Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie


Livre d'Élise Goldberg


Un grand-père meurt. Une petite-fille récupère son frigo et l’installe dans sa cuisine. La porte à peine ouverte, nous franchissons la frontière de la Pologne juive, et c’est un monde qui se découvre, un monde de foie de volaille, d’« ognonnes », de gefilte fish, la carpe farcie en yiddish.

La cuisine ashkénaze n’est peut-être pas la plus sexy, et le yiddish n’a pas toujours été une langue bien normée. Mais ce sont autant de saveurs et de couleurs, de mots et de sonorités, toute une culture et une histoire qu’Élise Goldberg nous restitue ici, dans ce premier livre aussi drôle qu’émouvant.

L’histoire familiale, dit la narratrice, est « un récit sans chair, dont ne subsisterait que la colonne, quelques arêtes » – une carpe, en quelque sorte, qu’il faut réussir à farcir si on veut l’aimer.




Entretien avec l'auteure

sur le site

DIACRITIK



Une recension sur le site

En attendant Nadeau


 

L'été où mon père est mort


Livre de Yudit Kiss


Le père, un héros pour la narratrice, va bientôt mourir. Sa fille n’a de cesse de l’entourer, d’être présente et d’essayer de lever le mystère de sa vie.
Enfant juif, il a été sauvé pendant la guerre d’une mort certaine grâce à sa propre mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l’Allemagne, elle l’a emmené loin de la capitale et l’a caché dans un orphelinat.
Après la guerre, l’identité juive du héros s’éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. L’enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l’histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d’Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l’ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.




Une note de lecture sur le site

NONFICTION.fr


 

Écrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie - 1939-1945


Livre de Michel Borwicz (première édition en 1973)


Les « écrits des condamnés à mort », ce sont les écrits produits dans les ghettos et les camps de l’Europe occupée par les nazis — des poèmes, des journaux intimes, des chroniques, etc. —, ce sont les manuscrits enterrés par les Sonderkommandos, les archives clandestines des ghettos, mais aussi les inscriptions sur les murs de la prison de Fresnes et la poésie de la Résistance en France, en Italie ou ailleurs. Michel Borwicz (1911-1987), lui-même survivant de la Shoah en Pologne et ancien combattant de la Résistance polonaise, émigré en France en 1947, a écrit en 1953 cette première étude socio-historique sur le phénomène du recours à l’écriture face à la violence destructrice du nazisme.
Ce livre à la fois pionnier et méconnu, insolite dans sa généalogie, sa conception et sa composition, est une œuvre de l’exil nourrie par toute l’expérience de son auteur pendant et après la guerre. Riche d’une incomparable documentation, il est aussi l’un des premiers ouvrages d’histoire en français sur la destruction des Juifs de Pologne et, plus discrètement, un livre de souvenirs, un livre témoin.





Les Résistantes - L'histoire inédite des femmes juives dans les ghettos


Livre de Judy Batalion


Puissantes et inspirantes, ce document se fait le témoin d’une bravoure exceptionnelle, d’une amitié féminine et de survie. Issu d’archives et de témoignages inédits, Judy Batalion nous fait revivre l’Histoire du point de vue des femmes.

Comment une telle histoire a-t-elle pu être oubliée ?

Alors que les nazis imposaient leur loi et persécutaient les Juifs d’Europe de l’Est, des dizaines de femmes vivant dans les ghettos ont fait passer des messages codés, dissimulés dans leurs tresses, et des armes, cachées dans des miches de pain. Elles ont construit des souterrains et aidé des milliers de clandestins. Elles ont soudoyé des gardes de la Gestapo avec de l’alcool, assassiné des nazis et saboté des lignes d’approvisionnement allemandes.

S’appuyant sur des documents historiques et des témoignages de première main, ce récit nous fait revivre le destin de ces héroïnes, dont la plupart ont été assassinées dans les prisons de la Gestapo et les camps de concentration. Seule une poignée d’entre elles a survécu, sans que personne ne s’intéresse à ces survivantes. Avant ce livre.





