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J’ai toujours marché avec ses rêves en moi


Stève Wilfrid Mounguengui


« Qui suis-je quand je dis « je » ? Quel événement dans l’enfance m’a mis sur la route, m’a poussé à quitter Mouila, ma ville natale, et, plus tard, à partir vers la France ? Je me pose ces questions depuis ma première nuit à la résidence universitaire de Cachan, quand je me retrouvai enfin dans l’œil du cyclone ». J’ai toujours marché avec ses rêves en moi essaie de redessiner, après coup, le cheminement d’un homme, de trouver le lieu premier du désir, la forge des rêves qui agitent un enfant gabonais né à la lisière du monde traditionnel et du monde moderne incarné par l’école. À ce jeu-là, il explore la place du père, la force des lieux et leur magie. Ce deuxième récit de Stève Wilifrid Mounguengui élargit le geste amorcé avec son précédent livre, « Tu as fait de moi celui qui enjambe le monde », hymne à la mère. Il n’est pas une suite, mais il apporte d’autres pièces au puzzle biographique, notamment la voix du père instituteur qui n’a pu réaliser ses propres rêves.



Rencontre

le 15/11/2025



La petite dernière


Fatima Daas


« Je m'appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la dernière. Celle à laquelle on ne s'est pas préparé. Française d'origine algérienne. Je suis musulmane. Une Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Cette banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyperinadaptée. J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. L'amour, c'était tabou à la maison, la sexualité aussi. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j'avais besoin et ce qu'il me manquait. »





 

La Machine


Georges Perec & Eugen Helmlé

 

Un inédit


Georges Perec et son ami Eugen Helmlé, traducteur allemand des Choses et de La Disparition, ont travaillé main dans la main pour écrire cette pièce exceptionnelle, mettant en scène une machine à décrypter la poésie. Conçu en 1968, mais publié pour la première fois en français, ce texte précurseur interroge le potentiel créateur de l’informatique jusqu’à ses limites.Georges Perec.

Le héros de La Machine est un ordinateur. Un ordinateur du passé, qui préfigure à bien des égards les potentialités de l’actuelle IA. Une unité de contrôle et trois processeurs vont décortiquer sous vos yeux un poème de Goethe.

Ce texte issu d’une commande de la radio sarroise en 1968, dont on a perdu tout plan ou toute archive en français, Perec aurait aimé, d’après sa correspondance, en faire une version française à partir d’un poème français : l’occasion ne lui en a jamais été offerte.




Un inédit de

Georges Perec

paraît en octobre, qui anticipait l’ère des IA




La biographie racontée par les biographes - Expériences et guide pratique


Livre collectif Association Biographicus


Entrez dans les coulisses du métier de biographe. Ce livre vous invite à partager le quotidien de biographes à travers des récits d’expériences vécues, enrichis de points de méthode.

Au fil des pages, vous découvrirez les multiples facettes de ce métier, à la croisée de la psychologie, de l’histoire et de la littérature. Les défis de ces professionnels sont nombreux : établir la confiance, stimuler la mémoire, trouver la juste distance, suivre une éthique professionnelle, etc. Du premier contact à la finalisation du manuscrit, en passant par les entretiens et la rédaction, chaque étape est analysée.

Que vous soyez un biographe en herbe, expérimenté ou simplement intéressé par l’autobiographie, ce livre vous apportera des outils concrets. Il vous offrira aussi des pistes de réflexion pour vous guider dans cette pratique de l’écriture.

Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif mené par les membres de Biographicus, une association qui promeut l’écriture biographique depuis 2017. Il reflète leur passion autant que leurs compétences, et propose un nouvel éclairage sur ce métier en plein essor.





Une génération passe, une génération vient


Peretz Markish


Une génération passe, une génération vient est un roman majeur de Peretz Markish. Par la maîtrise de ses mots et la richesse de sa langue, il fait revivre une bourgade d’Ukraine au tournant du XXe siècle. Une bourgade dans laquelle Juifs et non-Juifs cohabitent, pas toujours pacifiquement, et où la modernité va bouleverser la vie traditionnelle juive.

Du côté des anciens, on rencontre Mendl le meunier, Motl le cocher, Yoynè Berman le riche propriétaire de la tannerie, ou Zalmen le gérant de la tannerie… Du côté des plus jeunes, des liens se tissent, des désirs d’évasion apparaissent, des engagements politiques se déclarent loin de la tradition juive. Ezra, le fils de Mendl le meunier, cherche, lui, à échapper à la conscription et à fomenter une révolution.




