Ecrivain, poète et verbicruciste français né le 7 mars 1936 à Paris 19ᵉ et mort le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine. Membre de l'Oulipo à partir de 1967, il fonde ses œuvres sur l'utilisation de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques, qui marquent son style.
Des livres DE Georges Perec
Jeux
Georges Perec
« Combien de mots de 5 lettres peut-on fabriquer avec les lettres du mot TSUNAMI ? »
« Avec trois allumettes disposées en U, faites un carré en n’en déplaçant qu’une seule »…
Pour Georges Perec, « l’écriture est un jeu qui se joue à deux ». Dans ces Jeux et Nouveaux Jeux intéressants, il propose à ses lecteurs des mots croisés, rébus, anagrammes et autres proverbes cachés ou séries à intrus comme autant d’invitations à des jeux de logique et de lettres qui sont d’abord pour lui des laboratoires de création.
Ce plaisir du jeu se poursuit dans les Perec/rinations, également rassemblées dans ce volume, qui sont à la géographie parisienne ce que les textes à contraintes de l’écrivain sont à la littérature. Perec nous propose des visites guidées de la capitale à travers des grilles de mots croisés (une par arrondissement) et des explorations de l’espace selon des itinéraires minutieusement réglés, comme cette déambulation alphabétique, trajet « idéal qui, partant d’une rue commençant par la lettre A, aboutirait à une rue commençant par la lettre Z en passant successivement par toutes les lettres de l’alphabet ».
Parce que jouer et écrire, c’est presque tout un, laissez-vous guider à travers les lettres, le temps et l’espace, tout un monde à la Perec fait de « défis ludiques irrésistibles » (Sylvia Richardson).
Lieux
George Perec
Présentation par l'auteur lui-même
Ce […] livre est parti d’une idée assez monstrueuse, mais, je pense, assez exaltante.
J’ai choisi, à Paris, douze lieux, des rues, des places, des carrefours, liés à des souvenirs, à des événements ou à des moments importants de mon existence. Chaque mois, je décris deux de ces lieux ; une première fois, sur place (dans un café ou dans la rue même) je décris « ce que je vois » de la manière la plus neutre possible, j’énumère les magasins, quelques détails d’architecture, quelques micro-événements (une voiture de pompiers qui passe, une dame qui attache son chien avant d’entrer dans une charcuterie, un déménagement, des affiches, des gens, etc.) ; une deuxième fois, n’importe où (chez moi, au café, au bureau) je décris le lieu de mémoire, j’évoque les souvenirs qui lui sont liés, les gens que j’y ai connus, etc. Chaque texte [...] est, une fois terminé, enfermé dans une enveloppe que je cachette à la cire. Au bout d’un an, j’aurai décrit chacun de mes lieux deux fois, une fois sur le mode du souvenir, une fois sur place en description réelle. Je recommence ainsi pendant douze ans [...].
J’ai commencé en janvier 1969 ; j’aurai fini en décembre 1980 ! j’ouvrirai alors les 288 enveloppes cachetées [...]. Je n’ai pas une idée très claire du résultat final, mais je pense qu’on y verra tout à la fois le vieillissement des lieux, le vieillissement de mon écriture, le vieillissement de mes souvenirs : le temps retrouvé se confond avec
le temps perdu ; le temps s’accroche à ce projet, en constitue la structure et la contrainte ; le livre n’est plus restitution d’un temps passé, mais mesure du temps qui s’écoule ; le temps de l’écriture, qui était jusqu’à présent un temps pour rien, un temps mort, que l’on feignait d’ignorer ou que l’on ne restituait qu’arbitrairement (L’Emploi du temps), qui restait toujours à côté du livre (même chez Proust), deviendra ici l’axe essentiel.
Je n’ai pas encore de titre pour ce projet ; ce pourrait être Loci Soli (ou Soli Loci) ou, plus simplement, Lieux.
Les Choses - Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour? - Un homme qui dort - La Disparition - Les revenentes - Espèces d'espaces - W ou Le souvenir d'enfance - Je me souviens. En marge des œuvres : Textes et documents.
Édition publiée sous la direction de Christelle Reggiani avec la collaboration de Dominique Bertelli, Claude Burgelin, Florence de Chalonge, Maxime Decout et Yannick Séité
Oeuvres Tome 02
Ce volume contient
La Vie mode d'emploi - Un cabinet d'amateur - La Clôture et autres poèmes - L'Éternité. Appendice : Tentative d'épuisement d'un lieu parisien - Le Voyage d'hiver - Ellis Island - L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation - L'Augmentation. En marge des œuvres : Textes et documents.