Ghetto de Varsovie - Carnets retrouvés


Livre de Marek Edelman


2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s’éteint. Figure de l’opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d’abord pour avoir été l’un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d’hommes contre une armée.
Marek Edelman ne posait pas au héros. « Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C’est tout. C’est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz. » Juif non religieux, non sioniste, c’était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens.
Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement.
Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d’annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel.

Édition établie par Constance Pâris de Bollardière, historienne spécialiste du Bund et des rescapés de la Shoah, directrice adjointe du George and Irina Schaeffer Center for the Study of Genocide, Human Rights and Conflict Prevention (The American University of Paris).



Kafka, le temps des décisions - Tome 1


Livre de Reiner Stach
 

Kafka demeure aux yeux de beaucoup un visage amaigri au regard enflammé, une vague silhouette qui rôde à l’ombre de son œuvre, ou le nom d’une angoisse. On oublie quelquefois qu’il fut avant tout écrivain, et l’on ignore presque qu’il fut aussi un homme.
 
La monumentale trilogie biographique de Reiner Stach accomplit le prodige de ramener Kafka à la vie, de restituer l’effervescence intellectuelle de la Mitteleuropa à la charnière des xixe et xxe siècles.
 
Avec vigilance et rigueur, elle redonne corps et dimensions à une existence qui a, comme les textes, trop donné lieu à la spéculation. Ce premier tome couvre les années 1910-1915. Des années où Kafka écrit tour à tour Le Verdict, La Métamorphose, Le Disparu (Amérique) et Le Procès, et où sont posés, coup sur coup, des jalons décisifs pour la suite de son parcours : lourdes responsabilités professionnelles, redécouverte du judaïsme, premières publications, catastrophe de la Grande Guerre, et surtout rencontre, correspondance, fiançailles et rupture avec Felice Bauer.
 
Un ouvrage fascinant, à la fois récit d’une vie, livre d’histoire et essai critique, mené avec un rythme et une sensibilité de romancier.




Une note de lecture

le 9 février 2023 sur

ACTUALLITE.com



Un dossier

Frantz Kafka

1883 - 1924


Kafka, le temps de la connaissance - Tome 2


Reiner Stach
 

Deuxième tome de la biographie de référence. Après Le temps des décisions qui a vu Kafka devenir écrivain, Reiner Stach raconte, dans ce volume, les désillusions artistiques, la maladie et la mort de l’auteur du Procès.


À la fin du premier tome de cette monumentale biographie, Reiner Stach laissait Kafka dans un no man’s land consécutif à une triple catastrophe : mondiale, avec le déclenchement de la Grande Guerre ; intime, avec la rupture de ses fiançailles ; littéraire, avec l’abandon du Procès.
 
En un sens, Kafka n’en ressortira pas. La fin de la guerre transformera son univers jusqu’à le rendre méconnaissable. Il contractera la maladie qui lui coûtera la vie. Ses séjours de repos l’éloigneront de l’existence d’écrivain libre dont il rêvait. À plusieurs reprises, il croira, à tort, entrevoir le salut par l’amour et la littérature.
 
Et pourtant, les années 1915-1924 décrites dans ce deuxième volume voient naître Un médecin de campagne, Lettre au père, Le Château, les ultimes proses d’Un artiste de la faim – sans oublier les lettres passionnées à Milena Pollak et bien d’autres textes, tous d’une intensité rarement égalée dans l’histoire de la littérature. Se détournant du récit au profit de l’analyse, Kafka cerne avec acuité son propre destin dans des écrits qui continuent d’éclairer la condition humaine.
 
Temps de la lucidité, temps de la connaissance… il fallait l’empathie et l’érudition de Reiner Stach pour faire apparaître, sous le bilan amer de ces ultimes années, une vie féconde, déroutante, étonnante, fascinante. Une vie littéraire.




Un article de

ACTUALITTE.com

(8/10/2023)


Kafka, les années de jeunesse - tome 3


Reiner Stach


Le dernier tome de la monumentale biographie de Reiner Stach : les années de jeunesse et de formation, ou comment Franz devient Kafka.


Conclusion de la vaste enquête biographique de Reiner Stach, ce troisième tome est consacré aux années 1883 à 1911, de la naissance de Kafka à la veille de sa grande percée créatrice. Années d’enfance et de silence, années de balbutiements, de premières tentatives littéraires et de lente maturation.
 
