L’homme qui vivait sous terre - Version intégrale - INÉDIT


Richard Wright


Fred Daniels, un jeune homme noir, se fait arrêter par la police à la fin d’une journée de travail, alors qu’il s’apprêtait à retrouver sa femme sur le point d’accoucher. Un double meurtre a été commis dans le voisinage, et la police a besoin d’un coupable : ce sera Fred Daniels. Mais il parvient à s’échapper presque miraculeusement. Une plaque d’égout qui se soulève lui donne envie de s’y glisser. Il découvre la ville par en dessous, grâce à des connexions insoupçonnées entre le système des égouts, les caves et les souterrains de la ville. Il parvient ainsi à survivre, à se nourrir, et même à entendre le chant des églises. Puis, il décide de remonter à la lumière…

La version originelle d’un texte de Richard Wright enfin publiée : L’Homme qui vivait sous terre est connu dans sa forme courte, en tant que nouvelle. Restauré comme roman, dans une langue évocatrice, on découvre un grand livre sur le racisme, aux accents kafkaïens.

Écrit dans les années 1940 – juste avant le succès de Black Boy – ce roman se lit comme une dénonciation de la violence de l’Amérique raciste du milieu du XXe siècle. À l’époque du mouvement Black Lives Matter, il résonne puissamment.




Un article de

Pierre Ahnne


Africville

                   

Jeffrey Colvin


Explorant les notions d’identité, de transmission, de relations interethniques, Africville retrace sur trois générations l’histoire de la communauté noire américaine et canadienne à travers la saga familiale des Sebolt.
Années 1930. Kath Ella Selbot refuse de suivre son destin tout tracé de fille de couleur et quitte Africville, village fondé par d’anciens esclaves en Nouvelle-Ecosse, afin de poursuivre ses études. Après une histoire d’amour marquée par le deuil, elle donnera naissance à un fils, Omar, qui sera rebaptisé Etienne.
Années 1960. Etienne, dont la pâleur de la peau lui permet de passer pour un blanc, s’est éloigné de ses origines et vit en Alabama. Alors que le mouvement des droits civique fait rage, il n’ose y participer et reste déchiré entre ses racines noires et la peur de perdre la vie qu’il est en train de construire. Ce n’est qu’à sa mort que son fils Walter découvrira son héritage familial. Le jeune homme décide alors de retrouver ses ancêtres et de se réconcilier avec un passé marqué par la peur et la discrimination.
Un roman triptyque vibrant, fruit de plus de vingt ans de recherches, qui n’est pas sans rappeler Underground Railroad, No home ou encore Les Douze tribus d’Hattie. Jeffrey Colvin aborde avec subtilité la question peu explorée du racisme intériorisé et particulièrement le thème du passing, (le fait de passer pour blanc alors que l’on est noir)



Citizen. Ballade américaine

                   

Claudia Rankine


« À terre. À terre tout de suite. J’ai dû aller trop vite. Non, tu n’allais pas trop vite. Je n’allais pas trop vite ? Tu n’as rien fait de mal. Alors pourquoi me contrôlez-vous ? Pourquoi suis-je contrôlé ? Fais voir tes mains. Les mains en l’air. Lève les mains. »

L’attaque est préméditée, assumée, d’une violence intolérable. Ou bien c’est simplement la langue qui fourche sans qu’on s’en rende compte, et le racisme parle à travers notre bouche. Citizen est un livre sur les agressions racistes.

Pour dire cette réalité, Claudia Rankine choisit une forme qui n’appartient qu’à elle : tour à tour poésie, récit ou pamphlet, Citizen décrit les expériences les plus intimes, les plus ténues pour y greffer ce que dépose en nous le flux de la vie quotidienne – propos saisis dans le métro, conversations, blagues, coupures de journaux, captures d’écran -, dans un vaste collage d’images et de voix. Une symphonie parfois dissonante où les mots les plus simples sont portés par une extraordinaire énergie poétique.



Black boy

                   

Richard Wright


«- Qu'est-ce qu'il a en lui, papa ? demandai-je.
- Un peu de blanc, un peu de rouge et un peu de noir.
- Indien, blanc et nègre ?
- Oui.
- Alors qu'est-ce que je suis ?
- Quand tu seras grand, on dira de toi que tu es un homme de couleur, répondit-elle. Ensuite, se tournant vers moi avec un sourire moqueur, elle demanda :
- Vous n'y voyez pas d'inconvénient, Monsieur Wright ?»



Ruby

                   

Cynthia Bond


Ephram Jennings n'a jamais oublié la petite fille aux longues nattes avec qui il jouait, enfant, dans la bourgade de Liberty, à l'est du Texas. Mais Ruby Bell, malgré l'amour de ses grands-parents, a souffert plus qu'on ne saurait l'imaginer. Aussi s'est-elle échappée dès qu'elle a pu, vers les lumières du New York des années 1950. Beauté à la peau noire, elle se fait une place au cœur même de la ville, tout en ne cessant d'espérer y retrouver sa mère. Lorsqu'un télégramme de sa cousine la rappelle chez elle, Ruby va de nouveau, des décennies plus tard, être confrontée à l'extrême violence raciale. Ephram décide de tout tenter pour l'arracher à la spirale de malheur qui la guette.




