Agnès Varda 1929 - 2019


Née Arlette Varda le 30 mai 1928 à Ixelles (Belgique) et morte le 29 mars 2019 à Paris 14e, est une cinéaste, photographe et plasticienne


"Ce que je crée n'est pas conceptuel. C'est graphique, sculptural, en partant d'une réalité simple, en mélangeant toujours du vrai et du faux. Créer ce n'est pas seulement rêvasser. On part d'une petite rêverie et ça devient une oeuvre. Au fond, c'est la définition de l'art contemporain."


09/10/2023

Viva Varda !


Du 11 octobre 2023 au 28 janvier 2024, une exposition à la Cinémathèque - 51 Rue de Bercy, 75012 Paris


Une femme cinéaste. Agnès Varda est souvent présentée comme une femme libre qui n'a jamais cessé de se réinventer, guidée par un désir toujours inassouvi d'expérimentations. Une femme cinéaste que le goût pour les autres et l'appétit des rencontres aurait conduit à traverser, à sa guise, les catégories : court et long métrages, fiction et documentaire, argentique et numérique. Comme si sa détermination avait garanti le fait qu'aucun carcan – esthétique, politique, économique – ne contienne sa folle liberté. Il est vrai de dire que Varda était libérée. Dans sa jeunesse et alors que les femmes vivent encore sous l'emprise du Code Napoléon, elle fait des choix de vie conjugaux, sentimentaux et familiaux très modernes : vivant une dizaine d'années en concubinage quand le mariage est une norme à laquelle il est difficile d'échapper, un temps en couple avec une femme (Valentine Schlegel), ou encore choisissant d'élever sa fille sans le père biologique. Dans sa vie professionnelle, Varda a été tout aussi audacieuse. Mais la célébration d'une artiste ayant navigué avec aisance entre les formats et supports – le cinéma, mais aussi la photographie et l'art contemporain – peut avoir tendance à effacer les renoncements que ses partis pris lui ont coûtés.



Le catalogue de la première exposition rétrospective d’Agnès Varda [2023-2024]


De ses liens avec l’histoire de l’art à sa dimension sociale et politique, Viva Varda ! parcourt les grands thèmes de l’œuvre polymorphe d’Agnès Varda (1928-2019). La photographe, cinéaste et artiste a déployé sur soixante-dix ans une œuvre personnelle et fondamentalement ancrée dans le temps. Sa filmographie compte plus de quarante courts et longs-métrages naviguant entre fiction et documentaire, dont les incontournables Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Visages Villages (2017). Précurseuse de la Nouvelle Vague, elle est l’une des rares femmes de sa génération à avoir fait carrière en tant que réalisatrice. Globe-trotteuse et artiste de conviction, Varda témoigne aussi d’une grande attention au monde et aux bouleversements sociaux. Son œuvre, traversée par les thèmes du féminisme et de la marginalité, demeure d’une très grande actualité. Ce livre, sous la direction de Florence Tissot, accompagne la première exposition rétrospective d’Agnès Varda, conçue par la Cinémathèque française. Il regroupe des textes de spécialistes français et anglo-saxons, ainsi qu’une filmographie commentée par de nombreuses personnalités. Préfacé par Costa-Gavras, il est illustré de plus de 300 documents (archives, images de films, œuvres d’art, photographies, etc.), dont de nombreux inédits, provenant en grande partie des archives personnelles d’Agnès Varda conservées à Ciné-Tamaris, la société familiale qu’elle a créée, gérée par Rosalie Varda et Mathieu Demy.




Extraits du catalogue

de l'exposition


Varda par Agnès


Livre d'Agnès Varda (autrice) et la contribution de Bernard Bastide


Expérience nouvelle, voyage dans mes souvenirs, j'ai eu besoin d'images pour écrire.
Aussi suis-je ravie.
Le livre en noir et blanc et en couleurs est très illustré, très varié, très conforme à mes réflexions mêlées d'anecdotes. Il est question de cinécriture, de montage, de documentaires et de fictions.
En plus, il n'est pas trop cher.
Faire du cinéma et faire son cinéma en écrivant un livre se conjuguent un moment de ma vie où j'ai plaisir à regarder en arrière. Cinéaste est un mot qui se termine en e mais cinéaste au féminin et quand même un peu différent.
Mes films en tout cas expriment mieux que moi mon trajet d'artiste si ce livre se veut une balade parmi quelques-uns et quelques-unes de ceux qui ont coloré ma vie.