Autant qu’un récit de formation, ce volume est le portrait d’une ville et d’une époque. La ville : Prague, avec son conflit historique de plus en plus brûlant entre Allemands et Tchèques, qui place les Juifs entre le marteau et l’enclume. L’époque : le tournant du xxe siècle, où la montée des conflits sociaux, des idéologies et de l’antisémitisme, les bouleversements intellectuels, scientifiques et technologiques font peu à peu tomber les structures sociales anciennes.
 
C’est au milieu de ces ruptures que naît et grandit Franz Kafka, enfant isolé pris entre le conflit avec son père et la pression de l’autorité scolaire. Il trouve bientôt dans l’écriture une échappatoire qui, à terme, le ramènera au monde et lui permettra de dénuder la vérité de son époque et de la nôtre. De son premier projet de roman à l’ouverture décisive de son journal, on voit ici, au fil d’une narration virtuose, Franz devenir Kafka.



 

La Nageur


Livre de Pierre Assouline


Jusqu’où un homme ayant affronté le mal absolu peut-il aller pour ne pas s’effondrer, surmonter sa souffrance et se projeter à nouveau vers l’avenir ? Le Nageur retrace le destin exceptionnel d’Alfred Nakache.
Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d’Europe avant d’être sacré recordman du monde, ce sportif de haut niveau fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 puis à ceux de Londres en 1948 ; mais entre les deux il connut l’épreuve suprême d’une vie. Dénoncé par un rival comme juif et comme résistant à la Gestapo toulousaine, il fut déporté avec sa jeune femme, Paule, et leur petite Annie. D’Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ?
Offrant une époustouflante traversée du siècle, Le Nageur est le récit d’une existence tendue vers un but : l’excellence et le dépassement de soi. Et surtout, en toutes circonstances, tenir, se tenir, résister. Une leçon de vie.



 

Quand j'étais juif


Livre de Maurice Rajsfus


Ce livre est le récit de quatre ans de la vie d’un jeune garçon, fait Juif par l’administration à douze ans, qui devenu adulte, recherche un sens à cette assignation qui changea le cours de sa vie.

Dès 1940, l’administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias. 

Maurice Rajsfus découvre alors qu’il est juif. Ce qui pour lui n’était qu’une tradition d’une famille lointaine restée en Pologne, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence.

Ce livre, introspectif et combatif, est sa tentative pour reconstruire son identité, celle d’un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s’empêcher d’être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu’au village de sa mère pour se sentir Juif, deux heures dans sa vie.



 

La Juive de Shanghaï

 

Livre de Marek Halter


Berlin, 1937. Ruth, juive et talentueuse couturière de 22 ans, se lie d’amitié avec Clara, jeune résistante allemande. Pourchassées, elles décident de rejoindre une destination inattendue : Shanghai, où des milliers de juifs se sont réfugiés.

Clara est la première à partir pour la Chine. Ruth, elle, doit traverser l’Europe entière… jusqu’en Sibérie. Grâce au consul japonais de Lituanie, elle obtient un visa pour Kōbe, le grand port du pays du soleil‑levant. Parvenue enfin à Shanghai – ville bouillonnante où se côtoie un monde interlope d’espions, de trafiquants d’opium et de résistants –, elle y retrouve miraculeusement Clara, devenue agente des communistes.

La suite ? C’est Bo Xiao Nao, la fille de Ruth, qui la raconte. orpheline, elle tombe sur un carnet tenu par sa mère. En le feuilletant, elle découvre, bouleversée, le destin fascinant de celle qu’on appellera à jamais la Juive de Shanghai…





Bruits et couleurs du temps - Une famille dans le temps soviétique


Livre d'Irina Scherbakova


Dans cet ouvrage, Irina Scherbakova retrace l’itinéraire de trois générations engagées dans le XXe siècle russe. Ses grands-parents, juifs, sont portés par l’élan révolutionnaire. Ses parents surmontent la guerre et l’antisémitisme. Ils rêvent d’un « socialisme à visage humain ». Sa génération, lucide sur le passé soviétique et portée par un espoir de changements, assiste à la chute du régime. Ancré dans la mémoire vive et intime d’une famille, ce récit éclaire de manière émouvante l’histoire de l’intelligentsia juive en Russie et, plus largement, le destin tragique de l’Union Soviétique.