Une note de

Pierre Ahnne



Le 4/11/2025 à 19h

au MAHJ

Rencontre autour de l'écrivain yiddish Peretz Markish 

 

Ils ont assassiné mon grand-père à Guelma en 1945


Sabrina Abda


Le 8 mai 1945, alors que la France célèbre la victoire contre le nazisme, un autre drame se joue en Algérie. Dans plusieurs villes algériennes, dont Guelma, des milliers de Français musulmans (entre 10 000 et 40 000) sont massacrés dans une répression d’une brutalité inouïe. Le grand-père et les deux oncles de Sabrina Abda figurent parmi les victimes, fusillés puis brûlés.
Toute son enfance, cette tragédie lui a été tue. Ce n’est qu’à ses 18 ans que son père, bouleversé à jamais par cette perte, lui a révélé la vérité. Dès lors, elle cherche à comprendre. Durant des années, elle travaille à rassembler plus de 700 documents où, peu à peu, l’horreur apparaît dans toute son ampleur : arrestations arbitraires, tortures, exécutions sommaires, charniers dissimulés, fours crématoires en périphérie de la ville …
Ce livre est le fruit de témoignages familiaux et de nombreuses recherches menées avec son cousin, dans les Archives nationales. Un témoignage intime et une enquête rigoureuse sur une histoire longtemps passée sous silence.




La préface de

Gilles Manceron


 

L'école à coeur ouvert


Collectif


Douze récits concrets et vivants, par des professionnel·les (onze femmes et un homme) d’âge, d’ancienneté et d’expériences très diverses. Un récit poétique, par une AESH.
Elles et il racontent à leur façon leur parcours : leurs ambitions et leur vocation à l’entrée dans le métier, leur engagement et leurs réussites au quotidien dans les classes, sans cacher les difficultés, leurs déceptions, le découragement parfois.
Ces récits montrent une école primaire à rude épreuve dans une société en mutation profonde, qui lui en demande beaucoup. Ils témoignent aussi
de l’attrait de métiers essentiels, porteurs de sens, qui méritent de la considération.
L’école est l’affaire de tous. Pour en débattre, écoutons celles et ceux qui la font vivre au quotidien.





Une lettre de l'Est - Voix plurielle des femmes ukrainiennes


Inna Shevchenko  (Ce livre a reçu le Prix Des Femmes de Lettres 2025)


Cet ouvrage est une plongée bouleversante au cœur de la guerre en Ukraine, racontée à travers un monologue fictif façonné par des dizaines de voix réelles de femmes ukrainiennes. Inna Shevchenko compose le portrait universel d’une protagoniste qui incarne des millions de femmes, témoignant de l’arrivée brutale de la guerre, de l’occupation et de son engagement dans la défense de son pays, tout en partageant ses émotions à vif.
Véritable cri collectif des femmes face à la guerre, cette Lettre de l’Est mêle récits de survie et de résilience, révélant l’indomptable esprit de celles qui luttent pour leur liberté, leur avenir et l’âme de leur patrie.

Originaire de Kherson, une région dévastée par le conflit, l’autrice nous offre un témoignage à la fois intime et universel, éclairant la guerre à travers les yeux des femmes, souvent oubliées, mais essentielles.



Gaza, face à l'anéantissement


Collectif


La collection TRACTS de la maison Gallimard vient de publier ce petit ouvrage (2 octobre 2025), dont les articles ont pour le plupart été écrits avant le cesser le feu actuel.