Édition publiée sous la direction de Christelle Reggiani avec la collaboration de Claude Burgelin, Maxime Decout, Maryline Heck et Jean-Luc Joly
Des articles, des entretretiens
« La mémoire de Georges Perec est foncièrement trouée » (Georges Perec et ses lieux de mémoire)
Un entretien avec Annelies Schulte Nordholt dans DIACRITIK, le 15 janvier 2024
Annelies Schulte Nordholt enseigne la littérature française à l’Université de Leyde (Pays-Bas). Spécialiste de Blanchot et de Proust, elle a écrit de nombreux articles sur la littérature moderne et contemporaine. Sur la littérature de la Shoah, elle a notamment publié Perec, Modiano, Raczymow. La génération d’après et la mémoire de la Shoah (Amsterdam, Rodopi, 2008) et le volume collectif Témoignages de l’après-Auschwitz dans la littérature juive-française d’aujourd’hui (Amsterdam, Rodopi, 2008). Son dernier livre, Georges Perec et ses lieux de mémoire. Le projet de Lieux (Leyde, Brill) a paru en 2022. Une édition brochée du livre a paru en novembre 2023.
Des jeux et des lieux
Un article sur le site EN ATTENDANT NADEAU (le 12 décembre 2023) à propos de la parution de "Lieux" de Georges Perec
Le dernier grand inédit de Georges Perec, Lieux, a été publié en 2022 dans la collection « La librairie du XXIe siècle » qui a beaucoup fait pour enrichir la gloire posthume de l’auteur alors qu’elle s’appelait encore « La librairie du XXe siècle », de Penser/Classer à L’infra-ordinaire, en passant par Espèces d’espaces et Je suis né.
Les partis pris éditoriaux de cette édition des Lieux, comme le soulignait le très regretté Jean-Pierre Salgas dans EaN, en déployaient la potentialité ludique, au détriment peut-être de la mélancolie profonde d’un projet déterminé par la perte des racines et la recherche que Perec savait vaine de lieux stables : « De tels lieux n’existent pas et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question. » Reste que Perec a toujours mis le jeu au centre ...
L’homme de lettres, l’être de l’homme : Claude Burgelin, Georges Perec (Gallimard, « Biographies », 2023)
Un article de Véronique Montémont in AUTOBIOSPHERe, le 30 août 2023
Lorsque David Bellos avait publié sa biographie de Georges Perec, traduite en français en 1994, elle avait déclenché la parution de la totalité d’un Cahier Georges Perec (ironiquement intitulé « Antibiotiques ») pour en relever les erreurs et les inexactitudes. Non que le travail, par ailleurs très important, du chercheur et traducteur anglais fût à prendre à la légère : mais une manière parfois floue ou orientée de citer ses témoins, de tomber par endroits dans l’anecdotique ou la narration reconstitutive, pouvaient laisser au lecteur un sentiment mitigé. Depuis longtemps, on attendait un contrepoint à cette approche : et c’est Claude Burgelin qui l’offre, avec une intelligence et du texte et de la personne en tous points admirable. Celle-ci fait de son livre, – couronné par le prix Goncourt de la biographie – une somme désormais indispensable à qui veut comprendre, redécouvrir et même découvrir le travail de Georges Perec...
« Chez Perec, cherchez toujours l’enfant »
Un entretien avec Claude Burgelin, paru sur le site EN ATTENDANT NADEAU, le 19/08/2023
Il y a trente-cinq ans, Claude Burgelin faisait paraître l’une des premières études sur l’œuvre de Georges Perec (1988). Depuis, ce spécialiste des écritures de soi n’a eu de cesse d’explorer l’œuvre de l’auteur de W ou le souvenir d’enfance. Après avoir dirigé un Cahier de l’Herne consacré à Perec (2016) et participé à l’édition de ses œuvres dans la Pléiade, il a signé l’album Perec dans la même collection (2017). Avec Georges Perec, Claude Burgelin signe un essai biographique passionnant dans la prestigieuse collection « Biographies-NRF » (Gallimard). Moins biographie d’un homme que d’une œuvre, ce livre, fraîchement récompensé par le prix Goncourt de la biographie, déploie avec une érudition jamais ennuyeuse les multiples plis dans lesquels Perec a su envelopper les secrets de son histoire. Une lecture indispensable pour les perecquiens les plus aguerris, comme pour toutes celles et ceux qui veulent aller au-delà des idées toutes faites sur Perec et son œuvre, d’une inépuisable profondeur. Alexis Buffet s’est entretenu avec Claude Burgelin...