Une note de lecture de

Les plaisirs de

Marc Page


 

Une vie heureuse


Livre de Ginette Kolinka avec Marion Ruggieri


Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu’elle a dix ans.
Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au cœur de Paris, à l’exception de trois ans : de 1942 à 1945.
Cet appartement, c’est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu.
Les disques d’or de son fils unique, Richard, batteur du groupe Téléphone.
Les photos de ses cinq sœurs, Ginette est la cadette, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants.
Les dessins des écoliers, à qui elle raconte désormais son histoire, tous les jours, aux quatre coins de la France.
Et même les meubles qu’ont laissés les « collabos ».
Ginette nous fait la visite.
On traverse le temps : l’atelier de confection de son père, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l’ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas.
Mais Ginette, c’est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j’ai tout pour être heureuse ! »



 

La mort en échec


Livre de Isabelle Choko et  Pierre Marlière


En septembre 1939, les Allemands envahissent la Pologne. Izabela Sztrauch, qui survivra et deviendra Isabelle Choko, a 11 ans. Son enfance s’arrête du jour au lendemain lorsqu’elle est envoyée dans le ghetto de Lódz avec ses parents. Elle y perd son père de malnutrition et de mauvais traitements. A 15 ans, elle est déportée à Auschwitz, puis à Waldeslust et Bergen-Belsen.
La peur et la nudité. Le travail forcé, le froid, les coups, la promiscuité, la faim. La maladie et la mort, partout. Mais aussi les quelques moments de grâce et de fraternité. Le courage d’un prisonnier de guerre qui prend tous les risques pour la garder en vie. Et l’amour qu’Izabela porte à sa mère, qu’elle tient dans ses bras jusqu’à son dernier souffle – sur le sol noir de Bergen-Belsen. Elle revient de l’enfer seule. Par une force hors du commun, elle guérit du typhus dans un hospice en Suède et voyage jusqu’en France, avec pour unique bagage, son appétit de vivre, son humour et son intelligence. Défiant le destin, quelques années plus tard, elle est sacrée championne de France d’échecs et fonde une famille.
Aujourd’hui, Isabelle Choko raconte ce qu’elle a connu sous le régime nazi, d’abord dans le ghetto de Lódz en Pologne et puis dans les camps d’extermination – Auschwitz-Birkenau et Bergen-Belsen. Son livre est l’histoire de sa vie, un récit douloureux et passionnant pour que tous nous n’oublions pas ce que fut la Shoah.



 

Un album d'Auschwitz - Comment les nazis ont photographié leurs crimes


Livre de Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller - Préface de : Serge Klarsfeld


Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs de Hongrie sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Pour montrer à leur hiérarchie la « bonne mise en œuvre » de cette opération logistique d’envergure, des SS photographient les étapes qui mènent de l’arrivée des convois jusqu’au seuil des chambres à gaz, ou au camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate. Ces photographies, connues sous le nom d’« Album d’Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l’objet de plusieurs éditions. Certaines de ces photographies sont même devenues iconiques. Par-delà l’horreur dont elles témoignent, ces images restent pourtant méconnues et difficiles d’interprétation. Ce livre permet d’y jeter un regard neuf. Préfacé par Serge Klarsfeld, fruit de cinq années de recherches franco-allemandes, il analyse l’album dans ses multiples dimensions. Pour quelle raison a-t-il été réalisé et quand ? Comment a-t-il été constitué ? Que peut-on voir, ou ne pas voir, sur ces photographies ? Trois historiens reconnus et spécialistes de la persécution des Juifs d’Europe, Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, ont mené un remarquable travail d’enquête, recomposant les séries de photographies, analysant des détails passés inaperçus, permettant un travail d’identification et de chronologie inédit. Dans le même temps, c’est une véritable réflexion sur l’usage des images et de la photographie, de leur violence potentielle mais aussi de leur force de témoignage et de preuve que les historiens proposent. Ce faisant, ils élargissent la connaissance tout en redonnant vie, mouvement et dignité aux personnes photographiées quelques minutes avant une mort dont elles n’avaient pas idée.