La présentation :
«
Après les attaques terroristes, tueries et prises d’otages massives du 7 octobre 2023 perpétuées par le Hamas, Gaza se trouve de nouveau sous les bombes. Aujourd’hui, la population gazaouie connaît une guerre qui dépasse tout ce que l’enclave palestinienne a enduré depuis 1948 [souligné dans le livre].
Intentionnellement, le territoire de l’enclave est rendu invivable par les bombardements de haute intensité et la destruction complète des villes, terres agricoles et infrastructures. Tués par dizaine de milliers, les Gazaouis, pris au piège, ne peuvent quitter Gaza qu’exceptionnellement. La famine des civils est devenue une tactique de guerre d’Israël, malgré de pseudo-distributions d’aide humanitaire. Tous ces éléments conduisent à avancer qu’aujourd’hui une guerre d’anéantissement est en cours. Soumis aussi à l’oppression du Hamas qui poursuit ses objectifs idéologiques, déploie sa propagande meurtrière et détourne l’aide humanitaire selon Israël, deux millions de Gazaouis sont sans avenir, sinon condamnés à la disparition. Ils errent dans les ruines, ne savent plus où se protéger, attendent la mort, de faim, de soif, par balles ou sous les bombes. S’ajoutent à cette hécatombe les opérations de terreur et d’expulsions en Cisjordanie, menées par des colons extrémistes avec le soutien des autorités israéliennes, et le sort oublié des Palestiniens détenus en Israël sans motif valable. »





Les bains de Kiev


Andreï Kourkov


Vingt-huit soldats de l’Armée rouge ont mystérieusement disparu aux bains municipaux, en plein cœur de Kiev. N’ont été retrouvés que leurs vêtements laissés au vestiaire. Ont-ils déserté? Ont-ils été assassinés? Si oui, par qui? Des brigands, des agents de la contre-révolution? Mais en cette fin d’avril 1919, Kiev est le théâtre de tant de meurtres et de complots que Samson, jeune enquêteur de la milice, aura bien du mal à démêler cet écheveau d’indices contradictoires. Le maître ukrainien de l’absurde nous promène, au gré de l’enquête, dans la capitale d’une Ukraine en proie aux turbulences politiques, pas si éloignées de l’époque actuelle…

Le grand feuilleton historique de Kourkov.






Je suis ce qui me manque - Fragments d'âme, 1938-1993


Dionys Mascolo


Voilà donc le chef-d’œuvre inconnu d’un écrivain qui aura tout fait pour le rester. On connaissait le Mascolo « politique » – celui de la Résistance, de la lutte contre la guerre d’Algérie, contre le coup d’État de de Gaulle en 1958 et ses répliques jusqu’en mai 68 – et le Mascolo « de Duras ». On découvre ici un autre Mascolo : celui des carnets où il a tenu son journal sa vie durant. Un homme s’y confronte, mois après mois, à un monde qui, dans sa sanglante aberration, ne diffère en rien du nôtre : une civilisation faillie, mais qui entend se maintenir par tous les moyens, d’abord les plus féroces. Il y est donc question d’amour et de musique, d’ennui et de dégoût, de révolution et du désir de mourir, du lever du jour, de Stendhal et des années 1980. Du face-à-face avec le nihilisme, Mascolo ne tire pas seulement des aphorismes ciselés, des pépites de pensée, des perceptions fulgurées, des descriptions exemplaires. Il en tire un art de vivre. Il dessine très exactement ce qui nous manque : une voie de sortie hors du capital, hors de l’idéologie, hors de la mauvaise conscience, hors de la politique – la possibilité vécue d’un communisme inouï.




Retour à Pasaia


Aroa Moreno Durán


Lorsqu’elle apprend que sa grand-mère est mourante, Adirane quitte Madrid pour retourner dans la maison de son enfance à Pasaia, village de pêcheurs sur la côte basque espagnole. Espère-t-elle élucider le mystère d’une tragédie qui hante sa famille depuis la guerre civile ? Ou renouer avec sa propre mère, qui vit toujours là ?

Tandis qu’un dialogue, hésitant et tourmenté, reprend entre les trois femmes, se dessine une généalogie traversée par les secrets et les non-dits : Ruth, la grand-mère, exilée très jeune pendant la guerre ; Adriana, la mère, qui a toujours tu les circonstances de la naissance de sa fille : Adirane, enfin, qui fuit sa petite de cinq ans.

Imbriquant l’histoire intime de trois générations de femmes à celle, mouvementée, du Pays basque, Aroa Moreno Duran enracine dans un territoire marqué par la violence une puissante réflexion sur la maternité, la mémoire et la transmission, maintenant avec brio le suspense jusqu’à la dernière page.