  • La fiche du livre [se trouve d'occasion ou neuf à la librairie de la Cinémathèque -Paris]

Varda par Agnès - L'intégrale


Remplace le livre de 1994 épuiséprécédant


« Expérience nouvelle, voyage dans mes souvenirs, j’ai eu besoin d’images pour écrire. Le livre en noir et blanc et en couleurs est très illustré, très varié, très conforme à mes réflexions mêlées d’anecdotes. Il est question de cinécriture, de montage, de documentaires et de fictions. »

Ainsi parlait Agnès Varda de ce livre publié en 1994, et depuis longtemps épuisé.

C’est pourquoi nous avons décidé de le rééditer, et de lui offrir une suite dans ce second volume rassemblant les films qu’elle a réalisés entre 1994 et 2019.

L’ensemble est présenté dans ce coffret, riche des paroles d’Agnès et de plus de 1 000 documents, pour la plupart issus des archives de Ciné-Tamaris, la société qu’elle avait créée.





Agnès Varda


Livre de Laure Adler


Cinéaste, photographe, plasticienne… Agnès Varda a exploré de multiples modes d’expression pour dire la société avec une grande exigence esthétique. Témoin de son temps, elle le modèlera aussi en donnant une voix et un visage aux plus précaires, aux marginaux, aux révoltés, et participera activement à la lutte pour les droits des femmes.
Laure Adler, son amie de longue date, retrace ici ce parcours exceptionnel dans un essai biographique riche et intime illustré par plus de 150 photographies issues des archives personnelles d’Agnès Varda, généreusement ouvertes par sa fille.



Agnès Varda intégrale


Ce coffret comprend 40 films longs et courts, 11 heures de bonus et un livret de 144 pages


60 ans de cinéma, une œuvre cinématographique majeure, une personnalité engagée.

Tout le cinéma d’Agnès Varda est dans ce coffret de 24 DVD ! longs La Pointe courte (1954) - Cléo de 5 à 7 (1961)- Le Bonheur (1964) - Les Créatures (1965) - Lions Love (… and lies) (1969) - Daguerréotypes (1975) - L'une chante l'autre pas (1976) - Mur Murs (1980) – Documenteur (1981) - Sans toit ni loi (1985) - Jane B. par Agnès V. (1987) - Kung Fu Master (1987) - Jacquot de Nantes (1990) - Les Demoiselles ont eu 25 ans (1992) - L’Univers de Jacques Demy (1993-95) - Les Cent et une nuit (1994) - Les glaneurs et la glaneuse (2000) - Deux ans après (2002) - Quelques veuves de Noirmoutier (2004) - Les Plages d’Agnès (2009) - Agnès de ci de là Varda (2011) - Visages Villages (2017) - Varda par Agnès (2019)

Courts Ô saisons, ô châteaux (1957) - Du côté de la côte (1958) - L’Opéra-Mouffe (1958) - Les Fiancés du pont Mac Donald (1961) - Salut les Cubains (1962-63) - Elsa la rose (1965) - Oncle Yanco (1967) - Black Panthers (1968) - Réponse de femmes (1975) - Plaisir d’amour en Iran (1976) - Ulysse (1982) - Les dites cariatides (1984) - 7p., cuis., s. de b. (1984) - T'as de beaux escaliers tu sais (1986) - Le Lion volatil (2003) - Ydessa, les ours et etc. (2004)- Les 3 boutons (2015)

Tous les films sont en versions restaurées, supervisées par Agnès Varda »




Varda par Agnès


Une émission de France Inter le 28 juin 2019


Cette émission est construite comme une autobiographie sonore, celle d'Agnès Varda, une figure du cinéma indépendant, à la fois poétique et engagée, source d’inspiration pour nombre d’artistes. Cinéaste, documentariste photographe, plasticienne, retour sur les 1000 vies de la réalisatrice.

Seule représentante féminine de la Nouvelle vague, elle laisse derrière elle une œuvre marquée par l’humanisme entre documentaire, fiction et autobiographie. Agnès Varda, avait décidé toute jeune de réinventer le cinéma, d'être ouverte à toutes les opportunités, d'être prête à saisir la moindre occasion de documenter, même dans le cadre de la fiction, et de changer de style narratif à chaque nouveau film.


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