 

Voyage à rebours


Livre de Jacob Glatstein


1934. Yash (surnom de l’auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l’Allemagne – devenue nazie l’année précédente – avant d’arriver en Pologne.


Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s’abattre sur l’Europe, son récit dresse déjà la photographie d’un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice.
Ce récit du retour au pays natal est une véritable galerie de portraits de personnages, juifs et non-juifs, du Nouveau et de l’Ancien mondes.




Note de lecture de

Pierre Ahnne

sur son blog


 

De Warszawa à Belleville - Itinéraires de vies


Livre de Marie-Noëlle Postic et  Catherine Rafenberg


Les itinéraires de vies de ce livre renvoient certes à des trajectoires spécifiques mais, en réalité, l'histoire des Rafenberg, Kac, Rymer, Flak est celle de milliers de familles juives d'origine polonaise, prises dans la fureur antisémite du nazisme et de la collaboration vichyste, celle de nombreux immigrés juifs de la mythique Mitteleuropa.


Après une carrière au département de sociologie du CNRS, en tant qu'ingénieur d'études, Marie-Noëlle Postic vit et écrit dans un petit village du Finistère. Catherine Rafenberg est artiste-peintre. Au décès de sa grand-mère, elle a trouvé dans un sac à main des photos de familles, authentiques viatiques sur le chemin de l'exil. De cette découverte a découlé pour elle la nécessité de se lancer sur les traces de ces gens, à la fois si proches et tellement méconnus.




 

Une adolescence sous Hitler et Staline - Récit d’un survivant juif, témoin de la chute de Königsberg


Livre de Michael Wieck


Paru pour la première fois en Allemagne en 1988, ce récit authentique, particulièrement émouvant et bouleversant, retrace l'enfance et l'adolescence de l'auteur dans le Königsberg national-socialiste, la destruction de la ville et les horreurs des premières années d'après-guerre sous l'occupation soviétique. Best-seller en Allemagne réédité six fois, cet ouvrage est une référence pour l'histoire contemporaine dans la mesure où il nous offre, au fil du jour, le témoignage d'un vécu à la fois tragique et réel d'un enfant, d'un adolescent et d'un presqu'adulte. Dans ce livre de souvenirs, Michael Wieck nous révèle son grand courage, sa lucidité, son amour de la vie et des autres qui lui ont permis de ne jamais se décourager dans l'adversité.



 

Surtout, n'oublie pas qui tu es. L'histoire de Betty, enfant caché - 1943-1944


Livre de Betty Grinbert - Témoignage recueilli par Sabine Fessard.



Betty Grinbert a vu partir son père encadré de deux policiers français lors de la rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet 1942. Elle raconte cette journée et toutes celles qui ont suivi, à Paris puis à Château-Thierry, où elle a été cachée. Elle raconte aussi l'après-guerre, la honte d'avoir survécu aux déportés, l'impossibilité de parler de sa vie d'enfant juive cachée, jusqu'au moment où elle rencontre Serge Klarsfeld. Une rencontre qui changera tout pour elle. Betty partage ses souvenirs les plus douloureux, ses doutes et ses fragilités. Sa voix tonique et sans fard percute en plein coeur. Un partage authentique, inoubliable.



 

Les presque soeurs


Livre de Cloé Korman


Entre 1942 et 1944, des milliers d’enfants juifs, rendus orphelins par la déportation de leurs parents, ont été séquestrés par le gouvernement de Vichy. Maintenus dans un sort indécis, leurs noms transmis aux préfectures, ils étaient à la merci des prochaines rafles.

Parmi eux, un groupe de petites filles. Mireille, Jacqueline, Henriette, Andrée, Jeanne et Rose sont menées de camps d’internement en foyers d’accueil, de Beaune-la-Rolande à Paris. Cloé Korman cherche à savoir qui étaient ces enfants, ces trois cousines de son père qu’elle aurait dû connaître si elles n’avaient été assassinées, et leurs amies.

C'est le récit des traces concrètes de Vichy dans la France d’aujourd’hui. Mais aussi celui du génie de l’enfance, du tremblement des possibles. Des formes de la révolte.