Une note de

EN ATTENDANT NADEAU


 

La Traduction du monde


Juan Gabriel Vásquez


Quelle est la place de la littérature dans notre monde contemporain ? De tout temps, elle a suscité méfiance, attaques ou censure. Pourtant, cet art vénérable, celui d’imaginer les autres, est plus que jamais remis en question. Que perdrions-nous s’il disparaissait de nos vies ? Qu’apporte-t-il qui ne se pourrait trouver dans les autres formes d’écriture ?
Dans les quatre essais rassemblés ici, issus de conférences données en octobre 2022 à l’Université d’Oxford, Juan Gainabriel Vásquez explore les caractéristiques du roman et sa capacité unique à traduire la complexité de l’expérience hume : le mystère de chaque vie, notre lien avec le passé, la relation ambiguë que nous entretenons avec la politique. Pour asseoir son propos, il convoque une pléiade d’écrivains – Cervantès, Conrad, Defoe, Kundera, García Márquez, Proust, Tolstoï, Tchékhov, Yourcenar et bien d’autres –, mais aussi sa propre expérience de romancier et de lecteur.
Portés par l’érudition de leur auteur, ces textes constituent un véritable plaidoyer pour la littérature et rappellent pourquoi, aujourd’hui, elle est plus indispensable que jamais.




Pour l’amour

du roman

Un article dans

EN ATTENDANT NADEAU


Nouvelles livraisons de "Dire /son/ Perec en 53 livres de 53 pages par 53 artistes"


Perec à points comptés,  Perecofil

Les œuvres de Georges Perec obéissent à des recherches formelles touchant à la disposition réglée de leurs lettres. C’est à cette variété de textes graphiquement contraints que se confrontent les brodeuses de Perecofil. Représentant chaque lettre de l’alphabet par un carré brodé au point de croix avec un fil de couleur spécifique, elles font surgir de leurs toiles les architectures secrètes des écrits de l’homme de lettres. En vingt-six mots et autant de broderies, Perecofil propose ici une nouvelle lecture de l’univers de Perec.



L’angle mort,  Corinne Dupuy

Entre Georges Perec et son incontournable exégète, Bernard Magné, y aurait-il des connivences secrètes ? En cinquante fragments à la fois vifs, graves et sensibles, Corinne Dupuy, qui a partagé la vie du chercheur, propose le portrait croisé de deux fils souffrants. Depuis sa place de femme d’aujourd’hui et dans l’angle mort où l’a plongée la silencieuse relation entre les deux hommes, elle les observe, aussi puissants que fragiles, emmurant leurs douloureuses émotions dans le contrôle et la contrainte. Leurs vies mode d’emploi ?



Demain je serai mort,  Éric Pessan

Éric Pessan s’amuse à réinventer Les Errants, le premier roman que Georges Perec a écrit, puis détruit. On ne connaît que son titre, la première phrase (« Demain je serai mort ») et le sujet : l’histoire de quatre musiciens de jazz, blancs, qui traînent­ à travers le monde et finissent par mourir au Guatemala. Le romancier prend un malin plaisir à proposer un court roman de formation et d’aventure : une pincée d’amour, une grande cause à défendre, une passion pour la musique, de l’amitié et de la tragédie. Un hommage jubilatoire.




Toute la collection

déjà publiée

jusquà fin 2025


16/10/2025

Vivre


Robert Badinter


« Au cours d’un discours, j’avais prononcé cette phrase : “Quand on parle des morts, les morts nous écoutent.” Je ne parle jamais de mes sentiments personnels, mais la condition des enfants de déportés est tout de même singulière. Je ne crois pas qu’il faille perdre le souvenir et je ne  crois pas que l’on doive vivre pour le souvenir et dans le souvenir des morts. Honorer les morts, s’en souvenir et vivre. Je crois que c’est ça, le véritable hommage à leur rendre. En essayant d’être fidèle à ce qu’ils pensaient, mais surtout : vivre. »

Dans ce récit intime, Robert Badinter raconte sa vie avec une éblouissante sincérité. En 2006, pour l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, il convoque ses souvenirs d’enfance, dont l’arrestation et la déportation de son père. En 2023, toujours pour l’INA, l’homme de l’abolition livre son dernier entretien.
Un témoignage pour l’histoire.




