Les livres des séances des BOUILLONS
Saison 2024-2025
Archipels
Hélène Gaudy
« Aux confins de la Louisiane, une île porte le prénom de mon père.
Chaque jour, elle s’enfonce un peu plus sous les eaux. »
Il a fallu que son esprit vogue jusqu’à l’Isle de Jean-Charles pour qu’elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Le premier lieu à arpenter est l’atelier où il a amassé toutes sortes de curiosités, autant de traces qui nourrissent l’enquête sur ce mystère de proximité : le temps qui passe et ces grands inconnus que demeurent souvent nos parents. Derrière l’accumulateur compulsif, l’archiviste des vies des autres, se révèlent l’homme enfant marqué par la guerre, l’artiste engagé et secret. Peu à peu leur relation change, leurs écritures se mêlent et ravivent les hantises et les rêves de toute une époque.
À travers cette géographie intime, Hélène Gaudy explore ce qui se transmet en silence, offrant à son père l’espoir d’un lieu insubmersible – et aux lecteurs, un texte sensible d’une grande beauté.
Elu domicile
Catherine Malard
Constance rêve d’être propriétaire depuis quelques années. Son amie Lucie lui déniche une maison de charme inoccupée, en bord de rivière. Mais toutes les maisons anciennes ont une histoire…
Madeleine Caussade et Paul Lambert, les anciens propriétaires, y ont imprimé la leur.
Une histoire que Constance découvre peu à peu, alors qu’elle attend l’acte officiel de vente. Une période propice à une enquête nourrie, révélant à Constance les tableaux de Paul Lambert, troublant amateur de Paul Klee.
Il faudra pourtant rénover cette maison. Mais comment garder les traces d’un « héritage » imprévu ? Cette maison pourra-t-elle devenir le Refuge tant attendu…
Que du vent
Yves Ravey
"Mais pourquoi me demander ça à moi ? Parce que j’étais disponible, malgré mes ennuis ? Parce que j’habitais juste en face, et que Miko, son mari, qui m’invitait souvent à la pêche à la mouche, n’y verrait que du feu ?
Je lui ai demandé si c’était parce qu’elle n’avait pas d’autre solution ? Véritablement, Sally ne savait pas dans quoi elle s’embarquait en ma compagnie."
Mes chers amis
Myriam Nion et Fabrice Colin
Les cœurs des animaux du zoo de Morne-Grisaille ne sont pas à la fête. Mais un matin d'automne, ils trouvent leurs grilles ouvertes... Un petit mot mystérieux les invite à s'échapper, traverser la forêt, et trouver refuge dans une maison qui les attend. Tous se mettent en route pour atteindre la mystérieuse destination. Que le chemin est long, parfois, pour arriver chez soi !
Jour de ressac
Maylis de Kerangal
« Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir.
Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs. »
Houris
Kamel Daoud
« Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant. »
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
Le 20 mars 2025,
une soirée des Bouillons
avec
Kamel Daoud
Saint-Nazaire
Patrick Deville
Dans ce « roman sans fiction », Patrick Deville revient sur le territoire de sa naissance, Saint-Nazaire et ses environs. Il y a l’ancien lazaret de Mindin où l’auteur a passé son enfance ; il y a le pont en S suspendu à soixante mètres au-dessus des flots et dont il a vécu l’apparition et les effets sur la perception de l’espace ; il y a les chantiers navals où furent construits le Normandie, le France, et tant d’autres paquebots comme le Queen Mary 2.
On navigue entre le présent et la profondeur du temps, depuis la fondation du port en 1860 jusqu’à nos jours.
Saint-Nazaire est la métaphore des rêves d’aventure, des départs, des exils, mais aussi un havre de paix et d’accueil face à la mer et ses forces parfois déchaînées.
Le 24 avril 2025,
une soirée des Bouillons
avec
Patrick Deville
L'Avenir
Stéphane Audeguy
Dans un futur proche, la Joconde disparaît. Elle n’est pas volée. Elle n’est pas détruite par un attentat quelconque. Simplement, elle tombe en poussière. D’autres œuvres suivent. C’est en soi un fait grave, mais les conséquences sur l’existence même de l’humanité vont se révéler immenses.