 

Le ghetto de Minsk


Livre de Hersh Smolar


Témoignage exceptionnel par sa précision historique et son sens du récit, ce livre publié ici pour la première fois en français est un monument dédié au ghetto de Minsk, l’un des plus grands et l’un des plus méconnus. De 1941 à 1943, Hersh Smolar fut, à l’intérieur de ce ghetto, l’un des principaux dirigeants du mouvement clandestin de résistance qui permit à plusieurs milliers de Juifs de s’enfuir dans les forêts environnantes, où se formèrent des unités de partisans. Son récit repose sur ses souvenirs personnels comme sur tout ce qu’il a pu apprendre pendant et après la guerre de ses camarades de résistance. Il rend un magnifique hommage au combat trop souvent ignoré des Juifs à l’Est de l’Europe, à tous ces hommes, toutes ces femmes, tous ces enfants, dont il ne reste parfois qu’un nom, ou même un pseudonyme, et qui s’étaient donnés pour mission, face à la machine d’extermination nazie, de « protéger et combattre », toujours, infatigablement, au nom de la vie et de la dignité.




Un article sur le site

NONFICTION.fr


 

De Varsovie à Samarcande - L'odyssée d'un Juif polonais pendant la Seconde Guerre mondiale


Livre d'Abram Brajtman


Septembre 1939. Varsovie. Abram a 24 ans quand l'armée allemande envahit la Pologne. Il témoigne de son exode en Union soviétique, des conditions inhumaines de vie, de transport et de travail et de la perte d'amis trop faibles pour y résister. Il raconte ses découvertes de contrées inconnues et ses rencontres avec les populations locales, ses rapports avec ses compagnons d'infortune et leurs gardiens souvent impitoyables... Un parcours aux innombrables embuches, toutes surmontées grâce à son intelligence, son énergie et son courage. Après des années de silence, Abram a ressenti la nécessité de transmettre cette histoire, sur laquelle il a dû construire sa vie d'adulte. Ses mémoires furent dans un premier temps enregistrées sur cassette puis retranscrites par sa seconde épouse. Le texte fut enfin remanié par ses trois enfants pour le rendre accessible au-delà du seul cercle familial, sans dénaturer son style initial. Un témoignage sur le quotidien des populations déplacées à cette période et en ces lieux, auquel font écho tant de drames contemporains.



 

Les dissemblables. Guy Braibant et Michla Gielman


Livre de Sylvie Braibant


« Voilà quelques années, alors que je lisais la notice du Maitron, le Dictionnaire biographique du mouvement social, consacrée à la biographie de Guy, j’ai été stupéfaite par une absence, celle de Michla, qui fut sa femme durant près de 40 ans, sa compagne de lutte, une résistante, la mère de ses enfants. Nulle trace de cette histoire d’amour et de désamour, de victoires et de défaites, dans laquelle se lisent aussi les aléas de l’engagement politique, et l’effacement des femmes du récit historique », écrit Sylvie Braibant.

Aussi son livre rend-il justice à ses deux parents militants hors pair chacun dans son genre.

Guy, juriste de premier plan, haut fonctionnaire fut l’homme clef de la participation des ministres communistes aux premiers gouvernements de François Mitterrand et Michla une résistante juive, laïque et communiste exceptionnelle.





Un kibboutz en Corrèze


Livre de Jean-Luc Aubarbier


De jeunes Juifs communistes fuient Hitler pour fonder une communauté rurale dans un village corrézien.


Dans le village de Nazareth, situé à dix kilomètres de Brive et marqué par la guerre de 1914, l'accueil est glacial pour Yohann, Haïm, Sarah et les autres jeunes Allemands réfugiés en France. Après leur apprentissage à la ferme-école, ils partiront pour la Palestine. Peu à peu, grâce à leur enthousiasme, leur bonne éducation, leur courage, ils gagnent la sympathie des habitants. Seul Albert Malaterre, sous-préfet de Brive, fasciste dans l'âme, s'est juré de fermer le kibboutz. Et plus encore depuis que son fils, Frédéric, fréquente la jolie Sarah. Après la défaite, ceux restés en France s'engagent dans la Résistance, tandis que Sarah, qui attend un bébé, est arrêtée et déportée par son beau-père, devenu chef de la Milice. Frédéric et Yohann n'ont plus qu'une idée : lui faire payer le prix de son crime.