En hommage

à sa grand-mère



La condition d'écrivain - Culture et Révolution dans la France du XVIIIᵉ siècle


Robert Darnton


On évoque souvent, comme modèle de la profession d’auteur qui émerge au XVIIIᵉ siècle, la brillante carrière de Jean-Jacques Rousseau ou la qualité polémique des écrits de Camille Desmoulins. Mais s’agit-il de parcours majoritaires au sein d’une république des lettres dont les institutions culturelles sont en pleine mutation et qui se veut, en principe, ouverte à tous ?
Par une analyse quantitative de l’ensemble de la population des lettrés et une analyse sociologique de quelques carrières exemplaires d’écrivains, aux extractions sociales très diverses, Robert Darnton met au jour non pas une mais des conditions du métier d’écrivain. En s’appuyant sur de nombreuses sources — rapports de police, ou almanachs de la population de lettrés — l’auteur dévoile, des salons aux mansardes en passant par la Bastille, l’envers du décor. Que leurs écrits soient destinés aux éditeurs révolutionnaires ou aux ministres en place, les gens de lettres, dans leur grande majorité, ne peuvent en réalité vivre de leur plume et évoluent loin des grandes figures auctoriales des Lumières qui inspirent ces « Rousseau du ruisseau ».
Intégrés ou non à l’ordre social très fermé de la république des lettres, ces écrivains de plus en plus nombreux font l’objet d’une surveillance accrue de la part d’un État à la crise duquel ils contribuent, et qui débouchera sur la chute de l’Ancien Régime. Robert Darnton dresse pour la première fois le tableau d’une France littéraire composite au XVIIIᵉ siècle alors que la montée en puissance de l’écrivain apparaît comme un nouveau type de pouvoir dans la fabrique du monde moderne.




Un entretien avec

Robert Darnton

sur le site Le Grand Continent


Robert Badinter, pour la liberté d'aimer


Dominique Thiéry


« La répression pénale de l'homosexualité était une infâmie. Grâce à la dépénalisation, les homos se promènent aussi du côté ensoleillé de la rue. » Robert Badinter, père de la dépénalisation de l'homosexualité, loi du 4 août 1982. Le 13 janvier 2020, Robert Badinter reçoit Dominique Thiéry pour évoquer la dépénalisation de l'homosexualité qu'il fait voter en 1982, trois mois après l'abolition de la peine de mort. A 91 ans, l'ancien Garde des Sceaux raconte cette journée historique et 40 ans de combats LGBT : sida, PACS, mariage pour tous, PMA, GPA... Au-delà de l'importance et de la gravité du sujet abordé, la lutte incessante contre les discriminations de tous ordres, c'est l'exemplarité d'un engagement politique profond et empathique que Robert Badinter expose ici, la démonstration de ce que l'alliance entre la détermination, l'intelligence et la lucidité peuvent produire dans le concret de nos vies.




D'autres documents

à propos de

Robert Badinter


 

Que faire de la littérature ? - Méditations et Manifeste


Edouard Louis (Entretiens avec Mary Kairidi)


Que faire de la littérature ? est une véritable traversée de l’histoire littéraire et une réflexion sur les impensés de cette histoire.
À travers les notions de « confrontation » et d’« intimisme », Édouard Louis tente de dépasser les oppositions classiques entre littérature  politique et littérature formelle, parole et écrit, récits intimes et œuvres de combat. Il nous offre, dans ces entretiens avec Mary Kairidi, un grand manifeste pour une nouvelle littérature, radicalement contemporaine, lyrique et révolutionnaire.







Le Grand banquet - Larzul, un siècle dans une conserverie bretonne


Dominique Larzul-Martre


« J’étais enseignante en Kabylie quand mon grand-père, Joseph Larzul, est mort. C’était le 15 décembre 1975, il avait 75 ans. J’en avais 22. Je venais de lire Le Cheval d’orgueil, de Pierre-Jakez Hélias, que ma grand-mère et lui m’avaient envoyé : “Si tu veux savoir comment nous avons vécu notre jeunesse en pays Bigouden, lis ce livre…” »

Ainsi débute le récit de Dominique Larzul-Martre, petite-fille des célèbres conserveurs Larzul à Plonéour-Lanvern, Finistère. À partir des entretiens collectés sur place, quand elle était étudiante en ethnologie à Paris, elle retrace la chronique d’une conserverie au fonctionnement typique du monde rural.

À côté de notations intimes sur son rapport sensible avec cette histoire familiale, l’autrice choisit de mettre en scène les personnages qui ont fait l’usine au long du XXe siècle : beaucoup de Bigoudènes d’abord, dont l’activité rémunératrice change leur rapport social, et des hommes à diverses fonctions, ouvriers, cadres, commerciaux. Le ton de ces personnages, tout en échanges truculents et souvent émouvants, rend la chronique sensible et intéressante. Dans l’esprit justement du classique Cheval d’orgueil.