Le Voyage d’hiver de Georges Perec et les Sages de Sion. Une hypothèse de lecture
Un article de Claude Burgelin, biographe de Georges Perec, publié par DIACRITIK le 26 juin 2023
[...] Une hypothèse de lecture, ai-je sous-titré.
Mon édifice n’est peut-être qu’un château de cartes. Même si les résonances entre Le Voyage d’hiver et les Protocoles peuvent paraître entêtantes, raison de plus pour ne pas se laisser assourdir… Un des points de fragilité est que rien n’indique à ma connaissance un intérêt particulier de Perec pour Les Protocoles des sages de Sion. Il en savait certainement quelque chose sans que je sois en mesure d’aller au-delà de ce vague « quelque chose ». Lecteur chaque jour du « Monde », il peut ainsi y avoir lu, dans l’édition du 30 août 1967, l’article – succinct, mais parfaitement informé – de Pierre Vidal-Naquet sur-titré « L’histoire d’un mythe » et intitulé « La « Conspiration » juive et les Protocoles des Sages de Sion » — Il s’agissait d’un compte-rendu du livre de Norman Cohn, Histoire d’un mythe, La « conspiration » mondiale juive et les Protocoles des Sages de Sion.
Ce qui est certain en revanche, c’est son obsession concernant les faux et les faussaires. Il a quand même écrit deux romans sur le sujet, Le Condottière en ses jeunes années et Un cabinet d’amateur, justement au moment où il écrit Le Voyage d’hiver. Sans parler de son texte sur les trompe-l’œil, sa préface à L’Œil ébloui de Cuchi White (Le Chêne/Hachette, 1981).
D’autre part, il n’a cessé de tourner autour du fonctionnement de la machine à tuer nazie. Métaphoriquement dans La Disparition. De façon transparente et terrible dans l’utopie de l’île W, construite sur le mensonge de l’exaltation sportive, un mensonge cohérent, quasi sans failles. Le premier des « grands » textes de Perec est son article de 1963 sur Antelme et le système concentrationnaire — reproduit dans L.G., une aventure des années soixante, Seuil, « La Librairie du XXe siècle », 1992. Le premier et le dernier des rêves de La Boutique obscure se déroulent dans « le camp ». Ce sont les rouages et engrenages du dispositif nazi qui l’obnubilent : la fabrique de faux en est un élément déterminant. [...]
Entre Céline et Perec, je préférerai toujours Perec
Un article sur le site LES INTOCKUPTIBLES, le 12 mai 2022
J'ai l’impression que lors du match Céline/Perec de la semaine dernière, c’est Céline qui a gagné. C’est lui qui a occupé de terrain, fait davantage la une des cahiers culture ou livres des journaux, créé le buzz, comme disent les vieux. Et ça me déçoit. Ça me rend triste, pour tout dire.Hasard du calendrier, ont été publiés le même jour les textes inédits de ces deux écrivains majeurs : Guerre de Louis-Ferdinand Céline (ça n’a pas pu vous échapper…) et Lieux de Georges Perec. L’un, qu’on aime ou pas son style imprégné d’oralité, est un génie de la phrase ; l’autre, de la structure, de l’idée, du concept. À l’un, la fureur de la langue marquée par un dégoût des hommes, une énergie qui puise dans la haine et cogne à chaque mot, cinglant, cynique, désabusé ; à l’autre la délicatesse, la mélancolie, la tendresse, la conscience de la fragilité et de l’impermanence. Tous deux certes travaillés par la guerre et la mort, mais pas de la même façon. À Céline l’agressivité et le son à plein volume, à Perec d’assumer ce que ceux-ci auront engendré de vide, de corps vidés de leur vie, de fantômes et de souffrance....
Des livres SUR Georges Perec
Dire /son/ Perec en 53 livres de 53 pages par 53 artistes
Après 7 premiers volumes édités en 2024, 6 nouveaux livres sont prévus en 2025. Il est possible de s'y abonner dès maintenant.
En référence à « 53 jours », le titre du dernier roman inachevé de Georges Perec.
53 pages, l’espace d’un livre ; un lieu d’écriture pour dire, penser, inventer, rêver, percer la lecture qu’on a de Perec.
53 livres, toute une collection ; un parcours collectif multiforme, un cheminement proposé à 53 artistes et et écrivain·e·s pour porter un regard personnel sur la vie et l’œuvre de l’écrivain.