Un article de presse

de 2013


La Synagogue


BD de Joann Sfar (à paraître le 30/09/2022)


Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. "La Synagogue" marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l'Algérie du chat ou que l'Ukraine de "Klezmer". Il a fallu qu'il se trouve sur un lit d'hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence. C'est une génération qui se sent coupable d'être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues.


Derrière le plaisir du dessin et des bagarres, un récit salutaire pour rappeler aux jeunes ce que fut le Front National quand il ne faisait pas semblant d'être un parti comme les autres. "La Synagogue" est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération.




Rencontre avec l'auteur,

le 29/09/22

Les exportés


Livre de Sonia Devillers


Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire « immigrée » ou « réfugiée ». Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d’un pays dont nul n’était censé pouvoir s’échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère  ont été « exportés ». Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l’étranger.


Comment, en plein cœur de l’Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l’objet d’un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l’innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs.


Moi qui suis née en France, j’ai voulu retourner de l’autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d’une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d’un obscur passeur, les brûlures d’un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.




Rencontre avec

Sonia Devillers 
 

Le 12 septembre 2022, au Mk2 Bibliothèque
Séance suivie d’une signature



Le 29 septembre 2022 au MAHJ


Le 12 octobre 2022, à la librairie La Galerne au Havre



Tombeaux -  Autobiographie de ma famille


Livre d'Annette Wieviorka


Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l’Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l’intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L’un écrit, l’autre coud. Ils sont arrivés à Paris au début des années 1920, en provenance de Pologne. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.


Dans un récit en forme de tombeaux de papier qui font œuvre de sépultures, l’historienne adopte un ton personnel, voire intime, et plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs directs ou indirects. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : d’abord la difficile installation de ces immigrés, la pauvreté, les années politiques, l’engagement communiste ou socialiste, le rapport complexe à la religion et à la judéité, puis la guerre, les rafles, la fuite ou la déportation – Paris, Nice, la Suisse, Auschwitz – et enfin, pour certains, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame.


Tout l’art consiste ici à placer le lecteur à hauteur d’hommes et de femmes désireux de bonheur, de joie, de liberté, bientôt confrontés à l’impensable, à l’imprévisible, sans certitudes ni connaissances fiables au moment de faire des choix pourtant décisifs. C’est ainsi que des personnages très attachants et un monde disparu retrouvent vie, par la grâce d’une écriture sensible et précise.





Un entretien avec l'auteure

  • sur France Inter ICI


Rencontres avec l'auteure

  • au MAHJ,

le 21  septembre (réserver ICI)

  • au Mémorial de la Shoah,

le 6 octobre (réserver ICI)


 

Cabu - La Rafle du Vel D'Hiv


Livre de dessins de Cabu, présentés par Laurent Joly


« La rafle du Vel d’Hiv, qui fit près de 13 000 victimes, dont 4 000 enfants, les 16 et 17 juillet 1942, est l’un des épisodes les plus terribles de la collaboration de Vichy avec l’occupant nazi.


En 1967, à l’occasion de la sortie du livre de Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande Rafle du Vel d’Hiv, Cabu, jeune dessinateur de presse, met tout son talent pour illustrer cette tragédie. Ces dessins restituent de manière poignante cette page sombre de notre histoire.


Cabu est mort le 7 janvier 2015 sous les balles de l’islamisme, dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. Il a dessiné le pire du xxe siècle et a été lui-même la victime du pire du xxie siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle particulière, et pour tout dire vertigineuse. » L.J.






Le Ravin - Une famille, un photographe, un massacre au coeur de la Shoah


Livre de Wendy Lower


13 octobre 1941, Myropil, en Ukraine. Un tireur pointe son fusil à quelques centimètres de la tête d’une femme, à demi masquée par un nuage de fumée. Elle est penchée en avant, au bord d’un ravin, et tient la main de son petit garçon aux pieds nus.