Nos cœurs invincibles - Correspondance entre une étudiante à Gaza et une étudiante en Israël

 

Tala Albanna & Michelle Amzalak

 

Elles vivent à une dizaine de kilomètres l’une de l’autre, séparées par un mur : Tala, une Palestinienne de Gaza City, et Michelle, une Israélienne de Sdérot. Pourtant, leurs mondes ne peuvent pas être plus éloignés. Élevées pour se détester, elles ont accepté de s’écrire. Tala était « curieuse » de voir si elles avaient « quelque chose en commun ». Michelle, elle, pensait que cela pourrait l’aider à ne pas « se perdre dans le sentiment de colère et d’amertume » dans lequel beaucoup de personnes ont sombré.
De mars 2024 jusqu’à aujourd’hui, au milieu des tirs de roquettes, du chaos de la guerre et de la mort de leurs proches, elles se parlent de leur quotidien, de leurs études de droit, de leurs peurs, mais aussi de leurs livres préférés, de leurs rêves et de leurs projets pour l’avenir.
Cette correspondance inédite, proposée par Dimitri Krier, journaliste au
Nouvel Obs, n’est pas seulement un document exceptionnel sur la vie de ces deux étudiantes : elle ouvre un dialogue entre Gaza et Israël, entre deux jeunes femmes, entre deux « coeurs invincibles » qui ont préféré les mots aux armes pour résister.



 

La culture du féminicide


Ivan Jablonka


Les féminicides s’affichent partout. De la Bible à Netflix, tous les arts – mythologie, peinture, théâtre, cinéma, chanson – ont mis en scène le massacre des femmes. Leur mise à mort se décline sous une forme réaliste, mais aussi et surtout symbolique : érotisation du meurtre, esthétique du démembrement, dissection de la belle défunte, escamotage de dames par un magicien, désintégration du robot femelle. Ces représentations narratives et visuelles composent une culture du féminicide.
Tuer des femmes : une longue histoire. Comment le meurtre sexualisé est-il devenu une pièce centrale de nos imaginaires – une évidence, un horizon d’attente, la grammaire de nos livres et de nos films ? En retraçant l’histoire de cette structure de pensée, on comprend comment les sociétés légitiment l’élimination des femmes.




D'autres livres sur

les violences faites aux femmes



Paroles de femmes en migration


Collectif


Dans cet ouvrage, le lecteur et la lectrice sont invité.es à prendre connaissance des récits que de nombreuses femmes migrantes, aux parcours divers, ont accepté, parfois douloureusement, de livrer.

Des statistiques récentes indiquent que 52 % des migrants sont des migrantes. Cet ouvrage entend ainsi contribuer à mettre en évidence cet aspect de nos sociétés. D’abord pour rendre visible cette présence en multipliant les témoignages : celles des premières intéressées pour relater leurs souffrances et valoriser leurs espoirs ; ensuite pour mettre en avant les études et travaux universitaires réalisés sur la variété des situations de ces femmes exilées. Enfin, il s’agit de donner la parole aux diverses associations en contact avec toutes celles qui veulent une place parmi nous, pour qu’elles parlent de leur ressenti, de leurs actions et de leurs projets.

En migrant, ces femmes ont été confrontées à toutes les épreuves imaginables, comme leurs compagnons d’infortune masculins ; mais elles sont nombreuses à avoir subi des violences et des agressions qui sont spécifiquement liées à leur genre. Femmes migrantes qui partent seules, femmes plus diplômées que les hommes, femmes violentées sur les chemins de l’exil, femmes qui sont aussi des mères dans la situation migratoire, femmes qui commencent une nouvelle existence, femmes en attente angoissée du titre de séjour, le précieux sésame, femmes clandestines sans papiers, femmes en centres de rétention et expulsées, filles mineures à la rue…

Le déplacement migratoire est un mouvement universel, les témoignages de femmes que nous publions proviennent du monde entier : Espagne, Italie, Maroc, Kurdistan, Mali, Géorgie, Ukraine, Russie, Tchétchénie, Côte d’Ivoire, Palestine, Nigeria, Iran, Chili, Turquie, Pérou, Thaïlande, Vietnam, Arménie, Portugal, Burkina, Mexique, Congo, Syrie, Tchad, Guinée-Bissau, Afghanistan… Si globalement, le mouvement est semblable, les causes du départ, les traditions culturelles, les conditions du voyage et les modalités de l’accueil et de l’insertion sont différentes. Cette diversité, cette forme de melting pot qui finit dans le creuset d’une fusion, représente une richesse et un facteur de renforcement, de vitalité et de créativité dans une société.