L’Avenir raconte la vie de certains amoureux fervents de cette peinture : Li Fang, visiteur chinois de la Joconde ; Saverio Besagiratu, conservateur au Louvre ; Ismaël Ackerman, historien de l’art juif et allemand, spécialiste des œuvres d’art disparues, qui part à la recherche des dernières caches nazies. Il est aussi et peut-être surtout question de Prudence, une jeune orpheline haïtienne douée d’un pouvoir d’empathie étrange, et qui ne connaît rien de tout cela lorsque cette histoire commence.
Il suffirait que deux êtres trouvent à s’aimer pour qu’ils échappent au futur désastreux de la Terre et lui donnent un avenir. Il s’agit, en somme, de refaire l’amour et le monde, entièrement, comme toujours.
Le 22 mai 2025,
une soirée des Bouillons
avec
Stéphane Audeguy
Saison 2023-2024
Le récit du combat
Livre de Luc Lang
De l’été 62 en Corse à aujourd’hui, ce récit raconte l’histoire d’un disciple karatéka en quête d’un guide spirituel et déterminé à transmettre son savoir.
Luc Lang se remémore des cinquante années passées les épreuves et les obstacles qui ont façonné sa vie d’homme.
À travers des descriptions réalistes, le lecteur plonge dans l’art martial, ses règles, ses fondements essentiels et ses valeurs.
Luc Lang décortique le « combat » et son apprentissage. Son écriture se distingue par sa précision et son expertise, offrant une immersion visuelle ponctuée de flash-back pêle-mêle et de termes précis sur l’art martial.
Littérature maîtrisée d’une précision implacable où le dojo reste le centre de tout à la recherche du geste juste….
« Le dojo est « la possibilité d’une île » qui restitue à la maison sa vraie destination »
« Le combat est partout à tout âge »
L'enfant dans le taxi
Livre de Sylvain Purdhomme
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. ».
Loire
BD d'Etienne Davodeau
Quand Louis reçoit cette invitation d’Agathe, il est un peu ému. Et intrigué. Il y a si longtemps. Même si elle ne lui avait plus jamais donné de nouvelles, il ne l’avait jamais oubliée. Des quelques années qu’il a passées avec elle au bord de la Loire, Louis garde un souvenir ébloui. Alors il ne résiste pas à l’idée de prendre quelques jours pour revenir dans la lumière du fleuve.
Il décide de marcher vers le lieu de rendez-vous qu’Agathe lui a donné par mail. C’est le soir. Il fait chaud. Louis longe le fleuve avec plaisir et sur une plage décide de se rafraîchir avant d’arriver. Il se fiche à poil et entre dans l’eau. Erreur. Il perd pied et se met à dériver. Il ne panique pas et se laisse flotter sans lutter. Malgré le danger, il se sent bien. Le problème, c’est qu’il commence à faire sombre et que le courant a déposé Louis sur l’autre rive. Le voilà nu, devant parcourir quelques kilomètres à pied pour rejoindre le pont et revenir de l’autre côté. Il attend la nuit noire et entame cette longue balade finalement assez drôle, et qu’il décrira plus tard comme magique. Il arrive à l’aube. Agathe n’est pas là. La maison semble vide. À ce moment-là, il ne sait rien de ce qui va suivre. Il ne sait rien de la surprise qu’Agathe a réservée aux gens qui l’ont aimée...
Une façon d'aimer
Livre de Dominique Barbéris
« Il n’était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l’épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ?
Elle s’excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien.
Mais il insista et il la tira vers la piste. »
Quand Madeleine, beauté discrète et mélancolique des années cinquante, quitte sa Bretagne natale pour suivre son mari au Cameroun, elle se trouve plongée dans un monde étranger, violent et magnifique. À Douala, lors d’un bal à la Délégation, elle s’éprend d’Yves Prigent, mi-administrateur, mi-aventurier. Mais la décolonisation est en marche et annonce la fin de partie…
Tendu entre la province d’après-guerre et une Afrique rêvée, Une façon d’aimer évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d’une infinie délicatesse, c’est toute l’épaisseur d’une vie de femme qui se dévoile.
Cézanne - Des toits rouges sur la mer bleue
Livre de Marie-Hélène Lafon
Il y a Paul et il y a monsieur Cézanne.