Cette scène insoutenable – le meurtre par balles d’une mère et de ses enfants –, l’historienne américaine Wendy Lower l’a découverte en 2009 dans les archives de l’United States Holocaust Memorial Museum à Washington. Dès lors, son but est de leur rendre justice. Au terme de dix années d’enquête menée en Ukraine, en Allemagne, en Slovaquie, en Israël et aux États-Unis, elle est parvenue à retrouver les identités des victimes et des tueurs – des officiers allemands et des collaborateurs ukrainiens –, ainsi que celle du photographe slovaque qui a saisi cette exécution.


À travers cette image unique, Wendy Lower nous livre une lecture, nouvelle et saisissante, des massacres nazis perpétrés par les Einsatzgruppen.




Un article de

NONFICTION

(29 mai 2022)


Je vous écrit d'Auschwitz - Lettres retrouvées


Livre de Karen Taieb (Préface d'Ivan Jablonka)


« Mes chers, je suis dans un camp de travail et je vais bien… » Voici les quelques mots expédiés depuis Auschwitz par près de 3 000 juifs de France, attestant l’existence d’une correspondance entre les déportés à Auschwitz et leur famille entre 1942 et 1945. Ces lettres-cartes, écrites sous la contrainte, faisaient partie d’une vaste opération de propagande, la Brief-Aktion, qui visait à rassurer leurs proches et dissimuler l’horreur. D’autres lettres, clandestines celles-ci, ont pu entrer et sortir du camp et dévoilent l’enfer concentrationnaire. Sont rassemblées ici aussi des lettres écrites dès la libération du camp, preuves de survie uniques et émouvantes adressées aux familles par les rescapés.

Grâce à des archives inédites, Karen Taieb dévoile un pan méconnu de l’histoire de la Shoah, honore la mémoire des victimes et redonne une identité à vingt et un déportés, dont ces lettres, qui nous plongent de façon saisissante dans la réalité du camp d’Auschwitz, sont parfois les dernières traces.



Traces de vie à Auschwitz - Un manuscrit clandestin


Sous la direction de Philippe Mesnard


Le Recueil Auschwitz a été écrit durant les derniers jours de fonctionnement du camp d’Auschwitz par Abraham Levite et un groupe de déportés juifs. Ce texte a la singularité d’être à la fois une préface et un projet pour une anthologie qui visait à regrouper l’ensemble des textes clandestins rédigés, envers et contre tout et tous, à Auschwitz par des déportés juifs. Cette dimension collective le rapproche des collectes de témoignages menées dans les ghettos dont la plus connue est celle du ghetto de Varsovie. Le Recueil Auschwitz est en cela exemplaire de la littérature de la destruction des Juifs d’Europe de l’Est.

Avec les versions respectives des deux grandes traductrices que sont Batia Baum et Rachel Ertel, ce volume rassemble des commentaires érudits de spécialistes américains, italiens et français qui en développent les dimensions historiques, littéraires, linguistiques et philosophiques et permettent également de découvrir l’ampleur et la richesse de la littérature yiddish avant le génocide des Juifs. Des modules pédagogiques en fin de volume facilitent l’introduction à la littérature testimoniale en milieu scolaire.



Jeune fille en bleu, à la fenêtre, au crépuscule


Livre d'Alena Schröder


Berlin, 2017. Lors d’une visite à la maison de retraite où réside sa grand-mère, Hannah, vingt-sept ans, trouve la lettre d’une firme d’avocats israéliens les identifiant, elle et sa seule parente encore vivante, comme les possibles héritières d’une collection d’art qui aurait été cachée pendant le régime nazi. Pourtant, c’est la première fois que la jeune doctorante en études germaniques entend parler d’éventuelles racines juives. Et pourquoi sa grand-mère Evelyn n’a-t-elle jamais livré un seul mot sur son passé ?
Pour Hannah, cela marque le début d’une enquête sur sa famille et d’une quête de sa propre identité. Elle va alors remonter le fil de sa généalogie et tenter de retrouver la Jeune fille en bleu, à la fenêtre, au crépuscule, un tableau de Vermeer qui aurait appartenu à un de ses aïeux.
Sur une période tumultueuse, s’étendant de 1924 à nos jours et entremêlant le sort de plusieurs générations de femmes, cette grande saga familiale interroge le rapport que nous entretenons avec notre histoire personnelle, tout en mettant en lumière l’héritage de nos ancêtres.




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