Edgar Morin


Quelques documents


« La mort, je la refoule en vivant »



Extrait d'une interview parue dans LE JOURNAL DU DIMANCHE, le 4 juillet 2021


"... Il a fallu que je m'habitue à cette idée [d'avoir 100 ans]. Tant que j'étais nonagénaire, je n'avais pas encore regardé en face le nombre 100. Et comme j'étais plus ou moins en bonne santé, je vivais un peu tranquillement, comme si la vie devait continuer indéfiniment. C'est surtout quand j'ai eu 80 ans que je me suis dit que c'était l'âge où j'allais mourir ; je m'attendais à mourir, j'étais tellement surpris de ne pas être mort à 90 ans que j'ai fini par m'habituer à vivre. Cent, c'est un nombre fatal ; même s'il y a un sursis après, il ne sera pas très long. Parce qu'il a deux zéros. Ce zéro va être vu comme un œuf. En général, un anniversaire, c'est la mort d'une année pour la naissance d'une autre. Mais là, vraiment, je n'ai pas beaucoup de perspectives futures. Cent ans, ça m'impressionne ...".


« Je suis venu trop tôt dans un monde pas encore né »


 "... Je ne suis pas optimiste, mais opti-pessimiste. Le probable nous menace, mais l’improbable peut nous sauver. » À la veille de souffler ses cent bougies, l’auteur de La Méthode nous livre son regard sur l’état du monde, de la société et de la gauche, sa famille politique ..."




« Essayons de comprendre »


" Essayons de comprendre l’attentat contre Charlie Hebdo commis par deux citoyens français nés en France qui ont appris à tuer au Yémen. Tout d’abord comprendre les conditions proprement françaises qui ont conduit des jeunes français au fanatisme du djihad d’Al-Qaïda. Il y a les conditions de vie dans les banlieues où sont concentrées des populations d’origine arabo-musulmane. Ces conditions sont celles d’une ghettoïsation croissante …"



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