Il y a le père et la femme, le jardinier Vallier, le docteur Gachet et les écrivains Flaubert et Zola.
Tout un monde. Il y a les toits rouges sur la mer bleue, les mains, le sucrier, le chapeau, l’argent et les secrets.
Il y a les silences, épais.
Marie-Hélène Lafon est allée vers Cézanne comme on « va au paysage ».
À corps perdu.
Cet essai en est la trace éblouie.
L'échiquier
Jean-Philippe Toussaint
« Je voulais, écrit Jean-Philippe Toussaint, que ce livre traite autant des ouvertures que des fins de partie, je voulais que ce livre me raconte, m’invente, me recrée, m’établisse et me prolonge. Je voulais dire ma jeunesse et mon adolescence dans ce livre, je voulais débobiner, depuis ses origines, mes relations avec le jeu d’échecs, je voulais faire du jeu d’échecs le fil d’Ariane de ce livre et remonter ce fil jusqu’aux temps les plus reculés de mon enfance, je voulais qu’il y ait soixante-quatre chapitres dans ce livre, comme les soixante-quatre cases d’un échiquier. »
Femme, rêve, liberté - 12 histoires inédites
Sorour KASMAÏ, Bahiyyih NAKHJAVANI, Sahar DELIJANI, Zahra KHANLOO, Azar MAHLOUJIAN, Aida MORADI AHANI, Parisa REZA, Fariba VAFI, Fahimeh FARSAIE, Rana SOLEIMANI, Asieh NEZAM SHAHIDI, Nasim MARASHI
Que signifie être une femme aujourd’hui en Iran ? Quelle place occupe-t-elle dans une société régie depuis plus de quatre décennies par une théocratie totalitaire exclusivement masculine ? Quelles sont les raisons de la colère qui a embrasé le pays depuis le 16 septembre 2022, le jour où la jeune Mahsa Jina Amini a succombé aux coups de la police des mœurs ?
À l’invitation de Sorour Kasmaï, douze autrices iraniennes racontent dans ce recueil, sous des formes diverses, ce qu’évoquent pour elles les trois mots qui résonnent depuis : FEMME, VIE, LIBERTÉ.
En soutien à celles et ceux qui se sont insurgés avec tant de courage contre la tyrannie, voici donc douze histoires, douze voix qui viennent s’unir au cri de cette révolte qui ne s’éteint pas. Pour qu’on ne l’oublie pas.
Les bénéfices des ventes de cet ouvrage seront reversés à une association.
Comme des bêtes
Violaine Bérot
La montagne. Un village isolé. Dans les parois rocheuses qui le surplombent, se trouve une grotte appelée "la grotte aux fées". On dit que, jadis, les fées y cachaient les bébés qu'elles volaient.
A l'écart des autres habitations, Mariette et son fils ont construit leur vie, il y a des années. Ce fils, étonnante force de la nature, n'a jamais prononcé un seul mot. S'il éprouve une peur viscérale des hommes, il possède un véritable don avec les bêtes.
En marge du village, chacun mène sa vie librement jusqu'au jour où, au cours d'une randonnée dans ce pays perdu, un touriste découvre une petite fille nue. Cette rencontre va bouleverser la vie de tous...
Violaine Bérot, dans ce nouveau roman à l'écriture poétique, décrit une autre vie possible, loin des dérives toujours plus hygiénistes et sécuritaires de notre société. Un retour à la nature qu'elle-même expérimente depuis vingt ans dans la montagne pyrénéenne.
Nuits de noces
Violaine Bérot
Envoyée à l’église par son père, dont elle craint la fureur et qui est convaincu que, là, il n’y aura aucune tentation, la narratrice tombe
immédiatement amoureuse du prêtre.
Il faudra beaucoup de patience à la jeune fille pour vivre enfin,
pleinement, son histoire d’amour. Beaucoup tenteront de lui mettre des
bâtons dans les roues, les obstacles seront nombreux... Les amitiés et les
soutiens aussi, qui l’aideront à traverser les épreuves.
Six ans, et encore une année. Six ans plus un pour que le prêtre prenne
conscience que cette histoire doit être vécue, malgré l’Église, malgré tout...
