, souvent des femmes, à partir de leurs lettres ou journaux intimes. Leurs mots, lus en voix off par la comédienne Anna Mouglalis, témoignent d’un basculement dans l’horreur.
03/03/2023
Guerre en Ukraine : femmes artistes en résistance
Le jeudi 09 mars 2023 à 19:00 - Médiathèque Françoise Sagan - 8, rue Léon Schwartzenberg - Paris 10e
Echange avec Olga Sagaidak, représentante de l’Institut Ukrainien en France et réfugiée ukrainienne à Paris depuis mars 2022, Olena Fokova, photographe ukrainienne réfugiée à Paris, et Agnieszka Zuk, autrice et traductrice polonaise installée en France. Ensemble, elles tentent de documenter et de faire entendre l’histoire des femmes ukrainiennes exilées en France, entre rupture et recommencement, entre force et fragilité, comme un écho à l’histoire d'Europe Centrale et Orientale.
En France, des artistes réfugiés se mobilisent pour amplifier la voix des Ukrainiens à travers l’art, protéger leur patrimoine culturel et leur identité nationale. Telle est la vocation de cette rencontre avec Olga Sagaidak aux côtés d’Olena Fokova, photographe ukrainienne réfugiée à Paris, et Agnieszka Zuk, autrice et traductrice polonaise installée en France, qui tentent, ensemble, de documenter et de faire entendre l’histoire des femmes ukrainiennes exilées en France.
03/03/2023
Lectures par la comédienne Ariane Ascaride accompagnée par l’accordéoniste David Venitucci.
Le mercredi 8 mars 2023 à 19h - Médiathèque Marguerite Yourcenar - 41 rue d’Alleray 75004 Paris
Un florilège inédit de textes de célèbres autrices, du 17e siècle à aujourd'hui, qui donnera vie aux mots de Colette, Chloé Delaume, Lydie Salvayre, la Princesse Palatine et Virginie Despentes. Des mots drôles, poignants, et portés par des écritures ciselées de femmes radicales, scandaleuses et éprises de liberté.
Une soirée organisée dans le cadre de la journée du 8 mars, consacrée chaque année aux droits des femmes. Lectures par la comédienne Ariane Ascaride accompagnée par l’accordéoniste David Venitucci.
Un florilège inédit de textes de célèbres autrices, du 17e siècle à aujourd'hui, qui donnera vie aux mots de Colette, Chloé Delaume, Lydie Salvayre, la Princesse Palatine et Virginie Despentes. Des mots drôles, poignants, et portés par des écritures ciselées de femmes radicales, scandaleuses et éprises de liberté.
Une soirée organisée dans le cadre de la journée du 8 mars, consacrée chaque année aux droits des femmes.
03/03/2023
La Retirada - « Espagne Au Cœur , Paroles d’Exil »
Du 9 au 19 mars 2023 au Théâtre de l'Epée de Bois - Cartoucherie
Théâtre musical de et mis en scène par Odile Michel
Espagne 1936/1939: c’est la guerre, le combat, l’exil, les camps de réfugié-e-s en France, l’engagement dans la résistance en 1940. Récit, poésie, danse, musique, chant, images projetées sont au rendez-vous dans la « Baraque de la culture », lieu intemporel, improvisé à l’intérieur du camp. Un spectacle pour le public incluant celui des collèges et lycées.
03/03/2023
Ces mots qui traversent les frontières
Livre de poésies - collectif
Cette anthologie du Printemps des Poètes proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits.
La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire.
Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont
d’une diversité et d’une richesse stimulantes.
Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque.
03/03/2023
« Je vois difficilement comment un roman peut ne pas être un récit social »
Un entretien avec l'autrice Sara Mychkine, à propos de son livre "De minuit à minuit" - DIACRITIK 8 février 2023
Une rare splendeur : tels sont les mots qui viennent à l’esprit après avoir achevé la lecture du troublant premier roman de Sara Mychkine, De minuit à minuit qui vient de paraître au Bruit du Monde. La jeune romancière y raconte l’histoire tragique d’une femme perdue sur la colline du crack à Paris, qui écrit à sa fille et qui, dans sa lettre infinie, lui lance un appel désespéré. Dans cette nuit sans fin, Mychkine ne livre pas uniquement un roman sur les tourments sociaux : la peinture de la mère s’y donne avec la recherche d’une voix, d’une forme toujours exigeante qui la fait rejoindre les deux autres romans clefs de ces derniers mois : les très beaux Une mère éphémère d’Emma Marsantes (que tout le monde devrait lire) et L’Âge de détruire de Pauline Peyrade (que tout le monde devrait livre). C’est peu de dire que Diacritik était impatient de poser quelques questions à Sara Mychkine le temps d’un grand entretien autour de De minuit à minuit — que tout le monde devrait lire...
03/03/2023
Avers - Des nouvelles des indésirables
Livre de JMG Le Clézio
Pour moi, l’écriture est avant tout un moyen d’agir, une manière de diffuser des idées. Le sort que je réserve à mes personnages n’est guère enviable, parce que ce sont des indésirables, et mon objectif est de faire naître chez le lecteur un sentiment de révolte face à l’injustice de ce qui leur arrive. J. M. G. L. C.
03/03/2023
Un écrivain moral
Un article paru dans le numéro 169 de EN ATTENDANT NADEAU
J. M. G. Le Clézio parle très souvent de ceux dont on ne parle pas, qu’on ne veut pas voir, qui sont au bord du monde, le traversent. Ces « indésirables » qui survivent aux franges de nos sociétés sont les héros des huit nouvelles rassemblées dans Avers, où le Prix Nobel de littérature 2008 affirme avec force une position sur ce que peut ou doit faire la littérature.
03/03/2023
Une conversation
Livre d'Annie Ernaux & Rose-Marie Lagrave
Dans ce dialogue intellectuel et intime, la romancière Annie Ernaux et la sociologue Rose-Marie Lagrave, issues de la même génération, se livrent à une réflexion sur leurs trajectoires sociales : elles évoquent autant leurs points communs – familles modestes, normandes, bercées par le catholicisme –, que la manière différente dont elles se conçoivent en tant que transfuges de classe. Elles partagent ici leurs parcours, leurs lectures (de Pierre Bourdieu à Virginia Woolf), leurs rapports au travail, à la reconnaissance et à la vieillesse, et donnent à penser l’amitié féministe et l’écriture comme voies vers l’émancipation.
03/03/2023
Une série de 3 articles de Danièle Pétrès parus dans L'INVENTOIRE (février et mars 2023)
1*- Les revues qui publient des nouvelles
3*- Deux revues qui publient des nouvelles
Publier dans des revues est souvent une manière de se faire connaître des éditeurs et de comprendre les processus d’édition. À la fois vivier, lieu de création et de rencontres, les revues sont plus actives que jamais. Aujourd’hui, nous vous présentons deux revues phares La femelle du requin et Rue Saint Ambroise, ainsi qu’une toute nouvelle venue, Débuts, pour clore ces 3 articles.
03/03/2023
La nuit des pères
Livre de Gaëlle Josse
« Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m'as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m'as dit ça, aussi.
De toutes mes forces, j'ai voulu faire mentir ta malédiction. »
Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli.
Après de longues années d'absence, elle appréhende ce retour. C’est l'ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
01/03/2023
La LETTRE - N° 432 - 01 mars 2023