Les 24-25/10/2025

Le Musée d’Aquitaine organise deux journées de réflexion et d’échanges autour des femmes migrantes

  • Plus d'informations ICI



Les meilleures nouvelles de Colette


Les Éditions Rue Saint Ambroise publient Les meilleures nouvelles de Colette, volume qui rassemble trente-quatre fragments, extraits de dix-sept recueils de l’auteure.

L’édition de cette anthologie a été réalisée par Julie Wolkenstein. À travers son choix nous découvrons une Colette « impatiente de liberté » qui « concentre la sensation, l’émotion, escamote les préliminaires et laisse à son partenaire-lecteur essoufflé tout loisir de se remettre […] de sa performance. » 

Julie Wolkenstein accompagne les fragments choisis de notices.


Le volume est préfacé par deux grandes auteures, spécialistes de l’œuvre de Colette : Julia Kristeva et Mona Ozouf.

Quatre voix féminines qui dialoguent autour de la forme courte.




D'autres livres et documents sur la page

Colette


 

Mazan - Anthropologie d'un procès pour viols


Collectif (ouvrage coordonné par Perrine Lachenal et Céline Lesourd)


Pendant un mois, et jusqu'au jour du verdict du procès dit " des viols de Mazan ", un collectif d'anthropologues s'est installé à Avignon pour mener ensemble une enquête ethnographique inédite.

Septembre 2024. Le procès de Mazan fait l'effet d'une onde de choc. L'événement judiciaire déborde de l'enceinte du tribunal et résonne dans les familles, les quotidiens professionnels, les relations amicales et amoureuses. Depuis la salle d'audience jusque dans les rues d'Avignon et de Mazan, des anthropologues ont voulu suivre ce procès. Leur enquête a permis de recueillir des centaines de témoignages – de journalistes, avocat·es, membres de collectifs féministes, étudiant·es, personnels de santé, commerçant·es... – offrant un point de vue inédit sur cet événement. Ce livre donne à entendre les échos d'un procès de société et ce qu'ils révèlent des rapports de pouvoir et des relations entre les femmes et les hommes.

Un récit incarné, porté par une plume efficace et fluide, qui invite à penser un des moments les plus importants de l'histoire récente de la lutte contre les violences sexuelles.

Quatorze chercheur·es en sciences sociales, spécialistes en études de genre, ont participé à cet ouvrage. Le travail d'enquête et d'écriture a été coordonné par Perrine Lachenal et Céline Lesourd (Centre Norbert-Elias, CNRS/Aix-Marseille Université/Université d'Avignon), avec Camille Bègue, Dorothée Dussy, Lucille Florenza, Stéphanie Fonvielle, Riwanon Gouez, Mélanie Gourarier, Fatma Hamdoun, Laurence Hérault, Corentin Legras, Raphaël Perrin, Michelle Salord Lopez et Irène Sériaux.




D'autres livres

dans le dossier

L'affaire Pelicot


 

Maria Errázuriz - Résistante chilienne en France - Juste parmi les Nations


André Kervella


Ce n’est pas une aventurière. C’est une femme qui, dans sa jeunesse, aspire certes à avoir une vie animée, mais plutôt par la fréquentation d’artistes et écrivains renommés. Et pourtant !
Née dans la plus riche famille du Chili en 1892, émigrée à Paris où son premier mari est diplomate, elle traverse la Seconde Guerre mondiale en prenant tous les risques pour participer au travail d’un puissant réseau d’espionnage piloté depuis Londres par l’Intelligence Service, mais aussi pour sauver de nombreux enfants juifs exposés à la déportation et à l’extermination dans les camps de l’ignominie.
Aussi discrète qu’efficace, arrêtée sur dénonciation en décembre 1943, soumise au supplice de la baignoire glacée, sans que les tortionnaires parviennent à lui arracher le moindre secret, libérée sur intervention directe de l’ambassadeur d’Espagne, elle reçoit au retour de la paix la Médaille du courage délivrée par le roi d’Angleterre George VI, la Légion d’honneur française ainsi que la Croix de guerre avec palme. Puis, en 2005, l’État d’Israël la reconnaît à titre posthume
Juste parmi les Nations.
Après le suicide de son premier mari Guillermo Errázuriz en 1922 à l’hôtel Claridge, elle a épousé Jacques Feydeau, fils du célèbre dramaturge. Divorcée en 1931, elle a été courtisée par Federico Garcia Lorca. Au cours de sa vie, elle a fréquenté les milieux les plus cosmopolites de Londres et de Paris, nouant avec des personnalités éminentes des liens d’amitié indéfectibles.
Une femme au destin exceptionnel.