Poignante histoire d’amour, Nuits de noces a été écrit dans une prose
poétique qui s’est immédiatement imposée à l’autrice : des vers libres
pour jouer des répétitions, des ressassements, des ruptures. L’amour, les
sentiments, les émotions... autant de sujets qui sont comme la marque de
fabrique de Violaine Bérot, qui excelle à les mettre en mots et en rythme.
C'est plus beau là-bas
Violaine Bérot
"Mais s'il ne s'agissait pas d'un jeu ? Si à force de leur donner matière à y croire tes étudiants t'avaient pris au mot, s'ils avaient voulu appliquer à la lettre le contenu de ce texte que tu leur offrais en fin de cycle, ce texte dans lequel tu détaillais point par point la mise en actes des théories étudiées pendant leur cursus ? Serait-il alors envisageable qu'ils aient réussi, comme tu le préconisais, à renverser le pouvoir en place ? Non, tu ne peux l'envisager, pas dans la vie réelle, car sans doute, et c'est la seule explication plausible, sans doute rêves-tu, sans doute patauges-tu dans un mauvais sommeil, et tout s'arrêtera net quand ton réveil sonnera, quand ta femme se retournera dans le lit, et enfin cessera ce grand n'importe quoi dans lequel tu t'enlises et t'épuises."
Enigmatique et poétique, C'est plus beau là-bas confirme le talent de Violaine Bérot. En ce début de millénaire, une autre vie est-elle encore possible ?
Qui-vive
Valérie Zenatti
Mathilde est devenue insomniaque. Puis elle a perdu le sens du toucher. Il y a eu d’autres signes : des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, le retour de la guerre en Europe. Mathilde est désorientée.
Est-ce pour cela qu’elle décide subitement de prendre un avion pour Israël ? Comme si la réponse aux questions qu’elle se pose l’attendait là-bas depuis toujours.
De Tel-Aviv à Capharnaüm, puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus – et quelques fantômes – ne font qu’approfondir le mystère.
Jusqu’au moment où, dans un éclair, la vérité lui apparaît. Prenant l’Histoire à bras-le-corps, Qui-vive est aussi l’itinéraire d’une femme qui cherche à réconcilier son paysage intérieur avec le monde qui l’entoure. Un roman aux multiples facettes qui confirme de manière éclatante le talent de son auteure.
Si tu veux la paix, prépare le vin
« Si vis pacem, para vinum » Ces quelques mots figurent dans le Traité d’Arras de 1482. Comment clore une guerre qui met l’Europe à feu et à sang ? En scellant l’amitié nouvelle non pas au fer du tonneau, mais dans un partage civilisé, poétique et puissant. Cadeau fait aux rois et aux reines, transporté en carriole jusqu’à la table des empires réconciliées. Et aujourd’hui en cargo ou par avion… Que l’histoire du vin et de la terre soit aussi puissante que l’histoire des hommes cruels ou malhabiles.
Tel est le projet de Laure Gasparotto, nous conter cette terre de passage, de commerce et de rivalité : la Bourgogne. La région qui a inventé le vin, scientifiquement, artistiquement, dans le secret des monastères cistercien, mêlant influences méditerranéennes et continentales. Car depuis le onzième siècle, c’est bien ici qu’ont été développés tous les savoirs, dont sont nés des grands crus aujourd’hui légendaires… et inaccessibles : Romanée-Conti, Corton Charlemagne, Bâtard Montrachet, Charmes Chambertin, Clos de Vougeot. La Bourgogne est un don de la vigne et ses fruits des trésors, élevés par des artisans de la terre et du végétal, des passionnés discrets, qui perpétuent le geste ancestral du vigneron contre les grandes transformations du monde.
Ce vignoble classé au patrimoine mondial de l’Unesco, tant décrit par la littérature, ouvert et pourtant bien caché, ne vaut que par sa façon de l’aborder : pieds dans la terre, mains à l’œuvre, palais à l’affût. Laure Gasparotto, bourguignonne d’adoption et passionnée de vin, nous raconte admirablement son horizon, ses histoires, ses grandes figures comme Lalou Bize Leroy ou Aubert de Vilaine. Ces pages sont l’éloge joyeux et vivant d’un rapport avec le monde : ouverte mais consciente de son histoire, jamais rincée ou appauvrie par une mondialisation galopante comme d’autres régions de vin : la Bourgogne c’est la France.