A paraître le 10 avril 2025
A paraître en octobre 2025 :
50 choses qu’il ne faut tout de même pas oublier de faire avant de mourir
Jacques Bens & Georges Perec
À l’automne 1981, sur France Culture, l’oulipien Jacques Bens inaugure une nouvelle forme d’inventaire qu’il a lui-même créée, les « 50 choses qu’il ne faut tout de même pas oublier de faire avant de mourir ». Bertrand Jérôme, producteur de l’émission « Mi-fugue mi-raisin » et animateur complice, lui propose de convier des artistes à faire de même. Georges Perec est l’un des premiers invités. Ce sont les « 50 choses… » des deux écrivains qui sont re- transcrites ici dans leur version radiophonique, accompagnée des tapuscrits originaux.
Trajet Perec
Thierry Bodin-Hullin
À l’automne 1981, sur France Culture, l’oulipien Jacques Bens inaugure une nouvelle forme d’inventaire qu’il a lui-même créée, les « 50 choses qu’il ne faut tout de même pas oublier de faire avant de mourir ». Bertrand Jérôme, producteur de l’émission « Mi-fugue mi-raisin » et animateur complice, lui propose de convier des artistes à faire de même. Georges Perec est l’un des premiers invités. Ce sont les « 50 choses… » des deux écrivains qui sont re- transcrites ici dans leur version radiophonique, accompagnée des tapuscrits originaux.
François Bon
Depuis plus de quarante ans, François Bon vit avec "Espèces d'espaces"
« C’est ma dette que je vais chercher à dire », annonce-t-il. Des notes pour une lecture, aussi pointue que rêveuse, de l’essai de Georges Perec. François Bon nous plonge dans la profondeur cachée du texte et dévoile comment l’écriture, avec ses références, ses digressions et ses manques, ébauche une géographie éclatée de toute l’œuvre en cours ou à venir. Et comment, lui, redécouvrant sans cesse Espèces d’espaces , est renvoyé à sa propre géographie intérieure.
Permutation
Yokna
Permutation est le caractère sur mesure des éditions L’œil ébloui pour la « titraille » de la collection 53. Il a été pensé, dessiné, articulé par Thierry Fétiveau, Clément Le Priol & Benjamin Reverdy de l’agence Yokna. Inspiré par l’œuvre de Georges Perec, sa singularité est que les principales voyelles (a, e, i, o, u) affichent chacune trois formes qui permutent de façon automatique. Elle comprend également une série de vingt et un ornements. En voici son « spécimen typographique », une mise en scène de son fond et de sa forme.
Georges Perec et ses lieux de mémoire. Le projet de Lieux
Annelies Schulte Nordholt
Textes décrivant ses lieux de mémoire, photographies, documents personnels ou collectés dans la rue : Lieux forme un vaste et passionnant ensemble par lequel Perec visait à ancrer son autobiographie dans l’espace urbain. Georges Perec et ses lieux de mémoire est la première étude monographique à se fonder sur l’ensemble de ce "livre mythique", resté longtemps inédit. Annelies Schulte Nordholt en explore les constantes thématiques, les pratiques d’écriture, les graphismes et les photographies, montrant l’impact de la rhétorique classique sur la méthode de Perec, qui fait que ces textes sont une véritable topique de ses lieux de mémoire.
Georges Perec
Claude Burgelin
Il est mort jeune, à quarante-cinq ans, mais il laisse une œuvre considérable, labyrinthique, construite comme autant d’expériences d’écriture. Une vie anéantie à peine commencée – père tué en 1940, mère disparue à Auschwitz. Pas de souvenirs d’enfance. De cette amnésie, Georges Perec fera le ressort de sa création littéraire : il ne cesse de chercher à retisser des liens et des repères par les lettres, le jeu, l’invention narrative. Son œuvre trace des chemins obliques pour lire le monde et son histoire. La vie de cet homme qui s’est reconstruit grâce à sa passion des mots s’entrevoit essentiellement à l’ombre et à la lumière de ses livres.
C’est en les lisant que Claude Burgelin s’efforce de retrouver la trame d’une vie et les secrets d’un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu’il conserve d’énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d’être recréée par les ressources de l’intelligence. Esquisse le portrait d’un jeune homme déterminé à affronter l’existence en écrivant. Dessine un Perec partagé entre le travail de bureau et l’artisanat de l’écriture, expérimentateur de l’art d’écrire et de dire, paysan de Paris à la recherche de « l’infra-ordinaire », présent-absent de sa judéité qu’il revisite à Ellis Island, homme d’amitiés et de grands rires. Il vivra entouré d’une seule vraie parenté, tôt retrouvée auprès de certains auteurs, la famille de cet enfant de la littérature, qui a su devenir, par un infatigable labeur, un écrivain singulièrement heureux.