Temps noirs

                   

Thomas Mullen


L'officier Denny Rakestraw et les « officiers nègres » Lucius Boggs et Tommy Smith ont du pain sur la planche dans un Atlanta surpeuplé et en pleine mutation. Nous sommes en 1950 et les tensions raciales sont légion alors que des familles noires, y compris la sœur de Smith, commencent à s’installer dans des quartiers autrefois entièrement blancs. Lorsque le beau-frère de Rake lance un projet visant à rallier le Ku Klux Klan à la « sauvegarde » de son quartier, les conséquences deviennent incontrôlables, forçant Rake à choisir entre la loyauté envers sa famille et la loi. Parallèlement, Boggs et Smith tentent d’arrêter l’approvisionnement en drogues sur leur territoire, se retrouvant face à des ennemis plus puissants que prévu : flics et ex-détenus corrompus, chemises noires nazies et voyous du Klan.



Brasier noir

                   

Greg Iles


Ancien procureur devenu maire de Natchez, Mississippi, sa ville natale, Penn Cage a appris tout ce qu’il sait de l’honneur et du devoir de son père, le Dr Tom Cage. Mais aujourd’hui, le médecin de famille respecté de tous et pilier de sa com­munauté est accusé du meurtre de Viola Turner, l’infirmière noire avec laquelle il travaillait dans les années 1960. Penn est déterminé à sauver son père, mais Tom invoque obstinément le secret professionnel et refuse de se défendre. Son fils n’a alors d’autre choix que d’aller fouiller dans le passé du méde­cin. Lorsqu’il comprend que celui-ci a eu maille à partir avec les Aigles Bicéphales, un groupuscule raciste et ultra-violent issu du Ku Klux Klan, Penn est confronté au plus grand di­lemme de sa vie : choisir entre la loyauté envers son père et la poursuite de la vérité.

Imprégnées de l’atmosphère poisseuse du Sud, tendues par une écriture au cordeau et un sens absolu du suspense, les mille pages de ce Brasier noir éclairent avec maestria la ques­tion raciale qui continue de hanter les États-Unis. Dans ce volume inaugural d’une saga qui s’annonce comme l’un des projets les plus ambitieux du polar US, Greg Iles met à nu rien de moins que l’âme torturée de l’Amérique.



Sula

                   

Toni Morrison


Dans l’Ohio des années 20, deux petites filles noires s’inventent ensemble une vie meilleure. Mais l’âge venant, tandis que Nel se plie à son rôle de mère et d’épouse, Sula choisit de conquérir ailleurs sa liberté. Pour tous, elle devient la scandaleuse, la dévoyée. Et doit se défendre, quarante ans plus tard, contre une société soumise à la vérité des autres…
 
« Sula, c'est l'histoire d'une amitié féminine, puis d'un désamour ; le portrait d'une paria qui invente avant l'heure, et pour son seul usage, la liberté brûlante de la femme moderne. » 
Manuel Carcassonne - Le Figaro littéraire




Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

                   

Harper Lee


Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis –, connut un tel succès.

Mais comment ce roman est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C’est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.



Paria

                   

Richard Kraviec


Maire d’une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu’il n’était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement agressée dans le sous-sol de son lycée. Un adolescent noir était rapidement arrêté. Était-il coupable ? De quoi se souvient réellement Stewart, narrateur trouble et manipulateur ?
 
Paria parle de l’adolescence, de ses émotions incandescentes et des choix draconiens qu’elle implique. Loin du flower power et des luttes sociales que l’on associe ordinairement aux années 1960, c’est une autre Amérique qui se dévoile : celle de la famille ouvrière, du racisme, de l’addiction, qui punit les femmes tentées de s’émanciper. Une société minée par la peur, qui se nourrit de ses parias pour tâcher de survivre.




Big Bill est mort

                   

BD de Wander Antunes (Scénario) / Walther Taborda (Dessin) / Vance Caines (Couleurs)


Un noir qui ne marche pas la tête baissée se fait beaucoup d'ennemis dans une ville comme Rockwell Town, et du coup, Big Bill n'avait pas beaucoup d'amis. Des maris trahis, des amants abandonnés, des joueurs truands, d'anciens amis et de nouveaux ennemis, tous avaient des raisons pour le tuer. Tous rêvaient de l'assassiner. Et ce qui devait arriver, arriva... quelqu'un l'a tué. Son corps est pendu dans un arbre en face de la maison de sa mère. Ses deux frères tentent de découvrir l'identité du tueur, par déduction. Mais qui donc a tué Big Billoe




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