Un endroit inconvénient


Antoine d' Agata (photographies) & Jonathan Littell


Un endroit, qu’est-ce que c’est ? Un endroit où il s’est passé des choses, des choses horribles ? Un lieu concret, dont on a effacé ou dont on efface encore les traces, mais qui reste chargé de mémoire, une mémoire enfouie comme l’ont été les corps, repliée sous des sols lissés ?
L’Ukraine, depuis longtemps, est remplie de ces « endroits inconvénients » qui embarrassent tout le monde : crimes du stalinisme, crimes nazis, crimes des nationalistes, crimes russes, les tueries se suivent sur ce territoire meurtri qui n’aspire qu’à une forme de paix et de normalité.
Avec Antoine d’Agata, j’avais commencé, avant l’invasion russe de l’Ukraine, à arpenter Babyn Yar, le site du massacre en 1941 des Juifs de Kyiv, puis de dizaines de milliers d’autres victimes. La guerre est venue interrompre notre travail. Il a repris assez vite sous une autre forme, à un autre endroit, la petite ville de banlieue de Boutcha, devenue tristement célèbre après la découverte des atrocités perpétrées là par les forces d’occupation russes.
De nouveau, un endroit où il s’est passé des choses ; de nouveau, un endroit dont on efface les traces aussi vite que possible. Circulez, circulez.
Comment donc écrire, comment photographier quand il n’y a littéralement rien à voir, ou presque ? J. L.




Un article dans

EN ATTENDANT NADEAU



Un article de Solidarité Ukraine Belgique

à propos du

84è anniversaire du massacre de Babi Yar




L'Appel - Histoire d’une femme argentine


Leila Guerriero


En 1976, Silvia Labayru, militante du groupe armée Montoneros, est séquestrée à l’ESMA, l’un des pires centres clandestins de détention d’Argentine. À 20 ans, enceinte, elle subit la torture, le viol. Deux ans plus tard, libérée de l’enfer, elle doit affronter un autre calvaire: ses ex-camarades la traitent comme une paria, une collabo.
Fruit de longs entretiens avec Silvia Labayru et ceux qui ont croisé son chemin, ce livre est un portrait, un testament, une exploration des mécanismes de survie à travers l'affection, le désir, l'humour, la liberté d’esprit. Avec son empathie discrète et son oreille absolue, Leila Guerriero éclaire les fascinantes nuances d’un destin tumultueux. Une œuvre magistrale, "un tour de force dont on se souviendra dans cent ans", Samanta Schweblin.



Un atelier à soi selon Cezanne


Marina Seretti


Automne 1900. Cezanne cherche un atelier. Il rôde autour de Château Noir, une demeure mystérieuse dans la campagne aixoise, qui donne sur la montagne Sainte-Victoire. Un alchimiste y aurait passé, dit-on, un pacte avec le diable. Pourtant, le château n’est pas à vendre et Cezanne devra se résoudre à faire bâtir son atelier ailleurs…

De jeunes peintres, poètes et collectionneurs l’accompagnent dans ses pérégrinations. Au fil des années qui séparent le peintre de sa mort, nous suivons l’élaboration de ce tableau au charme inquiétant.




 

Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie - 17 écrivains pour la Palestine


Collectif


Ce livre rassemble dix-sept contributions d’écrivains français, palestiniens ou franco-palestiniens. Pour donner voix aux victimes et ne pas garder le silence alors que Gaza meurt de faim. Pour exprimer l’indignation collective face au sort réservé au peuple palestinien. Pour affirmer, après Mahmoud Darwich, que « sur cette terre, il y a ce qui mérite vie. On l’appelait Palestine. On l’appelle désormais Palestine ».

Les droits d'auteur sont reversés à Médecins du Monde.