Le Paris de Georges Perec - La ville mode d'emploi
Denis Cosnard
En 1981, Georges Perec s’interroge : doit-il dire « j’habite Paris », « j’habite à Paris », « j’habite la capitale », « j’habite la Ville lumière », ou encore « j’habite la ville qui jadis s’appelait Lutèce » ?
Tel est le Paris de Perec. Un lieu où vivre, mais aussi un terrain de jeu, d’expérimentation et d’écriture. Une ville puzzle, coupée en morceaux par « l’histoire avec sa grande hache », et dont les pièces éparses demandent à être patiemment assemblées : le Belleville pauvre de la prime enfance, le 16e arrondissement cossu de l’adolescence, le Quartier latin de l’âge adulte, les cafés, les appartements amis…
Avec Perec, Paris devient texte. La ville de papier trouve son mode d’emploi.
Sons - Vidéos
Georges Perec et la Vie, mode d'emploi
Sur France Inter, diffusion le jeudi 2 janvier 2025 (première diffusion le vendredi 22 septembre 1978)
C'est un entretien qui fait date. Georges Perec rencontre Jacques Chancel pour la sortie du roman "La Vie, mode d'emploi". Parcours littéraire, vie personnelle, il est notamment question de son enfance et de son rapport complexe à l'écriture. "Seulement écrivain", dit-il, Perec s'affirme au micro.
Après Les Choses en 1965, pour lequel il obtient le prix Renaudot, Georges Perec est au micro de Jacques Chancel pour raconter son nouveau roman, La Vie, mode d'emploi. À quelques jours du début de la période des prix littéraires de l'année 1978, l'entretien se concentre sur la genèse de cette œuvre-monument (tout commence avec Jacques Roubaud et par un puzzle représentant le port de la Rochelle "une photo du port de la Rochelle, très moche", dit Perec)...
Perec retrouvé : le délicat puzzle de la vie et de l’oeuvre
Sur France Culture le 3 mars 2023
Georges Perec est mort le 3 mars 1982. Quarante et un ans après sa disparition et six ans après son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade, l'écrivain occupe une place majeure dans le paysage littéraire français. Qu'ont encore à nous apprendre sa vie, son oeuvre ?
Une autobiographie oblique
Une conférence à propos du livre LIEUX de Perec, mise en ligne sur le site AKADEM
Avec Marcel Benabou - écrivain, historien, Robert Bober - écrivain, réalisateur, metteur en scène, Antoine Fron - directeur de librairie, Caroline Jacquot-Bénichou - libraire, Jean-Luc Joly - président de l'association Georges Perec
Georges Perec : une histoire de fureur et de drame, marquée par le grand vide de l'absence
Dans le cadre de l'émission UNE ENFANCE d'ECRIVAIN du 31 juillet 2022
C'est dans l'enfance de l'écrivain français que nous conduit Laurent Seksik. Une période marquée par l'absence de ses parents décédés.
Dans cette vidéo (du 5 juin 1969), mise en ligne par l'INA, Georges PEREC présente son dernier livre, "La disparition", expliquant la manière dont il a travaillé.
Reconnu pour sa virtuosité stylistique, Perec est tout autant un conteur du quotidien et de lui-même. Il existait pour et par les textes. Entre la vie et la fiction, l'imaginaire et le réel, il n'y avait pas vraiment de frontières. Ecrire était sa façon de s'approprier le monde, d'être au monde.
En 2007, France Culture diffusait dans le cadre de son émission "Une vie une oeuvre", un portrait consacré à Georges Perec. On y entend les témoignages entre autres de Paulette Perec, sa première épouse, Marcel Bénabou de l'Oulipo, Robert Bober, réalisateur et Jacques Roubaud, poète oulipien.
A travers ce documentaire composé de témoignages autour de Georges Perec et illustré de lectures de textes et d'archives sonores de sa voix, se forme un portrait de cet écrivain tellement insolite. Ses rituels de travail et son besoin du classement, son goût pour Paris et son appétence pour les jeux avec les mots, toutes ces facettes sont au menu d'"Une vie une oeuvre" de Catherine Pont-Humbert.